• La personne de l'herbe

    Il y a une petite bougie noire, en forme de cœur, posée sur le sol à un mètre du mur, et dont la flamme vacille doucement dans le courant d'air, lorsque je referme la porte.

    Je souris.

    Je pose mon sac, retire ma veste, et, à peine arrivée au niveau de la bougie, alors que j'allais m'accroupir pour la prendre entre mes doigts, j'en vois une deuxième, au milieu de la pièce, qui me sourit, et me chuchote de chercher la troisième.

    De bougie en bougie, me voilà devant notre lit.

    Je murmure "Raphaël...", et pose l'extrémité unie de mes doigts sur mes lèvres à peine refermées de mon murmure.

    Il y a, posé sur notre lit, un ensemble en tissu noir, dont je soupçonne facilement la provenance, et que je n'ose même pas frôler, tant sa texture me paraît caressante, et sa forme recherchée.

    Marielle.

    Il n'y a que Marielle, pour avoir confectionné une telle merveille.

    Des bras se serrent autour de ma taille.

    Sans émettre un son, le corps de mon Maître s'est entouré autour du mien, et je sens, déjà, son souffle dans ma nuque, et sa chaleur sur ma peau.

    "C'est pour moi ?"

     

    "Non."

    Son rire brise le silence, et je sens son souffle se secouer joyeusement derrière moi.

    "Mais si. Bien sûr, que c'est pour toi."

     

    Je relève les yeux, et réalise que le miroir nous renvoie notre image. Le regard de mon Maître, que je vois sans qu'il ne le sache, est rieur, amusé par la petite contraction qui a figé mes muscles, au moment où il a dit non. Je nous souris.

     

    Le tissu du vêtement est posé sur le lit comme s'il entourait le corps de quelqu'un. De quelqu'un qui se serait allongé sur l'herbe, pour regarder la forme des nuages.

    Il est composé de petites bandelettes de tissu souple, multiples, qui s'entrecroisent, au niveau des seins, puis du nombril, puis de la base des cuisses. Le tissu est si fin que la personne de l'herbe que j'ai imaginée serait presque nue en portant ce vêtement, et pourtant, les bandelettes ont visiblement été assemblées avec tant d'attention, pour que le corps y soit mis en valeur, que je ne pense pas que je me sentirai nue, en le portant. Au contraire.

     

    Je me retourne vers mon Maître, et l'embrasse.

    "Merci."

     

    Mes yeux disent merci, mon corps dit merci, ma voix dit merci, tout mon être dit merci. Merci, mon Maître.

     

    Je sens, déjà, ses doigts pressés retirer les vêtements que je portais. Mes doigts tentent de les aider, mais ils sont repoussés, et c'est avec un sourire presque gêné que je le laisse me mettre à nu, comme si je n'avais pas de doigts, et que mon corps dépendait de ses mains, pour être mis à nu.

     

    Juste avant que nos deux êtres nus ne se rassemblent dans la buée tiède de la douche, j'ai senti ses doigts saisir mes poignets, et les lier l'un à l'autre, dans mon dos, juste à la limite entre mes reins et mes fesses. Je sens à présent la corde fine et trempée contre l'arrière de mes cuisses, et c'est les poignets liés, comme mon âme est liée à la Sienne, que je laisse ses doigts parcourir mes seins, mon ventre, l'intérieur de mes cuisses.

    L'odeur sucrée qui s'envole de nos corps blanchis par les petites bulles me fait fermer les yeux.

     

    "Tu te souviens, de ce que tu m'as dit, en rentrant de Noël?"

     

    Mes paupières s'ouvrent. Je me souviens avoir dit à mon Maître que, s'il voulait me prêter, comme avant, je me sentais à nouveau prête. Il aurait pu le faire, de toutes façons. Il aurait pu, je me serais laissée faire, j'aurais trouvé la force en Lui, je n'aurais pas eu de rancune contre Lui, et je l'aurais toujours aimé. Il aurait pu, tout en sachant, puisque je n'étais plus capable de le Lui cacher, que je n'y prenais pas de plaisir.

     

    "Oui."

     

    J'ai dit à mon Maître que j'étais prête à nouveau, mais je lui ai menti. Je n'étais pas prête. J'avais simplement peur de le perdre, je pensais le perdre, et je voulais tout lui donner, avant que ce moment, qui me semblait inévitable, n'arrive. Je voulais être sûre de lui avoir tout donné, comme les coureurs qui pressent le rythme de leurs dernières foulées dans l'espoir de passer la ligne d'arrivée en étant sûrs de pouvoir se dire qu'ils n'auraient pas pu faire mieux.

     

    "Tu le penses toujours?"

     

    L'idée que mon Maître me prête à nouveau ne m'avait pas quittée, depuis ce début d'après-midi de décembre où j'étais rentrée de Noël. Elle était là, comme une hantise permanente qui secoue le souffle, s'éloignant, et revenant, mais restant toujours assez près pour que l'on puisse la distinguer.

    Est-ce que je le pense toujours ? Je voudrais répondre honnêtement à mon Maître. Je voudrais être capable de prononcer des mots dont l'exactitude me soit évidente. Mais je crois qu'il faudrait pour cela que je l'ai déjà pensé. Et je ne l'ai pas pensé.

     

    Mon silence est trop long.

     

    "Tu as trouvé, ce qui a changé ?"

     

    J'ai peur. Je voudrais que le lien qui serre mes poignets l'un contre l'autre se détache, je voudrais être libre de mes gestes, je voudrais pouvoir prendre le temps de tourner le dos à mon Maître, pour retrouver ma voix, et mon souffle.

     

    "Réponds-moi nine."

     

    Ce qui avait changé, à Noël, c'était l'intensité de ma peur de Le perdre. Elle s'était décuplée. Elle est aujourd'hui calmée. Et, sereinement, je crois que la seule raison permanente, et non motivée par cette peur qui m'habite, la seule raison à ce que je sois prête pour que mon Maître me partage, c'est la simple évidence que cette acceptation est le don le plus important que je puisse Lui faire, dans ma soumission. Il n'y a rien, au-delà. Les humiliations et les douleurs, aussi poussées soient-elles, ne sont rien à côté de ce don là.

    Que mon Maître me prête, c'est ce qui m'est le plus difficile, et je crois qu'en ce sens, c'est ce qui me rend le plus Soumise.

    Et Dieu sait comme mon cœur est apaisé, lorsqu'il a la chance de pouvoir se soumettre.

    Je voudrais savoir dire ces mots à mon Maître. Je voudrais pouvoir Lui parler, et les Lui dire.

     

    "Rien."

     

    "Quoi?"

     

    "Rien n'a changé. je veux t'être soumise, c'est tout. C'est ce que je veux par dessus tout."

     

    Il me sourit. Il efface mes larmes, sur mes joues. Ce sont des larmes de frustration, parce que je n'arrive jamais à Lui dire ce que je veux Lui dire.

     

    "tu es toujours excessive en tout, nine."

     

    "je sais. pardon."

     
     
     

    Les petites bandelettes de tissu noir se nouent autour de mon corps. Je vois ses doigts qui frôlent ma peau, je regarde ses yeux, à travers le miroir, que sa concentration assombrit. Je regarde au-delà : les bougies se sont éteintes.

     

    Et , lorsque je ne sens plus sa chaleur me frôler, je relève les yeux vers mon reflet, et y découvre que la personne de l'herbe, celle des nuages, s'est relevée, et me sourit. Mon Maître aussi, me sourit.

     

    "Tu es belle, ma Soumise. tu es si belle."

     

    Une larme à nouveau humidifie ma joue, mais ce n'est pas de frustration, cette fois-ci, c'est d'amour.

    D'amour pour mon Maître.

     
     
     

    Seule ma veste longue recouvre mon corps nu emballé - comme on emballe les fleurs, au moment de les offrir, à celui qui les déballera, pour les arroser, dès qu'elles courberont la tête - dans l'ensemble confectionné par Marielle.

     

    Mon cœur bat la chamade, et s'accélère, à mesure que les kilomètres passent. J'ai peur. Si peur que j'en oublie de respirer. Je repense à la dernière fois où j'ai vu Patrick. Je pense à ce qu'il m'avait dit, je pense à tous les mots que m'a dit Patrick. Je sens la peur picoter chaque centimètre de ma peau, y traçant des sillons d'électricité qui me paralysent. Je sens mon ventre se nouer, et mon corps se refroidir, comme s'il n'était plus capable de recevoir la chaleur.

     

    "ça va aller nine. N'aie pas peur. ça va aller. Je ne te laisse pas, je reste là."

     

    Ses mots relancent mon souffle, et mes poumons reçoivent l'air revenu avec soulagement.

     

    "D'accord ?"

     

    "Oui."

     

    Je lui souris, et mon sourire déparalyse mon visage. 

     

    Il faut que cette fois-ci soit différente. Il faut que je sois forte. Je m'accroche à l'idée que mon Maître ne me laissera pas. A l'idée que son regard sera sur moi. A l'idée que je vais me soumettre ainsi plus que de n'importe quelle autre manière.

     

    "Raphaël..."

     

    "Quoi ?"

     

    "Rien, j'avais envie d'entendre encore ta voix."

     
     
     

    La voiture s'immobilise dans un crissement sur le gravier. Je reconnais les saules pleureurs, je reconnais la voiture grise abîmée, et le pneu qui tourne au bout de sa corde. J'ai rêvé cet endroit tant de fois. Tant de fois, où mon rêve m'a éveillée en sursaut.

     
     
     

    Mon Maître a tapé, et nous avons attendu. Je ne sais pas si l'attente a duré 30 secondes, ou peut-être quelques minutes. Mon Maître ne me regardait pas. J'ai fixé le bois du porche. L'attente m'a permis de rassembler en moi tout mon désir de soumission, tout mon amour pour Raphaël , toute ma force, tout. J'ai tout rassemblé, pour ne pas m'écrouler, lorsque Patrick ouvrirait cette porte.

     

    Je me suis répétée : "je vais me soumettre. je vais me soumettre. je vais me soumettre."

    Lorsque la porte s'est ouverte, mes poings étaient serrés de toute leur force, et mes yeux baissés. J'ai su, à ce moment là, que ni les mots, ni le regard, ni le manque de respect de Patrick ne pourraient m'atteindre. Que seule la fierté de mon Maître, car fierté il y aurait, aurait le droit de me toucher, et que pas un de mes gestes ne trahirait ma peur.

     
     

    Lorsque mon Maître a écarté ma veste, et qu'elle a glissé le long de mes épaules, tombant à mes pieds dans un bruit de tissu froissé, j'ai croisé mes poignets dans mon dos, ai offert en avant mes seins, aussi petits soient-ils, et ai gardé les yeux baissés.

     
     

    Patrick est debout devant moi, et je sens qu'il détaille ma tenue, qu'il fixe chaque parcelle de mon corps. J'ai tant redouté ce moment, je l'ai tant cauchemardé, et, à présent qu'il est là, je ne vois qu'une chose, une seule : la main de mon Maître. Mon visage baissé dissimule la direction que mon regard a pris, et celui-ci ne fixe que la main de mon Maître. Celle-ci se crispe, lorsque Patrick pose ses doigts sur mes seins. Je ne les sens même pas. Je ne les sens même pas. Je suis plus forte que cet homme, et je ne vois que la main de mon Maître.

    Tu peux bien griffer mes seins, tu peux bien en pincer et en tordre la pointe, je resterai immobile. Je ne ferai pas un geste. Je garderai les poignets croisés dans le dos, et le regard baissé. La douleur ? Elle n'est rien. Elle n'est rien. Rien.

     

    Patrick fait une remarque, sur mon comportement. Je crois qu'il le félicite. Je n'écoute pas. Ses mots sont bien loin de moi. Moi, j'ai vu le sexe de mon Maître se redresser, quand Patrick a parlé, et j'ai compris qu'Il tirait du plaisir, à pouvoir être fier de moi. Il pourra bien se passer ici tout ce qu'il voudra, à présent, je me soumettrai.

    Lorsque Patrick pose deux pinces sur la pointe de mes seins, je relève furtivement les yeux vers lui, et lui souris. Vite, si vite, que j'ai à peine le temps de voir dans son regard un doute, comme s'il se demandait s'il n'avait pas rêvé mon sourire.

    Non, tu n'as pas rêvé. Je t'ai bien souri. J'ai mal, mal à m'en tordre de douleur, mais je ne bougerai pas. Et je t'ai bien souri, cauchemar. Je t'ai bien souri.

     
     

    Mon corps offert est suspendu dans le vide, et je sens les bandelettes de la personne de l'herbe se tendre sur ma peau. Aux premiers coups, je panique, car je n'ai pas trouvé mon Maître. Mais dès que mon regard croise le sien, et s'y accroche, mon corps s'immobilise à nouveau. Bien sûr, je gémis, bien sûr, je finis même par crier. Mais rien ne séparera mes yeux des siens. Et rien n'en enlèvera la force. Rien ne m'enlèvera ma force, tant que Raphaël sera là pour moi.

     

    Les lanières ensanglantent ma peau, mais ce n'est rien. Ce n'est rien.

     

    Lorsque, enfin, les coups cessent, Patrick me contourne, et me vole le regard de mon Maître. Je le vois libérer son sexe, d'une main, et je ferme les yeux.

     

    Il défait un peu le lien qui me maintenait suspendue, amenant ma taille au niveau de la sienne. Mon souffle perd son rythme, mes poings se serrent.

     

    "Attends."

     

    C'est la voix de mon Maître, je sens des larmes de soulagement me prendre, je crois que ma force arrive au bout, ma tête tourne si vite que les murs, autour de moi, me semblent être au nombre de mille.

     

    Mon Maître, enfin, me touche. Il défait mes liens. Je gémis à chaque bouffée d'air qui entre en moi. J'ai honte, de gémir ainsi. je voudrais rester à me soumettre sans faillir jusqu'au bout, mais mon angoisse est si forte que ma respiration se fait bruyante, comme si mon corps voulait en faire ressortir au moins un petit peu.

     

    Mon Maître presse mes épaules, mes genoux touchent le sol. Il glisse sa main sous mon menton et presse la base de mes lèvres, pour entrouvrir ma bouche. Patrick s'approche, et je comprends.

    Un regard de mon Maître, et je sais.

     

    Il y a tant d'amour, et de fierté, dans ce regard. Malgré la force avec laquelle il m'a plaquée à genoux sur le sol, malgré l'indiscutable autorité avec laquelle il a ouvert mes lèvres, il y a tant d'amour.

     

    J'ai fait jouir Patrick avec autant d'application que j'aurais fait jouir mon Maître. Le prenant au plus profond de ma gorge, tirant la langue comme un animal, recueillant son sperme dans ma bouche, et l'avalant, au mépris des haut-le-cœur qui m'ont prise, perdant toute humanité, et toute fierté, pour lui donner du plaisir.

     
     

    A peine Patrick détourné de moi, j'ai cherché le regard de mon Maître.

     

    Et j'y ai trouvé, oui, j'y ai trouvé, j'en suis certaine, l'expression que je rêvais d'obtenir depuis le temps que je redoutais le moment où il me prêterait à nouveau. J'ai su que les cauchemars, et l'angoisse, et mes peurs, et ma douleur, sous les coups de Patrick, et mes haut-le-cœur, et ma force, et mon amour, n'avaient pas été vains, n'était pas vains. J'ai su que ce regard là valait toutes les offrandes du monde, réduisait à néant le mépris de Patrick, et me faisait grandir.

     

    J'ai su que rien d'autre que le prêt, ce qui m'était le plus difficile, ne pouvait m'offrir ce regard là. Ce regard d'amour et de fierté. Ce regard qui est le plus beau regard de mon Dominant, de mon Maître. Ce regard qui est l'aboutissement de tous mes fantasmes de soumission, ce regard pour lequel je peux me faire chienne, salope, pute, esclave, ce regard pour lequel je pourrais faire n'importe quoi.

     

    Et j'ai souri à mon Maître.


  • Commentaires

    1
    Mercredi 2 Avril 2008 à 17:46
    NIIIIIINEEEE
    ^^ ooh j'vais pouvoir te lire ici aussi.. et plein de fois sans avoir à chercher dans les méandres du forum tes perles de textes!! Je t'annonce tout de suite que c'est obligatoire : tu fais parti de mes favoris ! ;)
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    2
    Mercredi 2 Avril 2008 à 17:58
    :-)
    tite Caélia !!!!!! T'es ma première "visiteuse" !!!!! Tu fais également partie de mes favoris, bien entendu !!!! bisousssssssss
    3
    Vendredi 4 Avril 2008 à 21:01
    ah vi !
    cool et bien t'en auras souvent des vistes de moi.. je ne me lasse pas de te lire et relire.. Je t'embrasse Nine.
    4
    Soumsandy
    Jeudi 10 Avril 2008 à 16:30
    coucou
    Nine, je suis contente d'être passé sur ton blog, comme ça je pourrais lire tout les textes que j'ai manquée. Ils sont tellements beaux et tu y mets tellement de coeur dedans. Je t'embrasse
    5
    Lundi 14 Avril 2008 à 04:34
    un petit
    bonjour en passant chez toi Nine ! ;) Je t'embrasse!
    6
    Vendredi 18 Avril 2008 à 12:20
    Nine !
    Nine ! oh Nine. Je découvre ce blog ! Je ne sais comment, mais je l'ai trouvé. J'en suis abasourdi ! Je retrouve ta plume éclatante de délicatesse et de sensibilité. Que je suis heureux. Tu ne peux pas savoir combien je suis heureux. Bon, je suis encore ému plus je ne saurai l'avouer, jusqu'au tréfonds de moi, ça je n'y peux rien. Porte-toi bien ma Nine ! Je t'embrasse L
    7
    corneliam
    Dimanche 18 Mai 2008 à 07:24
    Niiiiiiiiinette!!!
    Youpi-youpi-youpi, tu as to blog perso rien qu'à toi toute seule c'est trooooooop bien!!! Et hop! Dans mes favoris! :-) BizZZzzzzouxxxXXxX
    8
    Lou
    Mardi 10 Février 2009 à 12:31
    merci
    Bonjour. Je viens de lire tous vos textes, et je suis émue. Emue tant pas la forme, délicate, sensible, que par le fond...tréfonds obscurs et lumineux...Je ne vous connais pas, mais je me sens presque inquiète de voir que depuis les derniers textes, il n'y a plus rien; et déjà, je sens l'impatience, presque impudique, de connaitre la suite...je me reconnais en vous, me projette et me vis... Merci.
    9
    Dom_Minou
    Samedi 28 Décembre 2013 à 00:42
    L'oubli ? Non !
    Nine ma belle, Plus de trois ans maintenant que nous n'avons plus de tes nouvelles. Mais je crois encore que la femme que tu es devenue maintenant, viendra, un jour, par nostalgie ou par amour de la poésie, revoir ses textes magnifiques que ma petite Gitane a écrit pendant ces quelques années, où j'ai eu, comme d'autres, le bonheur de partager un peu de son temps, un peu de son merveilleux esprit. Je regrette ce temps, je regrette que tu nous aies quittés " pour du vrai " ;0) Dom.
    10
    Dom_Minou
    Mercredi 6 Août 2014 à 02:39
    Encore moi...
    Nine ma belle. 4 ans passés maintenant. Je nourris toujours l'espoir que tu viendras un jour, et que tu trouveras ces témoignages d'amitié sincère que je t'aurai laissé pendant ces années. Aussi bien tu ne viendras jamais, mais de toutes façons, j'ai besoin de passer de temps à autres, relire un de tes textes. Ah.. Nostalgie !! Oui, j'ai bien cru qu'un grand talent de l'écriture naissait devant nos yeux émerveillés. Et puis tu as changé de route. Qu'es-tu devenue ??? C'est, je crois, ce qui me torture un peu l'esprit. Voilà, je pense à toi, les années passent, et toi ? Qui es tu à ce jour ? Je t'embrasse. Dom
    11
    Dom
    Dimanche 16 Août 2015 à 23:32

    Vois tu, Je suis tenace.Cela fait maintenant 5 ans... Tu es quelque part, et pourtant c'est comme si tu étais à jamais partie.


    Je ne peux m'y résoudre. Je ne peux oublier la poétesse que tu étais et que tu es vraisemblablement toujours, mais enfermée dans son silence très probablement.


    Alors, voilà, je laisse encore une fois, une trace de mon passage. Cela ne sert à rien, sinon à maintenir ce fil qui me lie à ta poésie.


    Je t'embrasse, toi qui ne me liras jamais. Dom.

    12
    Dimanche 30 Août 2015 à 20:23

    Bonjour Nine,


    Le commentaire de Dom, que je salue ici, me fait réagir.


    J'ai relu tes mots, tes phrases. Ils sont toujours aussi beaux, toujours aussi délicats, toujours aussi haletants.


    Oui quel talent !


    Et quelle personnalité et quelle tranche de vie ils nous content !


    Moi aussi je rêve de savoir ce que tu es devenue, je rêve de te relire. Tu nous fait tant rêver...


    Je t'embrasse de tout mon cœur.


    Libertin

    13
    Dom Minou
    Vendredi 11 Décembre 2015 à 18:46

    Tu vois Nine, non tu ne vois pas. Mais est-ce bien important finalement ? Nous sommes toujours là, quelque part à penser à toi. Libertin n'a pas échappé à l'attrait de tes mots, à l'attrait de ton âme si belle. Ta poésie, je ne me résouds pas à l'oublier, je ne me résouds pas à t'oublier. Plus de 7 Années ont passé. Ce qui veut dire que tu approche la trentaine... ( sourire ) Ah la la... Pourquoi cette rupture d'avec ton art ? Toi qui savais tellement bien exprimer l'amour, le vrai, le pur. Comment as tu fait pour rompre d'avec ceux qui t'aimaient ? cet amour n'était qu'un amour presque paternel pour ce qui me concerne, mais tu me manques, comme si j'avais perdu ma petite fille. Alors c'est en ce sens que je passe encore ici pour te laisser ce témoignage de mon affection qui n'a pas subi une ride. Je t'embrasse toi dont je ne sais plus rien.  Dom. 

    14
    Dom Minou
    Mardi 15 Mars 2016 à 23:03

    Que te dire que je n'ai déjà dit ? Voilà. Juste un témoignage de mon affection. Tu sais Nine, j'ai maintenant passé la soixantaine, et mon souvenir reste intact. Je pense à cette jeune femme qui avait ce pouvoir de l'écriture. Qu'en as tu fait ? Qu'es tu devenue ? Où que tu sois, quelque soit celle que tu es aujourd'hui, je t'embrasse petite gitane. Que la vie t'épargne autant que faire se peut. Dom.

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