• les petits tas

    elles arrivent, comme une nuée d'oiseaux bruyants et colorés..... leurs rires résonnent sur les parois des immeubles de chaque côté de la rue.... comme tous les jeudis soirs.... elles ont aux poignets des pompons multicolores, autour de la taille des slogans qui me font sourire et que je ne comprends qu'à moitié, et dans la voix une insouciance que je ne connais pas.... pourtant, elles ont ma jeunesse.... le même âge, peut être même quelques années de plus..... alors pourquoi je me sens à des milliers d'années d'elles ? étudiantes, pompon girls, qui rentrent des études qui construiront leur vie future , les cheveux relevés en une queue de cheval typique, le regard sûr et insolent.... elles sont tout ce que je ne suis pas....  
     
     si j'avais eu l'occasion d'avoir la même vie qu'elles, est ce que je leur aurais ressemblé? est ce que j'aurais été plus fière?  
    aujourd'hui, je voudrais que le passé ne me rattrape jamais, car je sais que s'il me retrouve, il me dira: "c'est ça que tu as fait tout ce temps? rien de plus? il n'y a pas de quoi être fière, et si j'avais su, je ne t'aurais pas retrouvé....."
    ne me retrouve pas. ça n'en vaut plus la peine maintenant. tu ne serais pas fière de ce que je suis devenue. je sais bien que ça n'est pas ta faute, mais à force de t'attendre, j'ai oublié d'avancer, et aujourd'hui que je prends le temps de me regarder, je me vois là, assise sur le bord du chemin.... et je ne ressemble pas à grand chose....  
    si..... je suis un caméléon.....   j'ai vivoté, m'adaptant jour après jour à eux.... tu m'avais dit de les détester, de ne pas leur faire confiance.... tu m'avais fait juré de ne jamais m'en faire des amis.... j'ai essayé.... je te promets que j'ai essayé longtemps.... mais tu vois, moi je n'y arrive pas.... et pire..... si tu savais, c'est toi qui me haïrais.... mais.... aujourd'hui j'essaie de leur ressembler, parce que je les trouve plus fiers que nous....  
    pourtant ça n'a servi à rien que j'essaie de devenir un caméléon.... j'ai quand même oublié d'avancer. comme si je continuais à attendre.... attendre quoi? il n'y a plus rien à attendre. l'histoire est écrite, on ne peut plus en changer les lignes.... et maintenant je ne sais plus que vivoter. je vivote, jour après jour..... et je crois qu'il est déjà trop tard pour apprendre à faire autre chose que vivoter.... pardonne moi de n'avoir rien su faire d'autre..... de n'avoir rien fait de tout ce dont tu rêvais pour moi....
     
    leurs rires s'éloignent, déjà..... et moi mon cœur se serre de honte....
     
    un frisson caresse ma cheville.... je sursaute..... je baisse le regard.... c'est juste Noumnoum qui s'est couché à mes pieds.... mon vieux chat.... à croire qu'il le sent chaque fois que je pense trop, puisqu'à chaque fois sans exception il vient contre moi faire taire l'averse d'angoisses qui me ronge l'esprit, et apaiser le rythme de mon cœur qui s'emballe....
    il râle un peu quand je le prends dans mes bras....mais sa chaleur fait que je me souviens..... le soir où je suis arrivée ici, pour du bon..... après avoir répété cent fois dans ma tête le  
    "reste"
    que m'avait murmuré mon Maître.... qui n'était pas encore mon Maître, d'ailleurs...  je me souviens de Noumnoum, qui, dans mes bras, tremblait comme une feuille contre mon corps trempé..... je me souviens de cette route interminable, seule, simplement avec mon chat et mon sac..... et la pluie..... et mes chaussures trempées....et le gris...le gris du ciel.... le gris de la route.... le gris de mon esprit, qui paraissait lui-même surpris de ce que j'étais en train de faire.... et le passé derrière moi..... et....... rien...... Rien...... absolument Rien.....
    si..... mes jambes qui s'arrêtent de marcher, mon corps qui s'immobilise devant une porte....  la porte qui s'ouvre devant mon esprit engourdi par les kilomètres.....  
    Lui.....son sourire.... Lui..... ses doigts qui me prennent le chat des bras, laissant apparaître mes seins moulés par le tissu trempé et pointés par le froid ..... lui....juste Lui.... rien que Lui....
    je ferme les yeux.... les étudiantes sont loin déjà.... et je rigole doucement en moi-même, à l'idée que leurs pompons sont peut être un peu stupides, finalement.....
     
     je tourne les talons, pose le chat, et pousse Sa porte....
     
    "t'en as mis du temps nina , t'as été l' chercher en Afrique le courrier ou quoi?"
     
    je lui souris.... "y'a que des factures ! "
     
    il est rentré il y a quelques minutes, en même temps que moi... il a l'air fatigué.... et pourtant, je viens de voir une petite lumière dans ses yeux, qui ne m'a pas parue inconnue.... est-ce que j'ai rêvé, parce que j'en ai simplement envie, moi aussi..... ? non..... je n'ai pas rêvé.... la petite lumière vient de réapparaître.... je crois que mon Maître a besoin de moi.....
     
    "allez nine, tire les rideaux et enlève moi tout ça." il sourit..... j'adore quand cette expression là apparaît sur son visage.... "tout ça", ce sont mes vêtements, bien sûr, ce mince tissu qui me vole un peu à lui.... et, bien sûr, à peine les mots prononcés, moi j'obéis....j'obéis, et je vibre.... je vibre et j'existe.....
     
    il s'assied, et me désigne du regard ses chaussures.... je sais ce qu'il veut, et je n'ai pas besoin de traduction.... nue, je m'accroupie à ses pieds, et je défais ses chaussures, une à une, sans lever le regard..... je sais qu'il prend du plaisir à ce que je m'occupe de son confort, et qu'il n'ait rien à faire, que je sois à ses pieds dès qu'il passe le seuil.... pas tout le temps, bien sûr, mais de temps en temps..... j'aime ce petit air victorieux qu'il prend dans ces moments là, quand il sait que je suis fatiguée aussi de ma journée, mais que je ne dirai rien, et que, jusqu'à ce qu'il m'autorise moi aussi à me reposer, je devancerai et comblerai chacune de ses envies, simplement parce que je sais qu'il aime que je sois à ses pieds.... je pose mes genoux sur le sol, et masse doucement ses chevilles, puis ses pieds dénudés, endoloris par la journée de travail, pendant plusieurs minutes..... il soupire de plaisir, et finit par repousser mes doigts , et presser ses orteils contre mes lèvres...... sans un mot, j'embrasse longuement la plante de ses pieds, prolongeant le massage avec ma langue, le laissant s'amuser à glisser le bout de son pied dans ma bouche.....
    je le soupçonne de faire exprès de baisser un peu plus ses pieds vers le sol de minute en minute, pour me forcer à m'abaisser davantage , et pouvoir ainsi contempler la cambrure de mes reins.....  
    alors que mon visage touche presque le sol, son pied s'appuie sur ma joue, et presse, de plus en plus fort..... me contraignant à poser mon autre joue contre le carrelage.... il appuie doucement, comme pour me maintenir..... à quoi bon Monsieur? vous savez bien que je ne bougerai pas..... il me maintient ainsi quelques secondes..... je ferme les yeux, et, lorsqu'il me relâche, j'embrasse à nouveau doucement le dessus de son pied.
     
    lorsque je me relève, je réalise qu'il fait une chaleur vraiment étouffante, et que je meurs de soif..... il fait si chaud depuis plusieurs jours ..... si j'ai aussi soif, il a sûrement soif aussi..... du regard, je lui demande l'autorisation de me lever..... il acquiesce.....
    je lui ramène un verre d'eau fraîche, sans avoir pris le temps de boire..... à peine le verre entre ses doigts, un signe de son index, et me revoilà à ses pieds..... ou plutôt..... entre ses jambes....  je défais sa braguette, tout doucement.... prends son sexe entre mes lèvres.....  
    j'entends qu'il pose le verre vide à côté de lui, pendant que son sexe durcit de plus en plus dans ma bouche....  
    il appuie fort sur le derrière de mon visage, et murmure "allez nine"
    son sexe vient buter tout au fond de ma gorge, et je comprends qu'il a vraiment envie de se laisser aller, et que je ne dois pas laisser ma fatigue m'empêcher d'être parfaite pour lui.... je tends ma langue hors de ma bouche, et viens caresser ses testicules du bout de celle-ci.... il est si loin en moi que j'étouffe, mais je m'en moque, je me laisserai étouffer plutôt que de me laisser aller à tousser....
     
    d'un seul coup, il saisit brutalement mes cheveux, et fais de brusques mouvements de va et viens dans ma gorge..... je comprends que j'ai réussi à lui apporter le plaisir qu'il mérite lorsqu'il se retire complètement, et éjacule violemment sur mon visage, à deux reprises..... le visage maculé par son plaisir, je lui souris....
     
    sans chercher à me nettoyer, je finis de dorloter son sexe, qui s'est enfin calmé, en le lapant doucement du bout de ma langue, sur toute sa longueur.....
     
    enfin, il me repousse, et je reste sagement à ses pieds, nue, le visage baissé.....
     
    "j'ai eu une journée difficile aujourd'hui nina."
     
    je ne comprends pas tout de suite pourquoi il me dit ça, mais lorsque je relève prudemment le visage vers lui et croise son regard, je comprends.....
     
    il m'aurait demandé de faire ça il y a un an, j'aurais refusé, et il ne m'aurait pas punie..... aujourd'hui, ça n'est pas que je m'en moque..... pas du tout..... mais..... si j'ai accepté toutes ses qualités, pourquoi n'accepterais-je pas aussi ses défauts?
     
     je me relève docilement, et je vais à la cuisine, j'ouvre le plus petit tiroir, et en sort le sachet transparent..... l'idée de la "bêtise" que je fais depuis un petit moment m'envahit.... je défais soigneusement deux petites feuilles blanches, et y répand ce qui le soulage après les "journées difficiles".... je roule les feuilles entre elles, le geste m'est presque devenu habituel.....  
     
    au moment de revenir vers lui.... je jette un regard à travers les couleurs de la porte vitrée.... de là où il est, il ne peut pas me voir..... comme les quelques fois précédentes, je coupe discrètement le bout de la feuille, et un minuscule tas de la précieuse substance se répand sur le carreau de la cuisine..... dans le petit sachet où il y a les feuilles, je sors mes "petits tas" des fois précédentes, et y joins ce petit tas là.....
     
    il y en a assez, à présent, pour que je sache où il va dans ces moments là..... quand il n'est plus ni mon ami ni mon Maître..... quand il est..... je ne sais pas ce qu'il est.....
     
    je jette encore un regard anxieux vers la porte.... il ne voit vraiment rien.... une autre feuille.... et tous les petits tas récupérés sur la durée..... je vais savoir.... enfin..... je vais comprendre....
    je porte le bout de ce petit joint improvisé à mes lèvres..... je.....
     
    la porte vient de s'ouvrir à la volée, et je n'ai même pas eu le temps de cacher les preuves de ma trahison.... je sursaute, et me mets immédiatement à trembler.....
     
    "tu fais quoi là?"  
     
    je baisse les yeux.... comment lui expliquer? il ne comprendrait rien...... je veux simplement comprendre, c'est tout.....je veux simplement savoir....
    il récupère le petit joint, qui, par manque de contenu, se défait sur le bord de l'évier.... les larmes me montent aux yeux......
     
    il range sans un mot le sachet dans le tiroir..... et me fixe...... je suis incapable de lever les yeux vers lui..... la première gifle tombe, cinglante..... je pose mes doigts sur ma joue, comme pour calmer la brûlure, mais reste immobile et silencieuse.....
     
    "regarde moi."
     
    je relève les yeux vers lui, les larmes s'échappent enfin, fines et silencieuses le long de mes joues....
     
    " je te reprends une fois, une seule fois, à essayer de faire ça nina, et je te jure que je te fous dehors et que tu ne me revois jamais."
     
    chaque mot a été prononcé clairement, distinctement, avec une colère retenue..... il me fixe avec un air de colère, de déception , de...... je ne peux pas supporter ce regard.....
     
    "c'est clair?"
     
    je fais oui avec la tête.....
     
    sa main cogne durement contre l'évier, le coup résonne dans la pièce, je sursaute, et tremble comme une feuille....
     
    "réponds moi."
     
    je murmure "oui Monsieur."
     
    "bien."
     
    je réalise l'ampleur de mon erreur..... il doit me prendre pour une menteuse..... une voleuse.... je n'avais même pas réalisé l'ampleur de ce que je faisais..... je voulais juste comprendre.....je voulais Le comprendre..... je ne voulais pas le trahir, ou faire ça derrière son dos.... je m'en veux terriblement.....  
     
    il quitte la pièce, et me laisse là..... seule..... nue.... je voudrais mourir..... pourquoi j'ai fait ça? c'était complètement stupide..... les petits tas accumulés sont restés sur le bord de l'évier.... je sanglote..... je ne peux plus m'empêcher de trembler.....
     
    je sors de la cuisine, il a allumé la télé..... je me dirige prudemment vers lui.....
    je murmure "pardon."
     
    " tu as conscience que tu fais n'importe quoi nina?"
     
    je ne réponds pas.....  
     
    il secoue la tête.... " des fois je n'arrive pas à te comprendre....."
     
    je reste muette..... les sanglots ont tué ma voix....
    je répète "pardon."
     
    il a l'air calmé..... je me love contre lui et murmure "pardon Monsieur."
     
    j'ai envie que l'on règle ça par le jeu, qu'il me pardonne pour du bon, je ne supporte pas qu'il m'en veuille..... je m'en veux tellement....
     
    il me repousse doucement.  
     
    "allez, monte."
     
    le calme de sa voix me fait un bien fou, je suis tellement heureuse à l'idée qu'il va me punir..... j'en oublie ma peur, j'en oublie même ma bêtise.....
     
    je monte les marches 4 à 4.  
     
    "appuie les paumes de tes mains contre le mur nina."
     
    je comprends bien ce qu'il veut, et m'exécute immédiatement. je cambre mon corps, tend mes fesses vers la punition..... avec plus de soulagement que je n'en ai ressenti depuis des semaines....
     
    "ça fait combien de temps que tu fais ça?"
     
    mon sang ne fait qu'un tour..... j'essaie de me souvenir.... je ne sais plus.....
     
    "bon. combien de soirs de journée difficile, alors?"
     
    "6. oui, je crois que ça fait 6 soirs Monsieur."
     
    dans ma tête, je murmure "6 petits tas"...... je ferme les yeux....
     
    "6 soirs....."
     
    le silence est interminable..... j'attends le verdict avec une appréhension qui grandit de seconde en seconde.....
     
    "5 coups par soir où tu as essayé de me mentir. 30 coups."
     
    mon cœur fait un bond dans ma poitrine..... ma respiration s'accélère.....
     
    "ça te paraît mérité ou non nina?"
     
    oui...... oui, bien sûr que ça l'est.....  
     
    "oui Monsieur."
     
    "bien."
     
    j'entends la ceinture qui passe une à une les boucles...... je tremble comme une feuille.....
    le premier coup tombe, impitoyable. je pousse un petit cri de douleur..... puis plus rien..... j'halète de peur, mais je garde la position..... qu'est ce qu'il attend? qu'est ce qu'il peut bien attendre???? je viens de comprendre.....
     
    je murmure "un."
     
    le deuxième coup tombe immédiatement, plus cinglant que le premier. et les 8 suivants..... mes fesses et tout mon corps tremblent de douleur..... pourtant j'ai compté. chaque coup. et j'ai retenu mes cris.  
     
    j'ai du mal à me tenir sur mes jambes, qui tremblent trop fort.....mais je me tends vers la morsure du cuir.....
     
    il passe une main sur mes fesses..... je gémis doucement....... les dix coups suivants me paraissent moins appuyés. ou peut être simplement que la douleur a engourdi ma peau.  
     
    au 19ème coup, je ne peux vraiment plus me tenir debout, mes jambes se dérobent sous moi, et je tombe, les mains en avant, contre le sol.....
     
    j'essaie de me relever, pour qu'il ne durcisse pas la sanction, mais il me retient contre le sol..... il passe une main entre mes cuisses..... mon intimité est trempée..... je perds la tête de douleur, et pourtant je suis trempée.....
     
    "je te punis et toi tu prends ton plaisir? c'est ça nina? qui t'a autorisé?"
     
    je lui jette un regard de pardon..... mais..... je sais bien, et il le sait aussi, que ses mots n'ont pas d'importance..... ce qu'il est en train de me dire, d'abord et avant tout, c'est que les derniers coups seront administrés à la soumise que je suis, bien avant d'être pour moi, parce que mon erreur initiale, elle, est déjà pardonnée...... le poids de remord que j'avais au fond du ventre s'envole.....
     
    il me fait signe de me relever, j'ai un mouvement pour calmer le feu de la douleur du plat de mes mains, mais un regard de lui suffit à me raviser....
     
    il m'installe sur la tablette, noue mes chevilles , et les ramène vers le haut, il écarte les liens, et tire..... le bas de mon corps se soulève un peu..... et mes cuisses s'écartent malgré moi.... je comprends bien que la fin de la sanction sera plus dure que je l'imaginais..... tant mieux...... tant mieux !
     
    je le vois se saisir du martinet, et je frémis..... je détourne le regard.....  
     
    le premier coup tombe sur mon intimité offerte, m'arrachant un long cri de douleur que je n'ai pas pu retenir.....  
     
    je murmure "vingt."  
     
    à mesure que le martinet danse entre le bas de mon ventre et mes jambes, je sens le sang qui commence à perler le long de mon intimité, caressant mon bouton de plaisir au passage..... mon plaisir se décuple aussi vite que les gouttelettes de sang qui naissent.
     
    au dernier coup, avant que je n'ai pu me contrôler, tout mon corps s'arque, et je retiens de justesse, en mordant fort ma lèvre inférieure, le long gémissement de plaisir né en moi....
     
    Raphaël me détache, et me prend contre lui.....  
     
    il murmure " tu mens à qui tu veux ma nine, mais pas à moi."
     
    je soupire doucement......  je murmure "Merci Monsieur"
     
    Nous n'aurons plus besoin de reparler de l'histoire des petits tas..... et je cesserai de cacher quoique ce soit à mon Maître. je ferme les yeux...... et l'image de Sa porte qui s'ouvre sur ma silhouette trempée serrée contre mon petit chat me revient..... je répète "merci Monsieur".... il ne sait pas que je le remercie pour toute cette année passée près de lui, la plus belle année de ma vie..... il ne sait pas que je le remercie aussi bien pour les bons que les mauvais moments, aussi bien pour toutes ses qualités que ses petits défauts, pour sa présence, pour sa chaleur...... pour............. il ne sait pas que je l'aime.




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