• Un dernier bisou aux collègues qui finissent à 20H ce soir, un dernier mot d'encouragement, pour leur souhaiter bonne chance, un salut poli à la chef, et je quitte enfin la plateforme bruyante. Dans ma tête, je suis encore pleine de « très bien madame... » « je comprends... » « mais si vous pouviez payer moins cher, vous seriez intéressée ? » et ces satanés quotas que j'arrive jamais à atteindre... et ces satanées vieilles dames qui sont sourdes, qui me font répéter 10 fois... qui disent que ça les intéresse pas... grrrrr !!!!  Je descends les escaliers de la plateforme 4 à 4. le sourire me revient à mesure que je m'éloigne du bâtiment... Pour rentrer du travail, il m'a prêté sa voiture de fonction...  
    Elle sent la cigarette, peut être un tout petit peu le joint, mais surtout Lui !!!! je détache mes cheveux, que j'avais noués pour faire un peu plus sérieuse, et un peu plus adulte, pour pas que les femmes des autres services critiquent. J'appuie sur le bouton de l'auto radio... météo ! pffff... m'en fous ! infos... j'veux pas savoir... ! Ben Harper... allez, d'accord. Je monte le son, j'accélère, j'ai besoin de me vider l'esprit...j'ai pas envie de rentrer, et d'avoir l'air boudeuse, encore. . j'ai envie de sourire, j'ai envie d'être belle et vivante, pour lui.  Le jour tombe, déjà, sur la voie rapide.  
    Lorsque j'arrive, enfin, il fait presque nuit... plusieurs manœuvres pour me faire une place entre la camionnette du voisin de droite et le scooter du voisin de gauche. Un coup d'oeil au rétro, oups ! un coup de rimmel, et mes doigts qui essaie de discipliner les mèches rebelles.   Allez, il a du entendre le moteur, déjà, je vais me dépêcher un peu. Je récupère mon sac, ma veste....et me dirige vers notre porte... Ouf ! journée finie !
    Je pousse la porte, le p'tit carillon que je m'étais amusée à accrocher au dessus de la poignée pour me rassurer quand je suis seule cliquette doucement...  
    Je pose mes affaires sur la p'tite commode et... j'entends sa voix... que je reconnais... c'est lui... cet homme... que j'ai déjà vu... chez qui je suis allée... mon ventre se noue... je me souviens... c'était y'a pas si longtemps...  
    Je reste quelques minutes interdite, silencieuse, dans le sas d'entrée... ils ne parlent plus... la porte s'entrouvre... c'est mon Maître...  
    « bonsoir ninette. Tu t'es endormie p'tit chamalo ? » je lui souris... p'tit chamalo c'est comme il m'appelle quand je m'endors alors qu'il faut pas... ça arrive souvent, en fin de journée... quand tout se calme autour de moi, et hop ! j'm'endors entre ses bras.  
    « allez viens. » je le suis... j'ai un peu peur... mais pas trop... la dernière fois, ça s'était pas trop mal passé, malgré ma peur.  
    « tu te souviens de Patrick ? » je connaissais pas son nom... mais oui. Bien sur. Je me souviens. Je fais oui avec la tête, et adresse un sourire distrait à l'homme... j'ai encore, dans le bas du dos, une trace discrète de ma rencontre avec lui, la dernière fois.  
    « ce soir, Patrick nous invite ma toute belle. » je ne sais pas quoi dire... je ne sais pas si j'ai envie ou pas... je jette un regard à mon Maître...  
    « je vais me changer et je suis à vous. » sur le coup, je ne réalise pas ce que je viens de dire... c'était juste pour dire quelque chose... mais lorsque l'homme et mon Maître pouffent de rire en même temps, je réalise, et, à mon tour, je rigole... nos rires détendent l'atmosphère, et je me sens mieux...  
    « tu es très bien comme tu es. Allez, viens, on y va nine. » j'aurais préféré me changer... je porte un jean , un p'tit pull kaki, des baskets souples et.... ô comble de l'horreur ! une culotte en coton clair !  mais c'était juste pour aller au travail, et je ne savais pas qu'on partirait chez cet homme dès mon retour... je jette un coup d'œil vers mon Maître, pour qu'il comprenne, que j'ai un peu honte, mais il fait mine de rien, prend entre ses doigts mon collier, et me pousse doucement vers la porte.  
    L'homme monte à la place passager, mon Maître me fait signe de monter derrière, et me tend mon collier. Je l'enroule autour de mon cou, le noue, et souris aux yeux de mon Maître qui vérifient, juste par acquis de conscience , à travers le petit miroir du rétro.  
    Il enclenche le contact... la pression est en train de monter... j'ai peur... mais moins que la dernière fois... je boucle ma ceinture... la route défile, sombre... leurs voix à tous deux s'élèvent, ils parlent des appartements, des sous-locations, se disputent un petit peu au sujet de quelles familles vont payer, et de quelles familles vont finir par devoir partir... j'entends mon Maître qui défend, qui donne du délai... toujours... c'est mon Zorro !!! mon Robin des Bois !!! je suis si fière, parfois, d'être à lui, quand je l'entends parler, au téléphone... ou ailleurs...  
    J'appuie mon coude sur la vitre, et niche mon menton dans le creux de ma main... leurs voix me rassurent... la peur s'estompe un peu... les silhouettes des arbres se succèdent... on dirait qu'on va vers la campagne... la dernière fois, j'avais les yeux bandés, alors je n'ai rien vu... de toutes façons, je m'en moque... j'ai confiance...
    Enfin, la voiture s'immobilise, dans le gravier, comme la dernière fois... mon cœur se remet à battre un peu trop vite... mon Maître me fait signe de descendre, j'obéis... j'ai les jambes en coton... l'homme nous ouvre... la même pièce... la même angoisse que la dernière fois... je commence à regretter un peu d'être ici... je jette un regard apeuré à mon Maître, qui me sourit, pour me rassurer... je tremble... il fait trop chaud...  
    La deuxième porte s'ouvre, comme la première fois... et... au milieu de la pièce... une femme... nue... je sursaute... j'interroge mon Maître du regard, là, je commence vraiment à être inquiète. Qui est ce Patrick je sais pas quoi ? c'est sa maison ici ? c'est quoi ?  
    La femme est d'une beauté peu commune... elle est à genoux sur le sol... comme si elle nous attendait... elle relève le visage et.... Je réalise que je la connais !!! elle s'appelle Karine. Il y a quelques mois, elle a travaillé deux semaines sur la plateforme, en même temps que moi... à peine à deux postes d'appel du mien... je baisse le visage... je ne veux pas qu'elle me reconnaisse... j'ai tellement honte... mais qu'est ce qu'elle fait là ? mais qu'est ce que Je fais là ?  
    Je me souviens d'un jour.... j'avais fait une bêtise, avec le planning... le coach m'a passé un savon... je me suis excusée... pour rigoler, bien sûr, il a dit «  tu seras fouettée en place publique ! » et il m'a souri. Il est gentil le coach. Mais... je me souviens aussi... de cette petite réflexion... de Karine... elle a juste dit... « ouais ! le rêve ! » ça lui est sorti tout seul... j'ai fait mine de sourire... j'étais mal à l'aise... je me suis demandé... un instant... si.... Mais... non ! deux heures après, dans la salle des archives, pendant le repas, elle parlait de ses deux enfants, avec l'amour d'une mère dans les yeux... son regard pétillait... non. Bien sûr que non.
    Et pourtant... elle est là... nue... à genoux... devant nous... une expression sérieuse qui me fait presque peur sur le visage... c'est cette expression là que j'ai quand mon Maître rentre ???? c'est à elle que je ressemble ? je fais un pas en arrière, mon Maître est derrière moi... je m'appuie contre lui... j'ai besoin de sa chaleur, plus que jamais.  
    L'homme ordonne à Karine de se lever... son corps est si parfait... ses seins si généreux... un instant, je me sens de trop... je suis trop nouvelle... pas assez jolie... pas à la hauteur... j'ai envie de m'en aller... j'y comprends plus rien à tout ça... ça va trop vite... Karine semble ne pas m'avoir reconnue... il faut dire qu'elle n'est pas restée longtemps sur la plateforme, elle est partie d'elle-même, très peu de temps après être arrivée.  
    Derrière elle, une poutre, qui a l'air peu solide... et des liens... je crois bien que c'est là qu'il m'avait attachée, la dernière fois... d'elle-même, elle glisse ses poignets dans les liens, et l'homme les ressert... son corps, étendu dans le vide, presque suspendu... elle est si belle... si parfaite... un regard vers mon Maître... il la regarde... fixement... je donnerai tout à ce moment là pour avoir dix ans de plus, pour être Femme, vraiment, comme elle. Pour avoir ses seins... ses lèvres...ses fesses... cet air de perfection...  
    L'homme prend entre ses doigts une longue tige de bois fin... peut être la même que pour moi, la dernière fois... Karine garde l'air paisible et épanoui qu'elle a sur le visage depuis que nous sommes arrivés. Le premier coup tombe, au milieu de son ventre. J'ai un mouvement de recul, me serre plus fort contre mon Maître. Elle, n'a même pas bronché... elle est restée telle qu'elle... les autres coups, sur ses fesses, ses reins , et ses seins... des zébrures à peine rosées se forment sur sa peau... son visage reste impassible...  
    Je ne peux pas détacher mon regard d'elle... je suis comme envoûtée... l'homme me regarde, je me sens absente... je n'existe pas, dans cette pièce... d'ailleurs, je ne baisse même pas le regard... j'oublie tout... mon Maître entoure ses bras autour de moi... je me laisse aller contre lui... son souffle, dans ma nuque et un chuchotement, contre ma joue... « Déshabille toi ma nine ».  
    Je reste un moment immobile, incapable du moindre geste... l'homme a l'air d'attendre...puis, enfin, je retire mon haut, et libère mes seins... ils sont trop petits... j'ai honte... j'aimerais tellement ressembler davantage à Karine... mon Maître déboutonne mon jean, et le fait glisser le long de mes cuisses... le moment tant redouté arrive... cette culotte... je voudrais disparaître... mais l'homme n'a pas l'air surpris, ni moqueur... et mon Maître me sourit... en la retirant... je suis nue, toujours blottie contre mon Maître... Karine a gardé les yeux baissés, et tout son corps est resté en attente... mon Maître me pousse doucement en avant... je perds sa chaleur, et recommence à trembler... je me sens vide, debout entre eux deux, je commence à perdre le courage qui s'était rassemblé en moi, pendant le trajet, dans la voiture... l'homme me fait signe d'approcher... j'obéis... une fois à sa hauteur, il saisit doucement mes poignets... mon corps est comme soulevé... comme en apesanteur... il noue les liens à la base de mes mains, et me voilà offerte , juste à côté de Karine... nos doigts peuvent se toucher... il me semble même sentir son souffle calme, à côté de moi. Les liens cisaillent un instant la peau de mes poignets, mes pieds touchent à peine le sol... je me force à rester immobile, mais tout mon corps est comme en ébullition... l'homme nous pose à toutes deux une barre d'écartement... la peur accélère ma respiration... Karine, elle, est restée impassible... Mon Maître me regarde... je donnerais tout pour savoir ce qu'il pense... je me concentre sur son visage, pour rester calme... me voilà comme Karine. Pareil. Quelque part, je me sens fière... je ne sais pas pourquoi... je sens ses doigts contre les miens, qui ne bougent pas... la badine s'élève dans les airs, je me contracte, je ferme les yeux... mais le coup n'était pas pour moi... il m'a semblé l'entendre gémir, à peine... plusieurs fois, le sifflement de la badine se fait entendre, chaque fois, la peur me cloue en deux, mais chaque fois, le coup n'est pas pour moi... je regarde mon Maître... il doit lire dans mes yeux ma peur, à chaque fois... Karine gémit à peine... je l'admire... tout d'un coup, ce n'est pas la brûlure de la badine sur ma peau qui fait suite au sifflement, mais les doigts de Karine qui se sont resserrés autour des miens... qui ont serré... fort... à chaque sifflement, maintenant, j'entends son faible gémissement, et ses doigts qui serrent les miens, de toutes ses forces... je sens toute sa force me traverser, à chaque fois... je respire aussi vite que si c'était moi qui recevait la badine... soudain, la régularité des coups s'interrompt... les doigts se desserrent... l'homme nous contourne... je comprends... par réflexe, je m'accroche aux doigts de Karine, qui sont restés dans les miens... elle  serre.. tout doucement... le premier coup tombe sur mes fesses... je ne peux retenir un petit cri... qui brise le quasi-silence de la pièce... mon Maître a l'air déçu... son regard sur moi se fait lourd de reproche... je mord ma lèvre inférieure... un autre coup, plus appuyé, sur le bas de mon dos... je ferme les yeux, je sers les doigts de Karine... pas un son ne sort de mes lèvres... je ne peux pas soutenir le regard de mon Maître, je préfère garder les yeux fermés... me concentrer... pour me faire taire... les coups se suivent, de plus en plus cuisants... les doigts de Karine, qui ne bronche pas, sont moites entre les miens... comme si elle sentait tout... à travers moi... quand les coups cessent, je sens de petites perles rouges sur mon dos... qui coulent tout doucement... en même temps, les larmes que j'ai retenu s'échappent toutes ensemble sur mes joues... lorsque j'ouvre les yeux à nouveau, mon Maître s'est approché, et, du plat de la main, il les essuie.  
    L'homme se rapproche à nouveau, par réflexe, mon corps se contracte... mais... entre ses doigts... ce sont simplement des espèces de petites branches souples... vertes claires... j'interroge mon Maître du regard.. je ne comprends pas... il s'approche de Karine, et promène les feuilles tendres sur sa peau... je la sens se crisper, frémir... je sens son souffle s'accélérer... pourquoi ? l'homme nous contourne à nouveau, et s'approche de moi... je le regarde, je n'ai pas peur... après ce que je viens d'endurer, pourquoi aurais-je peur de la caresse des feuilles ? lorsque la première branche souple atteint ma peau, son contact est agréable.... Mais... très vite... je ne comprends pas... c'est comme si le chemin qu'elle avait suivi sur mon corps envahissait ma peau de picotements... comme de petites brûlures... sans le vouloir, je gigote un peu, la sensation s'amplifie... il promène la deuxième branche sur mon intimité, et entre mes fesses, je gémis, je proteste doucement, je supplie mon Maître, du regard... ça me fait peur, je ne comprends pas... tout d'un coup, la solution m'apparaît comme une évidence : ces petites branches sont des orties... je me contracte plus encore... la sensation semble vouloir s'amplifier de plus en plus... soudainement, les deux hommes tournent les talons, et sortent de la pièce... j'ai envie d'appeler... je murmure « Monsieur ! » mais ma voix est à peine audible... seule Karine a dû l'entendre... je recommence à gigoter, ils ont poussé l'interrupteur et éteint la lumière derrière eux... j'ai mal, je sanglote doucement... tout à coup, les doigts de Karine viennent se mêler aux miens, comme pour me faire taire... je me calme... les picotements deviennent intolérables... mais je reste aussi immobile qu'elle... j'essaie de me calquer sur sa respiration, mais je n'y arrive pas... je respire mal... dans ma gorge, je sens un petit sifflement caractéristique : la crise d'asthme... non ! pas maintenant ! ça n'est pas le moment ! la peur me gagne, pour du bon, il faut absolument que je me calme... Karine a dû s'en rendre compte, car ses doigts serrent les miens, à intervalles réguliers, comme une perfusion de courage... est ce que mon Maître a pris les cachets ? non... sûrement que non... est ce qu'il va revenir ? vite ! j'ai envie d'appeler... les picotements commencent à se calmer, tout doucement... je retiens mes larmes... mon cœur bat trop vite... je respire mal...  
    Enfin, la porte se pousse. Les sanglots trop longtemps retenus sortent... Mon Maître s'approche, il prend mon visage entre ses doigts... le sifflement, il doit bien l'entendre... je murmure « stop... » mais ma voix ne peut en dire plus... je n'ai plus de souffle...  
    A son regard, je vois qu'il comprend... c'est bon... il va me détacher... ça va aller... mais... non... j'entends que l'homme desserre les liens de Karine, qui s'éloigne... mais moi, je reste là... j'essaie de balbutier des mots qui ne viennent pas...  
    Il plonge ses yeux dans les miens.  
    « regarde moi nina. ». je regarde Karine s'éloigner... cette silhouette... si parfaite... ma tête tourne... je perds pied... je m'en vais... il hausse le ton « regarde moi ! »
    Je me perds enfin dans ses yeux... je ne respire plus... « nina, tu es plus forte que ça. Tu le sais. Regarde moi. Respire. Doucement. Ça va aller. Regarde moi petit chamalo. »
    Une bouffée d'air est entrée en moi... sans que je le veuille... je reprends conscience en fixant ses pupilles...  
    « je suis fier de toi. reste avec moi. Reste nina. » l'air est revenu, doucement, au même rythme que ses mots... il a posé une main puissante sur ma poitrine, entre mes seins, et, comme par magie, j'ai recommencé à respirer... de plus en plus doucement... à présent, l'air entre et sort de mes poumons en phase avec la douceur de sa voix...quand il me détache, je me laisse aller contre lui... j'entends qu'il échange quelques mots avec l'homme... patrick... qu'est ce qu'il disent ? je ne sais pas... je ne veux pas savoir... je veux rentrer...  
    Enfin, il m'emmène.. la silhouette de Karine s'obstine à rester dans ma mémoire... lorsque le ronflement de la voiture s'élève, je respire enfin...je jette un regard vers lui... il me sourit...
    Son sourire... la plus belle chose de la journée... il fait nuit noire maintenant... mais dans ma tête il fait clair... mais dans ma tête il fait Lui... mais dans ma tête il fait son sourire... mais dans ma tête j'oublie tout... et, doucement... je pose ma tête sur ma cuisse... et je m'endors... petit chamalo... oui. Et alors ?  

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  • J'en avais assez de le voir toujours stressé. Assez de voir tous les mercredis la sale tête de la bonne femme de l'agence d'intérim... assez du centre d'appel où les gens disent 500 fois dans la journée « ça m'intéresse pas ! », assez de l'usine où ça pue les produits de nettoyage ! assez de notre rue, alors que je l'adorais en y arrivant... assez de ma p'tite place dans le coin de notre chambre, où je l'attendais pendant des heures, maudissant son absence.  
    Alors, un soir, quand il est rentré en me disant qu'on partait une semaine dans les Alpilles, dans la petite maison de son ami, je l'ai couvert des plus douces caresses, et lui ai offert mon bonheur toute la soirée... malgré tout, une pointe d'angoisse me tordait un peu le ventre... est-ce que, à être toujours à deux, et à avoir tout notre temps pour nous,  les sanctions allaient être plus rapprochées ? Plus nombreuses... plus longues... plus intenses...dans l'état actuel des choses, malgré tout le plaisir qu'il m'offrait... j'avais déjà atteint...  mes limites, même un peu plus... mais comment lui avouer ? Comment lui dire ? J'ai été tentée de lui parler de ma peur... mais je me suis tue... la vérité, c'est que j'avais presque besoin d'un break, physiquement, et moralement... ça commençait à être un peu trop pour moi...  
    Le matin où on est partis, on ressemblait à un couple aussi banal que tous les autres, nageant sur l'autoroute... et, comme s'il avait pressenti ce que je ressentais, les 3 jours se sont écoulés dans la plus grande des douceurs... jamais je n'avais eu autant d'attention, de câlins, de caresse, de douceur, de tendresse... jamais je n'avais été autant choyée... à aucun moment, et par personne...  
    Nous nous sommes perdus dans les collines, les champs, la campagne, nous étions perdus au milieu de rien... j'avais presque oublié qu'il existait des endroits comme ça... verts... purs... solitaires... j'étais aux anges... Heidi la p'tite fermière dans les bras d'un ange...
    Quand nous sommes rentrés, il ne restait plus de traces sur ma peau de tous nos « jeux », et nous avions simplement fait l'amour, chaque jour... comme les autres... je me sentais plus forte, plus courageuse que jamais, et emplie d'une énergie que j'avais perdue depuis des semaines... j'étais revigorée au plus profond de moi... et... je dois bien avouer que nos petites séances commençaient déjà à me manquer un peu... malgré le feu qu'il éveillait en moi en me faisant l'amour, il manquait malgré tout quelque chose... quelque chose à quoi je m'étais trop habituée... quelque chose qui fait partie de moi, maintenant... comme Lui fait partie de moi...
     
     
    De retour depuis 5 jours, nous avons repris le rythme, le travail, pour rembourser ces satanées dettes, le bus, les trottoirs incolores... tous les soirs , je suis une petite soumise parfaite, et m'efforce de l'être de mon mieux, et notre cravache reste sagement rangée dans son tiroir...  
    Ce soir, lorsque je suis rentrée, j'ai détaché mes cheveux dans le hall, j'avais la tête dans le brouillard... j'ai lancé un « j'suis là ! » joyeux...
     Arrivée dans la pièce, à ma grande surprise, il n'est pas seul... « Cet » homme, à qui il m'avait déjà présentée... qui m'avait fait froid dans le dos... je ne sais pas pourquoi.. est là. Je reste quelques secondes, interdite et immobile, dans l'encadrement de la porte, à les détailler tous les deux, leur regard fixé sur moi... puis, reprenant mes esprits, je glisse un « bonjour » discret, et je file dans la cuisine... je fais semblant de ranger de la vaisselle, de nettoyer, guettant son départ... je me sens plus trouillarde que jamais... enfin, j'entends la porte claquer, et je me détends... mon Maître arrive derrière moi, et m'enserre dans ses bras... je me laisse couler contre lui, sans lui poser de question. J'ai préparé le repas, comme d'habitude...  
    En fin de soirée, le sommeil commence à me gagner... mon Maître s'approche de moi... je remarque à son regard qu'il hésite... j'ai peut être fait quelque chose de mal mais.... Je ne vois vraiment pas quoi...  
    « nine, et si ce soir tu étais à moi ? »
    Je suis surprise... je ne comprends pas ce qu'il veut dire... « Mais... Monsieur... je suis déjà à vous... toujours... » J'essaie de comprendre dans ses yeux ce qu'il veut dire...
    « Non... je veux dire... encore plus à moi que d'habitude. Plus à moi que tu ne l'as jamais été. »  
    Je lui souris... l'idée me séduit... d'autant que ça fait près de 2 semaines que je n'ai pas été vraiment... à lui... comme ça... je fais oui avec la tête, et lui souris.
    Il hausse un peu le ton. « je ne plaisante pas nine ! tu es vraiment prête à ne pas me décevoir, ce soir ? » son regard brille... comment lui résister ?  
    « oui Monsieur. »
    « Bien. Je suis fier de toi. Va chercher ton collier, nous sortons ce soir ma toute belle. »
    Surprise, j'obéis... sortir ? Pourquoi ? il n'y a qu'ici que nous pouvons être... comme ça... je ne comprends pas vraiment...  
    Je reviens, lui tends mon collier, et m'enivre de sa chaleur tandis qu'il me l'enfile. Nous descendons, et, une fois dans la voiture, mille questions m'assiègent... j'ai envie de toutes les lui poser, en même temps, mais je n'ose pas... j'ai le pressentiment que la présence de cet homme, tout à l'heure, chez nous, n'est pas un hasard...  j'ai un peu peur...  
    Alors que je suis perdue dans mes pensées, il me tend le petit foulard noir, et m'ordonne de le mettre sur mes yeux... j'obéis... la pression augmente d'un cran... je n'aime pas être plongée dans le noir, privée de ma liberté de savoir où nous allons... je me raccroche à la confiance que j'ai en lui, pour m'éviter de paniquer... la voiture ralentit, puis s'immobilise... il resserre dans mes cheveux le noeud du foulard, et fixe ma chaînette à mon collier...  
    Il sort , et vient ouvrir ma portière... je pose un pied hésitant sur le sol... il fait froid... par terre, le sol est fait de gravier... je le suis sagement, me fiant a ses mains sur mes hanches qui me guident... j'entends une sonnette, une porte qui s'ouvre... et... cette voix... la voix de cet homme... que je reconnais... mon Maître pousse doucement sur mes reins, pour me faire entrer... mais je résiste... j'ai peur... une vraie peur qui me cloue sur place... il me pousse un peu plus fort vers l'intérieur, et je m'incline... j'entends qu'on referme la porte derrière moi... il fait chaud à l'intérieur, une chaleur enveloppante... je me raccroche au contact des doigts de mon Maître sur moi à travers mes vêtements, pour ne pas arracher ce foulard sur mes yeux et prendre mes jambes à mon cou... je tremble des pieds à la tête...  
    Mon Maître me guide à travers la pièce, une autre porte s'ouvre, puis se referme à son tour derrière moi... je suis prise au piège... je sens des doigts effleurer mon visage et ma nuque, ce ne sont pas les doigts de mon Maître, j'ai un brusque mouvement de recul, et m'appuie le dos contre mon Maître... sa chaleur me rassure... je tremble si fort que j'ai du mal à me tenir debout... ma respiration est rapide, et affolée... j'entends la voix de mon Maître qui s'élève, douce et paisible, derrière moi... « n'aie pas peur. Laisse toi faire. Ça va aller. Fais que je sois fier de toi ma nine. » mon souffle se calme doucement... je me force à me calmer... qu'il soit fier de moi... oui... il ne laisserait jamais personne me faire plus que ce que je ne peux supporter... qu'il soit fier de moi... les doigts s'attardent à nouveau sur ma nuque... je reste parfaitement immobile... je sens les doigts déboutonner mon chemisier... j'ai peur... peur à en mourir... s'il n'était pas derrière moi, mon cœur aurait déjà explosé... je ne porte pas de soutien gorge... ma poitrine, ferme et ronde, se libère... mon Maître achève de retirer mon chemisier... puis s'éloigne un peu... je suis debout, comme nue... au milieu de rien... les minutes passent... je ne bouge pas... autour de moi, il n'y a pas de bruit... la voix de l'homme s'élève. « retire ta jupe. » la voix est sûre, grave. La peur me paralyse... je ne peux pas faire un geste... « dépêche toi. » il a haussé le ton, et mon cœur a fait un bon dans ma poitrine... je m'exécute, plus tremblante que jamais... je ne porte pas de sous vêtements, et c'est ce qui reste de mon corps qui se dévoile. Machinalement, je dissimule mon intimité avec mes doigts. « non. » le ton est cassant, mais je n'obéis pas...un coup atterrit sur mes fesses, sec et net... je ne sais pas avec quoi il a été administré, mais il me semble que la trace sur ma peau est flamboyante.. un sanglot se forme dans ma gorge, mais je n'obéis pas. Je serre les poings, dans l'attente d'un autre coup, mais, au lieu de cela, une caresse sur mes seins me fait trembler de surprise... sans aucun doute, c'est mon Maître, seul lui est capable de cette douceur... il ne dit rien... sa simple caresse suffit à ce que mes bras viennent se relâcher le long de mon corps nu... un baiser de ses lèvres, sur mon front... malgré ma peur, j'ai soudainement envie de lui...
    Des bras me soulèvent... je crois que ce sont les bras de l'homme... je sens qu'on me pose sur.... Je ne sais pas... une... table... on dirait... il saisit mes chevilles, ainsi que mes poignets, et les lient, solidement. Il tire sur les liens, on dirait que la circulation de mon sang se coupe... dans cette position, mes jambes sont écartées, et mon intimité complètement offerte... j'ai tellement peur... je sens un doigt inquisiteur, rugueux, entrer sans ménagement en moi... puis sortir... puis entrer à nouveau, et me fouiller... malgré moi, mon intimité s'humidifie...  
    Soudain, sur ma main, je sens une pression chaude et rassurante... je serre doucement mes doigts et... reconnais ceux de mon Maître...  un sourire se dessine sur mon visage... je m'accroche fort à lui...  
    J'entends les pas de l'homme qui s'éloignent, la porte qui se ferme... je profite de son absence... je murmure « j'ai peur Monsieur. » mon Maître ne me répond pas, mais serre plus fort ses doigts autour des miens...
    Lorsque l'homme revient, mon corps se contracte... je sens ses doigts qui se promènent le long de ma poitrine, et de mon ventre... jamais, depuis que je suis à mon Maître, jamais personne d'autre ne m'a touchée comme ça....  
    Ses doigts descendent le long de mon ventre... plus bas... plus bas... et viennent mourir sur mon clitoris... celui-ci palpite au rythme de mon coeur... une pression appuyée à la base de mes lèvres, et je gémis doucement, malgré mon effort pour me retenir... mes dents se serrent... je mords ma lèvre inférieure... l'homme me caresse avec tant de précisions, que je me tends presque vers ses caresses...  
    Soudain, les caresses cessent, les doigts de mon Maître s'enfuient, et l'homme me détache. Je reste pantelante et immobile... l'homme me soulève, comme si je pesais 30 kilos, je me sens souple et légère dans ses bras, je me laisse faire... il se serre des liens qui sont restés autour de mes poignets pour me suspendre, comme mon Maître le fait d'habitude, par ces derniers... mon corps et offert sur toute sa longueur... mes pieds touchent à peine le sol... les doigts de mon Maître, reconnaissables entre milles, caressent ma nuque, et viennent détacher le foulard autour de mes yeux... la lumière m'agresse et m'aveugle quelques instants...  
    Quand je vois à nouveau, il est là, devant moi, le dos appuyé contre le mur, et il me regarde... ses lèvres murmurent « Plus à moi que tu ne l'as jamais été ». ... pas un son n'est sorti de sa bouche, mais j'ai compris... je fixe mon regard dans le sien... je me noie en lui... je me perds en lui... je ne vois même pas l'homme qui me contourne, et vient se placer derrière moi.
    Entre ses doigts, une longue baguette de bois. Fine et précise. Le premier coup tombe au milieu de mon dos... je n'émets pas un son... toujours perdue dans son regard... le second coup au dessous de mes fesses, plus appuyé... les autres coups, sur mes fesses, de plus en plus précis et cinglants... pas un son ne sort de mes lèvres... mes poings  sont serrés, mes muscles contractés dans tout mon corps... les coups qui suivent sont de plus en plus rapides... la douleur de plus en plus cuisante... c'est la première fois que je reçois cela en ayant la possibilité de voir le regard de mon Maître... il est fier, pur, intense... il est attentif à la moindre expression de douleur sur mon visage... il est là... il ressent tout ce que je ressent... tout... son regard est fixé sur le mien, comme s'il pouvait lire en moi...  l'intensité des coups redouble... peut être que l'homme ne comprend pas pourquoi je ne dis rien... la douleur commence à prendre le pas sur ma volonté... un coup, plus impitoyable que les autres, m'arrache soudain un petit cri. Le regard de mon Maître a changé. Il jette un coup d'œil à l'homme... je comprends que c'est terminé... l'homme sort... mon Maître me détache... je ne vois plus rien... mon corps tremble, encore sous le choc... une seule vision s'impose dans mes yeux... le regard de mon Maître. A « ce » moment là... il me prend dans ses bras, et m'emmène... traverse la cour... me dépose, comme un petit poids, à côté de lui... et, alors que la voiture démarre, je viens poser mon visage sur ses cuisses, pendant qu'il conduit. Une caresse dans mes cheveux...  Sa chaleur qui m'imprègne... mais je ne sens rien... mais je ne vois rien... mais je ne suis plus rien d'autre que ce regard sur moi... alors, tout doucement, comme un son sorti de nulle part... mes lèvres articulent un « merci » qui se perd dans les ronronnements du moteur.  
    merci.... merci... merci...

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  • Le sourire d'un petit garçon, debout au milieu des caravanes... un petit garçon aux cheveux longs, sombres, bouclés... un petit prince au visage d'ange , choyé comme un bébé Dieu par toutes les femmes du camp... un petit Dieu à qui je mens, jour après jour... à qui je promets Tout, du haut de mes 10 ans... à qui j'invente des histoires, sur les anges, les étoiles, les nuages ... des histoires auxquelles je finis presque par croire...  
     
    Je me réveille en sursaut, le regard du petit braqué sur moi... dans l'obscurité de la chambre, il me semble le voir encore... je hoquette, entre deux sanglots... me blottis contre le mur...
    Je reprends mes esprits...
     
    Mon Maître m'a laissée, un petit moment... j'ai envie qu'il soit là... je sais plus vraiment depuis combien de temps il est parti... je me suis endormie... réveillée... endormie à nouveau...
     
    Depuis combien de temps je suis seule ? je sais vraiment plus... une envie de... faire pipi... envahit mon ventre... mon Maître ne va pas tarder... ça va aller... je tire doucement sur les liens qui retiennent mes poignets... je n'ai pas le droit de tirer sur mes liens, je dois rester sage...  l'anneau cliquette sur le mur, et je souris... mon Maître... son visage envahit mon esprit... j'ai vraiment envie de sa présence... j'ai envie de lui... comme chaque fois qu'il n'est pas là... comme chaque fois qu'il est là, aussi...  
     
    Ma place, douillette et chaude, sur notre ancienne couette, posée sur le sol, me permet de guetter son retour, par l'interstice des volets, non pas fermés, mais croisés... je surveille habituellement la rue, fixement... mais là, les liens sont un peu plus courts que d'habitude... normalement, je n'ai vraiment pas le droit d'essayer de me défaire de mes liens, s'il a décidé de me les laisser en son absence... mais... j'ai tellement envie de surveiller son retour... je tire un peu plus forts sur les liens, et je tends mes bras... mais ils restent obstinément trop courts... j'essaie de les détendre, un tout petit peu, discrètement... avec mes dents... mais je me fais mal, et n'y arrive pas... je tire encore un peu...encore un peu... «  clic » !!!!... l'anneau s'est détaché du mur... il ne tenait pas beaucoup...
    Je panique... l'anneau s'est détaché !!! il va se rendre compte que je ne suis pas restée sage... je le saisis du bout de mes doigts, et essaie de camoufler ma bêtise... je l'appuie dans le plaquo, et, du bout de mes ongles, replace la tapisserie autour... il ne tient qu'à un fil... je prie pour qu'il ne s'en rende pas compte... je n'ose même pas imaginer la correction que je prendrai, s'il se rend compte que je n'en ai encore fait qu'à ma tête... je reste parfaitement immobile jusqu'à son retour, de peur que l'anneau ne se détache à nouveau ...  
    L'envie de faire pipi est de plus en plus présente dans mon ventre...  
     
    Enfin, j'entends la clé dans la serrure... un rai de lumière sous la porte... la joie de voir son visage surpasse la peur qu'il ne voit ma petite bêtise... je l'entends poser ses clés de voiture sur la commode, se servir un verre d'eau, retirer sa veste... j'épie chacun des bruits, dans ma hâte de le voir enfin pousser la porte de la chambre... mais... il tourne et vire dans toutes les pièces, sans jamais venir ici... mon cœur bat trop vite, d'impatience...
     
    Je l'entends s'asseoir, brancher le téléphone... brancher l'ordinateur... sa journée n'est pas finie... il appelle les commerciaux, décale les RDV ... je reste pendue à sa voix, derrière la mince cloison de la chambre... j'ai envie d'une caresse, d'un regard... j'ai envie de lui... mais je n'ai pas le droit de le déranger quand il travaille...
     
    L'envie de faire pipi commence à m'oppresser, j'ai du mal à penser à autre chose... mon ventre se tord... j'ai envie qu'il vienne... qu'il s'occupe un peu de moi... j'attends qu'il soit entre deux coups de téléphone, et , d'une toute petite voix, je l'appelle. « Monsieur ! ». il ne m'entend pas... continue son travail comme si de rien... j'hésite à insister... il m'a peut être entendue... mais... il travaille... mais j'ai trop envie... j'élève un peu la voix... « Monsieur ! » j'entends la chaise qui recule sur le sol... j'ai un peu peur... je le dérange pendant son travail, j'ai pas le droit... il pousse la porte...je lui souris...
     
    « qu'est ce qui t'arrive ? » son ton est un peu agacé, je m'en doutais, j'aurais pas dû le déranger pendant son travail....  
    « j'ai vraiment besoin d'aller aux toilettes Monsieur... ».
    « c'est pour ça que tu me déranges nine ? » sa voix se fait dure... je regrette immédiatement...
    Je baisse les yeux... j'aurais dû me taire... j'aurais dû attendre... j'aurais dû me retenir... il s'approche, s'accroupit à côté de moi, et porte les mains à mes liens... la trouille envahit mon ventre... pourvu que l'anneau tienne !!!! il me détache, je fixe l'anneau avec appréhension... il tient... une sueur froide a coulé le long de mon dos... tout doucement, il pose un baiser dans ma nuque... je me détends...
    « allez file nine ! » j'obéis, avec un regard de remerciement pour mon Maître... une pointe de culpabilité m'oppresse, je devrais peut être lui avouer ma bêtise... mais... je n'ose pas...
    Lorsque je reviens des toilettes, il s'est remis à travailler... discrètement,  je lui jette un regard... ses yeux croisent les miens et, d'un geste du doigt, il m'ordonne de venir le gâter... surprise, je l'interroge des yeux, mais l'ordre est formel... pourtant, d'habitude, je dois rester seule, quand il travaille... sans protester plus, je me glisse sous la table, défais sa braguette, et , tout doucement, envoie de petits coups de langue précis sur son sexe... je promène mes lèvres tout le long de son sexe, en aspire doucement le bout ... lui, continue à travailler... je tette son gland avec application, en prodiguant à la longueur de son sexe de douces caresses du bout de mes ongles... je  prends ses testicules entre mes lèvres, puis dans ma bouche... une par une... lentement... plusieurs fois... et, à forces de douces sussions, son sexe durcit à moitié... je le branle doucement entre mes doigts, et souffle en douceur sur sa toison brune, comme il aime.... je lape l'intérieur de ses cuisses, ce qui amplifie un peu sa semi érection... je prends soin d'aller suffisamment doucement pour lui donner le plus de plaisir possible, sans le déranger dans son travail... lui , sérieusement, continue à travailler, à parler au téléphone, à tapoter sur l'ordinateur, comme si je n'étais pas là, me gratifiant simplement d'une caresse distraite sur la joue, de temps en temps...  
    Soudain, du plat de la main, il repousse doucement mon visage...  
    « sois gentille nine, va me chercher mes cigarettes dans la cuisine. » je lui souris, et m'exécute... j'arrive dans la cuisine, et, alors que je cherche les cigarettes, j'entends sa voix qui s'élève à nouveau...
    « Ramène moi Notre cravache tant que tu y es ma toute belle. » une onde d'angoisse envahit ma colonne vertébrale... la cravache ? ... ? pourquoi ? j'entrouvre les lèvres, pour demander mais... ça ne sert à rien... il vaut mieux obéir... je la trouve, posée sur le bord de l'évier, et la saisis entre mes doigts, tremblante... j'en oublie presque les cigarettes... mes jambes sont en coton... je reviens vers lui, le regard baissé... je lui tends sagement ce qu'il a demandé... malgré ma bonne volonté, mes mains tremblent... il prend le paquet de cigarettes, qu'il pose à côté de lui , sur la table, et se saisit de la cravache... mon ventre se contracte... du bout de la cravache, il donne un petit coup sur ma cuisse, pour me faire comprendre de retourner entre ses cuisses... j'obéis immédiatement, et, à peine à genoux à ses pieds...
    « tu as oublié le cendrier ! » je me relève, pour réparer mon erreur, mais un léger coup de cravache sur ma joue m'intime l'ordrede rester là.  
    « c'est pas grave nine » il saisit mon poignet, et, tout en douceur, pose ma main ouverte sur la paille de la chaise, à côté de sa jambe... je me laisse faire... lorsqu'il relâche mon poignet, je garde ma main immobile à côté de lui...  
    Un petit clac de cravache sur mon visage me rappelle à l'ordre et, sagement, je me remets à dorloter son sexe entre mes lèvres... le prenant par moments jusque dans ma gorge... malgré mon application, je ne peux pas m'empêcher de stresser, ma main ouverte à côté de lui me rappelant la douleur à venir...  enfin, au moment où il raccroche, j'entends le bruit du paquet de cigarettes qui s'ouvre, et de la flamme du briquet qui s'éveille... la peur me noue le ventre... je ferme les yeux... l'odeur du tabac arrive jusqu'à moi...  
    Enfin, le moment craint arrive, il tapote distraitement la cigarette sur mon index, et les cendres encore chaudes viennent s'oublier au creux de ma paume... son sexe dur dans ma gorge étouffe mon gémissement, et mon ventre se tord, en réaction à la douleur...  
    Plusieurs fois, les cendres rougies de chaleur vont venir s'éteindre dans ma main... et, une fois la cigarette consumée, il l'écrase doucement à la base de mon pouce... mon cœur s'emballe, de douleur, mais je reste immobile et silencieuse, recommençant à laper ses testicules, pour lui donner du plaisir...une chose est sure... je n'oublierai plus jamais le cendrier...
     les cigarettes se suivent, la soirée s'écoule... mes muscles sont douloureux, à force de rester immobile sur le sol... et ma main, à force, est devenue comme insensible à la douleur... par moments, un léger coup de cravache sur ma joue me rappelle à l'ordre, lorsque je ralentis mes gâteries... et par moments, la cravache se promène sur mon visage, comme une caresse de douceur et de crainte, alors qu'il parle à je ne sais qui, et qu'il écrit je ne sais quoi...  
     
    Enfin, il pose le téléphone, et éteints l'ordinateur... je soupire, discrètement, de soulagement... il me repousse, et sors de la pièce... je me relève, douloureusement, serrant au creux de ma paume les restes de ma sanction, pour les porter jusqu'à la poubelle...
    Quand il revient, il me sourit, pose un baiser sur ma nuque, et m'envoie à ma place... j'obéis, attends quelques minutes, et le regarde s'approcher, pour m'attacher à ma place, pour la soirée... au moment où il prend les liens entre ses doigts...
    Le cliquetis a résonné dans la pièce... l'anneau est tombé sur le sol... tout mon corps se met à trembler, je panique complètement, ma peau se glace...  
    « Pourquoi l'anneau s'est détaché nina ? » sa voix est froide, calme et sèche... je n'ose pas répondre, je garde le visage baissé, mon cœur bat à 100 à l'heure... si je pouvais, je disparaîtrais...
    Il saisit mon visage entre ses doigts... «  tu me regardes, et tu me réponds ! » la colère perle dans sa gorge, j'ai peur, je regrette tellement... je me force à lever mes yeux vers les siens, mais suis incapable de soutenir son regard plus de trois secondes... sans que je m'y attende, une gifle s'abat sur ma joue... je ne l'ai même pas sentie... mais elle suffit à faire monter mon angoisse au quadruple...  
    Ma voix, tremblante, s'élève à peine... «  j'ai tiré sur mes liens, Monsieur... » un silence s'installe... je me sens comme obligée de rajouter « un tout petit peu... », et, comme il ne dit toujours rien, « j'ai pas fait exprès... »  
    Une seconde gifle s'abat au travers de ma joue, plus forte et plus douloureuse que la première... mes yeux s'embuent de larmes, et je murmure « pardon Monsieur. »  
    Mais je sais bien que mon erreur ne sera pas pardonnée, puisque j'ai désobéi délibérément, que je n'ai pas avoué ma faute, et, pire, que j'ai essayé de la camoufler. Je m'en veux tellement... j'ai envie de lui dire que si j'ai essayé de desserrer mes liens, c'était seulement par hâte de voir son retour... mais je choisis de me taire... et de toutes façons je tremble beaucoup trop pour arriver à articuler un mot de plus...  
    Son regard se fait dur sur moi, et, quand je le croise, je n'ai pas besoin de traduction pour savoir ce que j'ai à faire... je me relève difficilement sur mes jambes, quitte la chambre, et monte les petits escaliers qui mènent à la pièce du haut... il m'emboîte le pas, et mes pensées s'emmêlent, noyées dans ma peur... noyées dans mon regret de l'avoir déçu....
    Je me place de moi-même sous la poutre, et lui tends mes poignets... il les noue entre eux, puis étend mon corps, qui s'offre à lui comme une évidence.
    Une légère caresse sur ma joue régule ma respiration, qui était en train de s'emballer, à cause de la crainte.  
    Il fixe une barre d'écartement sur mes chevilles, et me voilà livrée à ses désirs, suspendue douloureusement par mes poignets... bien malgré moi, la crainte, l'angoisse et le souvenir des corrections précédentes ont fait naître un feu dans mon ventre qui est à présent visible et palpable entre mes lèvres... le bout de la cravache se promène sur tout mon corps, ma peau est en attente, mon souffle coupé... je ferme les yeux... mon intimité semble ruisseler...  
    Le bout de la cravache vient terminer sa danse sur mon clitoris, je gémis doucement... et lance un regard de détresse en direction de mon Maître... je sais bien que je n'ai pas le droit de prendre de plaisir sans son autorisation et son accord, mais là, il me retranche trop loin dans mes limites, et croit un peu trop en ma résistance... je lui demande la permission de  
    Relâcher un peu la pression, et de laisser mon intimité s'exprimer bien que je sois déjà trempée, par un regard que lui seul comprend... il fait non avec la tête, et m'assène un coup de cravache au milieu du ventre... je gémis de douleur, et, c'est plus fort que moi, le feu dans mon intimité s'éveille encore plus... il dépose un baiser sur chacun de mes seins et murmure...
    «  attends moi, je vais t'aider à rester sage... » je fais oui avec la tête, me demandant comment il pourrait bien m'aider à rester sage...et je le regarde s'éloigner... il revient quelques minutes plus tard avec... quelque chose... dans les mains... quelque chose que je n'arrive pas tout de suite à identifier...  
    On dirait que c'est... des « yétis »... ces petites glaces à l'eau, pour les enfants, sucrées, emballées dans un papier transparent, long et fin... il en garde une entre ses doigts, qu'il promène le long de ma poitrine, et sur mon ventre... le froid glace ma peau, je gémis... en effet, je crois qu'il a trouvé comment m'aider à rester sage... je lui jette un regard de reproche, auquel il répond par un sourire moqueur... il écarte en douceur mes lèvres, fais quelques va et vient avec ses doigts en moi... puis introduit trois yétis gelés dans mon intimité humide et bouillante... les trois objets s'enfoncent profond en moi, progressivement... et le choc de température entre ma peau et les tiges de glace me fait frémir de douleur... j'envisage un instant de lui demander de stopper, car la douleur me fige sur place, mais un baiser sur mes lèvres me fait taire, et je ferme les yeux... le feu dans mon ventre s'est calmé net...
    « ne les fais pas tomber ma belle... » je contracte les muscles de mon vagin, aussi bien que je peux... ils me semblent engourdis par le froid... c'est un froid qui brûle autant qu'il gèle... je retiens ces trois stalactites de douleur, à la force de mes muscles, à l'intérieur de mon ventre...  
    Je suis concentrée, et je réalise à peine qu'il est train de jouer avec mon anus... ses doigts entrent et sortent de moi... instinctivement, je me contracte, je suis très douillette et craintive
    de ce côté-là, et il le sait. Il joue encore longtemps avec mon petit trou, je commence à peine à me détendre...  
     
    D'un seul coup, il écarte mes fesses avec ses mains, et s'engouffre en moi... mon anus palpite de douleur, et je me sens écartée en deux, comme un jouet en plastique...  
    Il reste quelques minutes immobile en moi... je tremble de douleur, et aussi de froid, à cause de la glace qui brûle l'intérieur de mon intimité... ses bras s'enroulent autour de moi, pour me réchauffer... je gémis doucement...  
    Enfin, après de longues minutes, il commence de doux va et viens en moi... je sers très fort mes liens entre mes doigts, la douleur me submerge... son sexe semble grossir et durcir de seconde en seconde, les va et viens s'accélèrent...  
    Je gémis de douleur, et peut être aussi un peu de plaisir, en rythme avec ses coups en moi... j'ai l'impression que mon anus est grand ouvert, et que son sexe bute sur la glace, à travers la fine paroi qui le sépare d'elle... peut être même sent il lui aussi le froid qui brûle...  
    Ses mouvements s'amplifient, ses ongles s'enfoncent dans ma peau... à présent, mes gémissements ressemblent davantage à des cris étouffés...  
    Il s'immobilise enfin en moi... et je sens son plaisir envahir mes entrailles... son visage vient s'oublier dans mes cheveux, je sens contre moi son souffle rapide... il se retire tout doucement, et me prend dans ses bras... sa chaleur m'envahit, doux contraste avec les traitements reçus... il retire tout doucement la glace qui semble avoir fondu un peu en moi... je reste immobile, comme ouverte...  
    Je l'entends s'éloigner, je reprends mon souffle... soudain, un coup cinglant atterrit au travers de mes fesses... un cri aigu s'échappe de ma gorge, mélange de douleur et de surprise... j'ai reconnu la badine... la douleur est caractéristique... je pensais que tout était fini... je ne m'y attendais pas... je crois que je ne pourrai plus supporter une volée de coups... je suis trop épuisée ....  
    « je ne veux pas t'entendre, nine, compris ? » je ne répons pas, la peur bloque ma voix au fond de ma poitrine. Un coup s'abat au milieu de mon dos. « compris ? »  
    Je murmure « oui. »  
    Un autre coup s'insinue entre mes fesses, sur mon anus meurtri. Je ne peux pas retenir un cri. Celui-ci est aussitôt réprimandé par un autre coup plus appuyé  de badine sur mes reins. J'étouffe ma voix dans ma gorge, pour me faire taire...
    Sa voix se fait plus dure, il répète « oui ?????? »
    Je réalise mon erreur... « oui Monsieur. » une caresse dans mes cheveux me  récompense . je soupire...
    Les coups se suivent, inégaux, sur mes fesses et mes cuisses... les sanglots se bousculent dans ma gorge, mais je reste presque silencieuse... il me contourne, pose la badine, et reprends notre vieille cravache... mon regard sur lui est empreint de crainte, je n'en peux vraiment plus, je n'ai plus de force... il me rassure, d'une caresse sur mes seins... je comprends que les derniers coups sont destinés à mon intimité... je tremble d'angoisse... j'ai envie de crier, plus de peur que de douleur... les coups tombent, impitoyables, sur l'intérieur de mes cuisses, puis entre mes lèvres et sur mon petit clitoris, déjà meurtris par la glace... je mords fort ma lèvre inférieure pour me faire taire, mais, au 11ème coup, ma voix se libère, en un gémissement sonore et interminable...  
    Tout en douceur, il essuie mes larmes, et caresse ma nuque... j'étouffe mes derniers sanglots... il passe derrière moi, et je sens une brûlure sur les marques des coups... c'est le coton, imbibé de désinfectant... la brûlure fige mon souffle dans mes poumons, mais est administrée avec tant de douceur que je ne proteste pas...  
    Enfin, je sens les liens se desserrer autour de mes poignets, et je me laisse couler entre ses bras... je gémis d'épuisement au creux de lui...  
    Il murmure «  tu es si belle nine quand tu es comme ça... » la fierté revient en moi, le bonheur d'être pardonnée efface la douleur... je me serre contre lui... cette nuit, je dormirai à ses côtés, blottie contre sa chaleur...  
    Cette nuit, je serai à lui... et demain... et après demain... et le jour d'après... et le jour suivant... je serai toujours à lui, quoiqu'il doive arriver... toujours...

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  • Quand il m'a dit « je pars à Marseille pour le travail, sois bien sage ma nine», j'ai cru qu'il partait pour la journée... je lui ai souri, sans même prendre le temps de me glisser dans ses bras...  
    Mais 3 jours sont passés... trois jours où j'ai passé les soirées à traîner seule, à nettoyer la maison de fond en comble pour ne pas penser à son absence, trois jours trop longs, où j'ai langui son retour...  
    le soir du troisième jour, je retire nos draps pâles de la machine, et sors dans notre petit jardin pour les étendre... le ciel est étrange... à la fois gris et mauve... comme s'il allait y avoir un orage... j'étends les draps sur les fils, ils sentent la lessive... mais pour moi, ils sentent les nuits passées collés l'un contre l'autre, ils sentent les soirs où il me fait l'amour, ils sentent son odeur et la mienne mêlées, ils sentent le bonheur. Les couleurs pastel se chevauchent, comme si l'air lui-même avait été peint, et l'odeur envahit notre morceau de jardin...  
    je chantonne doucement un air catalan venu de mon enfance... souvent, quand je suis seule, je pense en catalan, je chante en catalan, comme avant Lui...  
    le vent caresse mes cheveux, il porte une odeur de pluie à peine perceptible qui envahit mes poumons...  
    soudain, il me semble entendre un bruit.... Je tends l'oreille, j'ai peut être bien rêvé... mais... non ! je n'ai pas rêvé ! le petit grincement de la porte arrière se fait entendre... mon cœur bat la chamade... ses pas se rapprochent, réguliers, dans le gravier parsemé de terre et de poussière... je ferme les yeux de bonheur... les draps, entre nous deux, qui nous séparent , laissent peu à peu apparaître Sa silhouette, au travers de leur finesse... avec mon petit panier d'épingles à linge entre les mains, je ne peux plus bouger... une onde de bonheur parsemée d'une petite crainte délicieusement épicée m'envahit... je reste, un peu bêtement, debout, immobile, comme figée, derrière la pâleur des draps , qui, lentement, s'écartent sous ses doigts... lorsque son regard s'offre à moi, je m'y oublie, incapable de m'en détacher, et je lui souris... il repousse les mèches de mes cheveux qui se sont attardées au travers de mon visage à cause du vent, et dépose un baiser sur mon front... son souffle sur ma peau fait frissonner tout mon corps de plaisir...  
    lorsque ses yeux se posent à nouveau sur les miens, j'y trouve une pointe de déception, que je ne comprends pas tout de suite...
    lorsque je comprends, la déception s'est déjà transformée en reproche, et je me hâte de baisser le regard...
    il m'enlève le panier à épingles des doigts, pose ses mains puissantes sur mes épaules, et d'une légère pression, me fait comprendre que, une fois de plus, j'ai oublié de l'accueillir comme il faut. Mais, c'est plus fort que moi, chaque fois, son retour me paralyse, et j'en oublie d'être obéissante.  
    Je m'agenoue sur le sol, sur la terre sèche... il caresse mon visage, je demande pardon du regard, et lui fais comprendre à quel point il m'a manqué.  
    Il s'accroupie devant moi ...« combien de fois je te l'ai répété ma nine ? » sa voix est douce, calme... elle envahit tout mon être, toute mon âme...  
    Les yeux baissés, je murmure « je sais Monsieur... pardon. » je lui adresse un sourire... me noie une seconde dans chaque trait de son visage, ses pommettes, son nez, son menton..., et baisse à nouveau le regard... il passe une main dans mes cheveux, un frisson parcourt tout mon corps... tout doucement, ses doigts descendent le long de ma nuque, de mes seins, et il défait un à un les boutons de mon chemisier... le tissu glisse le long de mes reins, et mes seins s'offrent à lui... machinalement, comme une évidence, je glisse mes doigts croisés entre eux derrière ma nuque, et tend mes bras vers l'arrière, pour lui offrir chaque parcelle de ma peau... il promène ses doigts sous mes aisselles... descend.... Descend... tout doucement... jusqu'à la pointe de mes seins... ma peau frémit de plaisir...il pince doucement mes tétons qui pointent et durcissent sous la pression de ses doigts... la pression s'accentue un peu, mon corps se crispe, pour faire taire un petit gémissement.  
    D'un geste rapide et habile, il récupère deux pinces dans le panier, et les klippe sur la pointe de mes seins... leur morsure se fait immédiate... je serre les poings derrière ma nuque, mais reste immobile et silencieuse... il passe deux doigts sous mon menton et relève mon visage vers le sien
    « tu restes là nine, tu ne bouge pas jusqu'à ce que je revienne. ». je ne comprends pas vraiment, j'entrouvre les lèvres pour lui demander pourquoi, mais, avant qu'un son ne sorte de ma gorge, il ajoute : « la prochaine fois, je suis sûr que tu penseras à la façon dont tu dois m'accueillir quand je rentre. »
    Il me sourit... « pas vrai ? » je fais oui avec la tête, et le regarde s'éloigner...
    Les draps se referment derrière lui... la porte aussi... le vent caresse ma poitrine nue... étrangement, il n'est même pas froid, pour un soir de février... juste un peu humide... au loin, j'entends l'orage qui gronde... calmement... régulièrement... à la même vitesse que la douleur qui monte le long de mes seins... mes bras sont un peu douloureux, dans cette position, mais pour rien au monde je ne bougerai. Avec le vent, le bas du drap étendu le plus proche de moi vient régulièrement caresser mon ventre...  
    Les premières gouttes de pluie tombent... sur mon visage... sur mes épaules... sur mon dos... je ne bouge pas... au fil des minutes, la douleur sur mes seins s'accentue, devient comme brûlante, et les timides gouttes de pluie deviennent un rideau éparse qui s'insinue sur tout mon corps... l'orage qui gronde au loin semble se jouer de moi... mes cheveux mouillés retombent le long de mon dos, et ruissellent sans bruit sur ma peau... un frisson me parcourt...  
    La terre sous mes genoux se fait molle, presque boue... je relève les yeux vers le ciel... le vent fait de petits tourbillons au dessus de mon visage... je commence à avoir du mal à me tenir droite.... à avoir du mal à supporter les pinces... la pluie joueuse devient averse, les gouttes caresses deviennent presque douloureuses sur ma peau, presque violentes... les draps ont perdu leur couleur pastel... ma peau tremble... l'eau ruisselle sous mes genoux... le jour commence à tomber, il fait de moins en moins clair... combien de minutes sont passées ? combien de temps ? une éternité, il me semble... et pourtant, je suis toujours là, et pourtant, je ne bougerai pas. Même si la pluie se déchaîne, même si le vent m'emporte, je resterai immobile. Je le sais. Je ferme les yeux... enfin, au travers du bruit de tempête de la pluie sur la gouttière au dessous du toit, j'entends ses pas... je relève le visage... je me sens à bout... mais je me redresse... il retire les pinces de mes seins, la douleur se réveille, d'un seul coup... bloquant mon souffle dans ma poitrine...  son regard sur moi semble attendre quelque chose. Mais quoi ? je ne sais pas... je ne comprends pas...  il secoue la tête, l'air comme... déçu...  me soulève entre ses bras, et m'emmène... il pousse la porte, et la chaleur m'envahit... je suis trempée, et mon corps dégouline sur le carrelage lavé et re lavé 100 fois pendant ces trois longues journées.  
    Il caresse ma joue, et, encore, semble attendre quelque chose...  
    Mais... je ne sais pas... une petite tape sur mes fesses et il me dit «  file prendre une douche chaude, tu vas tomber malade à grelotter comme ça. »  
    Je traverse la pièce, et, alors que j'ai la main sur la poignée de la porte de la salle de bain, je comprends... cet air... cette attente... j'ai oublié de lui dire merci... j'ai complètement oublié ! j'oublie toujours ! je me retourne, pour corriger mon erreur, mais, déjà, il a quitté la pièce... comment je peux être aussi bête ? le ventre noué, je pousse la porte de la salle de bain, et me réchauffe dix bonnes minutes sous la douche... mon corps cesse peu à peu de trembler mais... la boule dans mon ventre, elle, ne s'en va pas. Alors que je finis de me sécher, la porte s'entrouvre... c'est lui... je tente de réparer mon erreur. Je lui souris... « merci Monsieur. »
    Son regard se fait dur. « a ! quand même ! je n'y croyais plus ! ta sanction sera plus douce, alors, ma nine. »  
    Mon souffle se bloque dans ma gorge, à ces mots...alors que je tends une main vers mes vêtements, posés à côté de moi, ses doigts retiennent mon poignet. « tu n'en as pas besoin, viens avec moi. »
    Ses doigts serrent fort autour de mon poignet, je le suis, les larmes montent dans mes yeux, c'est juste l'appréhension... lorsqu'il s'assied sur le divan, et, sans me lâcher, me couche au travers de ses genoux, je remarque la cravache, à côté de lui, sur le tissu du divan.  un sanglot se bloque dans ma gorge, juste d'angoisse... je ne dis rien...  
    Sa main se pose sur mes fesses, qu'elle caresse, tout doucement... je m'attends à la fin de cette caresse d'une seconde à l'autre et pourtant.... Elle dure... plusieurs minutes... ses doigts s'attardant sur mon clitoris, sur mes lèvres, sur mon anus... peu à peu, je me détends, les larmes qui étaient restées bloquées au fond de ma gorge ont coulé en silence le long de mes joues... il m'a laissé le temps... qu'elles sortent... toutes... maintenant, je respire calmement... suivant en moi-même le mouvement de ses doigts sur mon intimité... je ferme les yeux... son odeur semble s'être approprié mon corps... sa chaleur aussi... je me sens si bien... je me sens si sienne... le premier coup tombe, comme une suite logique à cette caresse interminable... juste du plat de sa main... la cravache est restée où elle était... mon corps s'est crispé, mes fesses aussi...  les autres claques se succèdent... mais, moi, encore sous le coup de sa douceur, je les sens à peine. Ce n'est qu'au bout d'un petit moment que la douleur commence à m'assiéger...mais je ne dis rien... mes fesses se crispent de plus en plus fort, à chaque fois... chacune son tour... l'une après l'autre... la force des claques s'amplifie, mes doigts se serrent très fort sur le tissu du divan, pour me faire taire... soudain, elles s'arrêtent... je reprends mon souffle... une caresse sur mes fesses bouillante... je tremble... une claque, une caresse, une claque, une caresse... chaque claque est un peu plus forte que la précédente... et chaque caresse un peu plus douce... les larmes me montent à nouveau... soudain, clac ! la cravache a pris le relais... je n'ai pu retenir un petit cri, mes fesses sont déjà tellement sensibles que la cravache me paraît plus insupportable que d'habitude... au bout de 5 ou 6 coups, je ne sais pas vraiment, comme un réflexe, mes mains viennent protéger mes fesses... je le sens se crisper sous mon corps, et je regrette déjà mon geste, mais je n'ai pas pu me retenir...  
    Il me relève, me fixe dans les yeux, et tire violemment mes mains vers lui.  
    « elles sont jalouses ? c'est ça ? » son ton se fait dur... je n'arrive pas à soutenir son regard. « regarde moi ! » je protège mes mains derrière mon dos , relève les yeux vers lui... « réponds moi ! elles sont jalouses ? » je fais non avec la tête... une gifle sur ma joue... « réponds moi ! »  
    « non Monsieur. Pardon. »  
    « tends tes mains devant toi. » je ne bouge pas, je reste tremblante, incapable du moindre geste...
     « nine, ne m'oblige pas à me répéter ! »  
    Je tends mes doigts devant moi, tout mon corps tremble... les secondes passent, il ne se passe rien, la pression monte, mon cœur bat de plus en plus vite... cette attente me semble impossible à tenir... un sanglot qui ne sort pas bloque ma respiration au fond de moi... j'utilise le peu d'air qu'il me reste pour murmurer « pardon Monsieur. »  
    Le premier coup est tombé, cinglant, en travers de mes doigts... je n'ai pas bougé... puis un autre... puis un autre... combien ? je n'en sais rien ! chaque fois, la tentation de retirer mes doigts est plus forte, chaque fois, je me retiens... jusqu'à ce coup, plus cinglant que les premiers. J'esquisse un geste pour retirer mes doigts, que je corrige aussitôt. Peut être qu'il ne l'a pas vu... si... il l'a vu... il voit tout... mais il ne dit rien... il s'assied à nouveau, et d'un regard, me dit de revenir à ma place...  
    Je reviens au travers de ses genoux... je ne peux plus poser mes mains sur le sol... ni m'agripper au divan... elles sont trop douloureuses... si fait que je suis comme en équilibre... il le sent, et pose une main puissante au milieu de mon dos, pour me maintenir...  
    Un moment de silence... je ne bouge pas... je reprends mon souffle...
    « merci Monsieur »
    Une caresse dans mes cheveux... et... je sens... sous mon ventre... son sexe... qui grossit... j'ai envie de sourire, tout d'un coup.... Les claques tombent à nouveau, à la main... mais je n'ai plus assez de force pour que mes fesses se crispent... elles se livrent et s'offrent complètement à ses doigts ... les claques dérivent parfois sur le bas de mon dos, ou le haut de mes cuisses... c'est le seul moment où je gémis... je sens son sexe sous mon ventre... je me laisse aller... enfin, les coups cessent... je me détends... son sexe se calme... la pluie, au dehors, se calme au même rythme... on l'entend à peine, maintenant.  
    Son index se promène le long de mon intimité, s'arrête sur mon petit trou...  
    « dis moi nine, tu as bien fait ce que je t'ai demandé, n'est-ce pas ? »  
    Je réfléchis un instant... qu'est ce qu'il veut dire ? soudain, je me souviens !!! j'étais censée faire un lavement chaque jour qu'il serait absent... mais... je ne pensais pas qu'il partirait 3 jours... le premier jour, je l'ai fait... après....  
    Il tire doucement sur mes cheveux «  tu me réponds ou pas ? » je reste muette... une excuse !!!! vite !!! une excuse !!!! qu'est ce qui pourrait bien justifier que j'ai oublié ? mon cerveau tourne à 100 à l'heure... rien... rien ne justifie... j'ai oublié, c'est tout...
    Il me relâche, et je me relève... il attend... il me fixe... mes fesses palpitent encore de douleur... je n'arrive pas à réfléchir... j'ai envie de les masser doucement, pour calmer la douleur... je murmure « je crois que... j'ai oublié Monsieur. »
    « oui. C'est bien ce qu'il me semblait. Tu sais nine, des fois je me demande si tu le fais pas exprès. »  
    Je reste silencieuse...  
    « allez, va à la salle de bain. » j'obéis, et me place en appui sur le lavabo. J'attends... le temps me paraît interminable... ça me rappelle le début, quand c'était lui qui le faisait... jusqu'au jour où je lui ai dit que je préférais le faire moi même, parce que, lui, me faisait trop mal... il a hoché la tête, et a acquiescé.  Et aujourd'hui, comme une imbécile, j'oublie, je désobéis... j'oublie toujours tout... je l'entends s'approcher... je ferme les yeux...  
    J'entends qu'il dévisse l'embout de la pompe de douche... il prend son temps... choisit la température... enfin, ses doigts viennent détendre mon petit trou, tout doucement... je me crispe, malgré moi... une caresse sur ma nuque, et je me détends enfin... je sens le métal froid du tuyau de la douche s'enfoncer un peu en moi... les secondes s'égrènent... enfin, la pression se déclenche... l'eau qui commence à m'envahir est chaude... très chaude... mais c'est supportable... il me semble que mon ventre est en train de grossir... vite... trop vite... pourtant, l'eau continue à entrer en moi... encore et encore... et encore... combien ? deux litres ? peut être... je ne sais pas... de toutes façons, je ne dirai rien. j'ai confiance.  enfin, la pression se coupe, et en quelques secondes, le plug que je redoute tellement vient remplacer l'embout de la douche.  
    « relève toi. » je me relève, j'ai l'impression de m'être transformé en petit ballon... mon ventre se courbature... l'eau chaude semble se promener en moi...
    D'un regard, il me désigne le « coin ». un pas après l'autre, je m'y dirige, la douleur me scie le ventre... j'ai l'impression que je n'y arriverai jamais, que la pièce a doublé en longueur.  
    Enfin, j'y arrive... je place mes mains derrière ma nuque, de moi-même, je sais bien que c'est ce qu'il va dire, de toutes façons... d'une caresse dans mes cheveux, il me félicite, puis s'éloigne... combien de temps je vais devoir tenir ? j'ai déjà l'impression d'avoir atteint le maximum de temps possible... mon ventre semble se tordre... je l'entends se rapprocher, il promène une main puissante et assurée sur mon ventre... du regard, je lui demande d'arrêter... mais... non... pas encore... il appuie doucement sur mon ventre... je ferme les yeux... il s'éloigne à nouveau...je piétine d'un pied sur l'autre, comme si ça allait réduire la douleur mais... ça n'y change rien...
    Lorsque, enfin, il murmure « c'est bon. Allez, file. » je voudrais courir jusqu'aux toilettes mais... je n'en ai même plus la force... j'essaie de rester digne, j'essaie qu'il soit fier, malgré tout, malgré mes oublis, malgré mes erreurs...  
    Lorsque je retire enfin le plug, une sensation de soulagement envahit tout mon corps alors que l'eau s'enfuit... cela semble durer des heures... mais je suis soulagée que ça soit fini...  
    Je fais un saut à la salle de bain, pour revenir à lui propre et saine... j'enfile juste ma nuisette, et m'approche de lui. J'essaie de trouver de la colère dans ses yeux, mais... il n'y en a pas. il n'y en a plus.  il me sourit, calmement...  
    « viens là nina. » je viens me lover contre lui.... Il caresse mon visage, mes cheveux... je ferme les yeux... c'est si bon... de le retrouver... enfin...  
    Il murmure des mots que je n'entends pas... mais peu importe... je sais ce qu'il dit...
    La pluie au dehors s'est calmée... je pense au petit jardin... je pense à nos draps... à nos draps qui doivent être trempés...  
    à nos draps pâles... à nos draps pastels... à nos draps couleur d'épices et de douceur...couleur ... de lui... lui... toujours Lui...  

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