• Le meilleur jouet dont j'aurais pu rêver

    "Tu es le meilleur jouet dont j'aurais pu rêver".

    Cette phrase, Tu l'as prononcée en me souriant, en pouffant doucement de rire, et en me secouant par les épaules, gentiment, pour que je te sourie à nouveau. Tu venais de me faire pleurer. Pourquoi ? Rien d'important... Deux trois mots. Tu ne les pensais sans doute même pas. Tu les as dits sans les réfléchir, pour t'amuser. D'ailleurs, mes larmes, si faciles à faire venir, ont semblé t'étonner par leur rapidité.

    Il faut dire qu'il est si facile de me faire pleurer.

    je veux bien croire que je suis un jouet efficace.

    Ce doit être jouissif, de savoir qu'à n'importe quel instant, n'importe quand, tu peux "avoir ta dose". Il te suffit de deux trois mots, et la maso pleure aussitôt.

    Ca a semblé te rassurer, Toi qui n'aime pas la complication, de savoir qu'il est si facile d'obtenir rapidement le plaisir de me voir souffrir. Même pas besoin de chercher comment faire, ni de frapper, ni de prendre le temps d'instaurer le jeu. Rien. Juste deux trois mots. Et, déjà, je te repais.

    j'ai ravalé mes larmes, et je t'ai souri.

    "Tu es vraiment le meilleur jouet dont j'aurais pu rêver."

    Cette phrase, tu l'as répétée, sans sourire. En me fixant avec un sérieux grave dans la voix et dans les yeux. Comme si tu prononçais une évidence. Chacun de ces mots semblait te nourrir, te combler. Et Tu m'as fait peur.

    Tu dors, à présent. Tu dors si bien. je me suis collée à Toi en épousant parfaitement la forme de ton corps. Le visage sous ta nuque, et les jambes repliées contre ton ventre. Ta chaleur est ma chaleur.

    "Le meilleur jouet dont j'aurais pu rêver."

    Cette phrase me hante. Comme une deuxième peau.

    Plus fort encore, je me serre contre Toi. j'ai peur. Tellement peur. je ne veux pas être seulement ce jouet qui fait briller tes yeux. je sais bien que ce n'est pas le cas, mais ce regard, quand tu l'as dit... j'ai eu l'impression de n'être plus que ça. Ou de n'avoir le droit d'être autre chose qu'à la condition d'être aussi ça. Que la connaissance de cette facilité pour Toi à me mettre dans cet état là te rendait l'accès à ma douleur, celle qui te nourrit et qui te fait jouir avec le plus d'évidence, plus facile, si facile.

    "Le meilleur jouet dont Tu aurais pu rêver", c'est bien, pourtant. C'est bien, parce que ça signifie que jamais tu ne m'abandonneras, puisqu'il n'y en a pas de meilleur que moi, de jouet.

    Alors pourquoi, en boule contre Toi, je me suis resserrée plus fort encore sur moi-même, et j'ai pensé que j'aimerais ne pas être "vraiment le meilleur jouet dont tu aurais pu rêver" ? je suis traître et hypocrite, d'avoir pensé ça si fort. De l'avoir prié en silence si fort. je suis traître et hypocrite, puisque, lorsque tes yeux brillent, lorsque Tu jouis de me voir souffrir, moi aussi, je me sens repue. je suis traître et hypocrite, et pourtant, c'est plus fort que moi, je le pense encore.

    je le pense encore, je le prie encore.

    j'ai peur.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 30 Août 2015 à 20:43

    Je tremble avec toi en lisant tes mots.

    Ton Maître n'a sans doute pas souhaité déclencher cette inquiétude en toi.

    Mais comment l'éviter ?

    Une inquiétude, cela ne se dompte pas comme ça, n'Est-ce pas ?

     

    baisers libertins

    L

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