• je m'en souviens comme d'hier....  
     
     
     
    ça sent le curry et les épices dans la maison.... une odeur chaude, sucrée, salée, tout mélangé.... j'ai profité d'avoir du temps pour faire une vraie paella, mais en miniature, juste pour deux....  lorsque j'entends le crissement des roues sur le trottoir, mon cœur fait un bond dans ma poitrine... un bond de plaisir et de joie.... joie qu'il soit là.... enfin ! il pousse la porte, et je me précipite pour l'embrasser mais.... il me repousse.... jamais , jamais il ne me repousse en temps normal au moment où il rentre.... je lui jette un regard surpris.... il a l'air.... furieux.... il n'y a pas d'autre mot. lui qui est toujours si calme, si posé.... qu'est ce qui se passe ? il pose ses affaires et arpente la pièce de long en large.
    « raphaël , qu'est ce qui a ? » il ne me répond pas.... il se contente de répéter «  je vais le tuer, je te jure que je vais le tuer ». la peur s'empare de mon ventre, je ne l'ai jamais vu dans cet état là.... j'essaie de comprendre...
    « qui ? mais de qui tu parles ? Raphaël, s'il te plait, réponds moi, tu me fais peur. »
    « Malik . »  je reste surprise.... mais de quoi il peut bien parler ? pourquoi il pourrait bien en vouloir à Malik ? « le petit » , comme il l'appelle. Malik, c'est presque son associé, le soir , quand il rentre, j'entends des « et Malik par ci et Malik par là », et « heureusement que j'ai Malik », et « Malik a déniché un super appart », et « Malik parle toutes les langues », et « Malik il est pas comme les autres » et « Malik vient manger à la maison ce soir » et « je revis depuis que je peux déléguer du travail à Malik ». des fois j'ai envie de lui dire ba épouse le ton Malik ! tu m'as saoulé avec lui ! ..... alors, je comprends pas....  
    il prend quelque chose dans le tiroir, et il claque la porte derrière lui.... j'essaie de le retenir, « attends ! prends pas le volant ! pas dans cet état ! s'il te plait, calme toi ! » il me pousse, et je me cogne contre le mur .... mon sang se glace dans mes veines quand j'entends la voiture s'éloigner.... je me précipite à l'intérieur, son carnet de numéros est resté sur la table.... je feuillette les pages, mais je panique, mes doigts tremblent, et je ne trouve plus rien.... enfin, j'arrive à la bonne page  
    Malik : 06 27 33 ..... sans réfléchir, je tape les premiers numéros.... pour qu'il sache.... pour qu'il file.... Raphaël me fait peur, ce soir, il n'est pas dans son état normal....
    mais.... est ce que je dois l'appeler ? je n'ose pas.... et si je l'appelais et qu'il faisait du mal à Raphaël.... mais comment ils ont bien pu s'engueuler ces deux là ? je repose le téléphone....
    je tourne en rond.... je ne sais pas quoi faire.... l'angoisse monte.....
    le temps passe.... je décide de rester sur le seuil.... je m'assois, me relève.... la paella est foutue... je m'en fous.... le chien du voisin vient me tenir compagnie.... tant mieux.... je veux pas rester seule.... je veux que Raphaël revienne.... j'ai tellement peur....
    enfin, au bout d'une heure trois quarts ( j'ai compté chaque minute ), la voiture se gare doucement sur le trottoir.... Raphaël a l'air calmé.... je n'ose pas m'approcher.... il me fait signe de venir.... il a l'air..... éteint.... il a l'air.... vieux, tout simplement. ses petites rides au coin des yeux que j'aime plus que tout d'habitude me paraissent creusées, ses mèches à peine grisonnantes me semblent.... blanches...  
    je l'interroge du regard.  
    il murmure «  j'ai viré Malik. » chacun de ces 4 petits mots semblent le faire vieillir un peu plus... je sais la confiance qu'il avait pour Malik... je sais la patience qu'il a eue, pour lui apprendre tout ce qu'il sait.... je sais le temps qu'on ne passera plus ensemble, s'il doit reprendre les rênes tout seul....  
    je me love contre lui, comme si.... ça allait le faire rajeunir.... il me sourit, mais il se force, je le sais bien. la porte se ferme derrière nous, pour me faire plaisir, il goutte ma paella.... avec tout ça, je l'ai laissée brûler, elle n'est pas bonne.... en piochant dans son riz.... il me raconte.... pourquoi il a viré Malik.... une histoire d'argent qu'il demandait aux gens qu'ils aident, en plus de celui qu'il leur doivent déjà, sans quoi il les balançait. une belle trahison.  
    il reste un moment silencieux.... il se remet doucement....  
    d'un seul coup, il me fixe : « ça te dit d'aller au lac ? » je reste surprise.... c'est tout lui.... je fais oui avec la tête.... il prend deux trois affaires, et hop ! nous voilà partis ! je sens que la route qui défile lui fait du bien.... le prépare à tourner la page.... 2 années, quand même, 2 années de confiance brisées en une soirée.  
    arrivés au lac, je déplie notre plaid épais et doux, et nous nous pelotonnons dessus... c'est le plus bel endroit du monde pour faire l'amour.... c'est Notre endroit !!!
    il me prend tout en douceur, une fois..... puis deux.... son regard est redevenu le regard de l'homme que j'aime... je lui souris, je veux être son soleil ..... c'est si bon de le sentir heureux, malgré tout....
    lorsque son corps se calme, et qu'il s'allonge à côté de moi, nous parlons.... longtemps.... de tout.... de rien.... combien de temps ? deux heures, sûrement.... le sujet de notre envie commune à me voir soumise revient plusieurs fois .... j'ai envie.... tellement envie..... mais je n'ose pas.... je finis par m'endormir.... lorsqu'il me réveille, les grenouilles et les grillons ont déjà entamé leur chant nocturne.... tout doucement, il murmure  
     
    «  et si on se lançait ? »  
     
    une phrase.... anodine.... qui scelle une relation.... je reste silencieuse.... j'ai tellement envie.... j'écoute les bruits de la nuit..... j'ai tellement confiance en lui.... presque inaudible, un mot s'échappe de mes lèvres, avant que je n'ai eu le temps de le retenir : « oui ».
    il me serre contre lui.... je sens son bonheur palpiter, son cœur s'est accéléré.... je ne regrette pas mon « oui ».... j'ai peur.... si peur.... peur du nouveau, peur de l'inconnu.... mais.... je suis heureuse comme jamais.....
     
    au petit matin, il me réveille à nouveau.... c'est l'heure.... déjà.... le bout de mon nez est tout froid, de la fraîcheur du matin.... je repense à cette promesse que j'ai faite, cette nuit.... entre deux nuées de sommeil.... lui, il est comme si de rien....  
    je plie le plaid, il me ramène, avant de partir au travail. il me dépose devant la maison et.... me retient doucement par le bras....
    « ce soir ? » je lui souris.... comme si je lui disais.... au revoir, mais au revoir à jamais..... au revoir à mon meilleur ami, mon confident, mon homme.... mon Raphaël.... et..... bonjour à mon Maître. voilà comment tout finit.... voilà comment tout commence.... je fais oui avec la tête, et la voiture s'éloigne.....
     
    la journée me paraît interminable.... j'en ai toujours eu envie mais.... je ne sais pas ce que je devrai faire.... comment ça va se passer ? est ce que je vais y arriver ? il a déjà eu d'autres soumises, avant moi.... et si je n'étais pas à la hauteur ? et si j'y arrivais pas ?  
     
    les heures s'égrainent, lentement..... je ne pensais pas que ça allait se passer comme ça.... si simplement.... pas de longues déclarations de soumission..... pas d'histoires de contrat, ou toutes ces choses dont j'avais entendu parler.... en même temps....un contrat, avec Raphaël ? ça aurait été du n'importe quoi....
     
    je me languis..... j'ai peur..... je ne sais plus ....  
     
    enfin, la porte s'ouvre.... je suis debout au milieu de la pièce, j'ai mis une petite robe pâle, je sais qu'il l'aime.... j'ai choisi de rester nue dessous, comme il aime.... je lui souris.... je me sens maladroite....  
    « va me chercher notre cravache. » les mots me font frémir.... cette cravache, qu'on a acheté, en rigolant, dont je pensais qu'on ne se servirait jamais....  
    tout ça m'excite.... je me sens en transe..... je lui ramène, et la lui tends.  
    il la saisit, tout doucement.  
    « retire ta robe. » je lui obéis.... les premiers ordres.... sa voix.... ce n'est plus sa voix.... c'est la voix de mon Maître.... un ton posé et autoritaire.... je me sens..... comme quelqu'un qui mourrait de froid.... mais qui n'osait pas se réchauffer au feu, pour trouver de la chaleur, de peur de se brûler..... comme quelqu'un qui a chaud pour la première fois.... comme une fleur qui est restée close, à attendre de s'ouvrir, pendant toute une vie, et qui, tout doucement, défait ses pétales....
    j'obéis.... me voilà nue devant lui.... offerte.... c'est comme si c'était la première fois qu'un homme détaillait mon corps de cette manière.... je tremble d'envie.....
    je fixe l'expression de son visage....
    « bien.... maintenant nina, tu vas bien m'écouter.... je te dirai les choses une fois, mais pas deux. c'est clair ? »
    son ton me ramène à la réalité.... je fais oui avec la tête, mon souffle s'est coupé.... je le fixe, incapable de regarder autre chose que son regard sur moi....  
    « déjà, tu baisses les yeux. »  
    je reste un instant interdite.... puis j'obéis.... j'ai l'impression d'avoir coupé le cordon avec l'homme qu'il était avant d'être mon Maître... le simple fait de ne pas pouvoir le regarder à ma guise....
    « c'est bien. maintenant, à genoux. »
    je lui lance un regard surpris.... avant que j'ai eu le temps de comprendre ce qui m'arrivait, la cravache s'abat sur ma hanche, m'arrachant un petit cri de surprise. je l'ai à peine sentie mais.... j'ai eu peur, tout simplement.  
    « j'ai dit tu baisses les yeux nina. je t'ai prévenu, ne me fais pas répéter. »
    je m'agenoue avec hâte, et garde les yeux au sol.... j'ai tellement envie de bien faire.... deux petites minutes que je suis à lui, et déjà une erreur....
    « tu as peur ? » je réfléchis.... comment je pourrais bien avoir peur de lui ? c'est impossible.... et pourtant.... si.... une petite pointe de crainte a envahi mon ventre.... mais.... j'adore ça !
    je murmure « un peu. »
    « tes phrases doivent finir par Monsieur, toujours. c'est bien compris ? »
    je fais oui avec la tête. je sens son regard sur moi ... j'ai tellement envie de relever juste un instant la tête, pour voir son expression.... je me sens si offerte....
    « tu es si belle comme ça nina, tu n'as jamais été aussi belle . » un sourire s'imprime dans mon esprit....
    il est derrière moi.... il caresse doucement mes cheveux....  
    « ça va ? » son ton a l'air inquiet.... comme s'il voulait vérifier que.... je ne sais pas.... je ne veux pas faire demi-tour.... bien sûr que non ! pour rien au monde !  
    « oui ! » ma voix se fait joyeuse....  
    mon souffle se coupe.... la cravache vient de s'abattre deux fois coup sur coup en travers de mes reins, j'ai l'impression d'être coupée en deux....  
    je me dérobe aux coups, et protège le bas de mon dos avec mes mains, je jette un regard de reproche à........... mon Maître. regard de reproche, et à la fois d'interrogation.
    « oui qui ? » je réalise mon erreur.... encore sous le coup de la douleur, ma voix tremble « oui Monsieur ». je ne pensais pas que ça puisse faire aussi mal....  
    « baisse les yeux, tout de suite ! » son ton s'est durci.... je baisse les yeux immédiatement....  
     
    c'est dur.... je ne pensais pas que ce serait aussi dur... et j'y arrive mal....  
     
    « bien. encore une chose, que je ne te répéterai pas : tu ne te dérobes pas aux coups. et tes mains restent où elles sont. moi seul ai le droit de décider si tu dois être punie ou non, si les coups doivent te marquer ou non. c'est clair ? »
     
    je suis encore tremblante, à ses pieds.... ce que je viens d'entendre est dur à admettre.... d'ailleurs.... je crois que je n'y arriverai pas.... pourtant.... j'ai tellement envie.... d'en être capable.... de le vivre....
     
    « réponds moi nina, c'est clair ou non ? »  
    j'hésite... et si je ne supportais pas ? et si j'y arrivais pas ? mes interrogations restent pour moi...... ma voix se fait discrète..... à l'image de la femme que je vais devenir....
    « oui Monsieur. »
     
    « bien. encore une chose : je ne veux pas t'entendre, quand je te punis. pas un son. pas un gémissement. pas un cri. rien, avant que je t'y autorise, compris ? »
     
    cette fois ci, l'appréhension se fait plus forte.... je murmure «  et si je n'y arrive pas.....  » , et m'empresse de rajouter « .....Monsieur ?. »
     
    il s'accroupit devant moi, et saisit mon visage entre ses doigts.... il doit y lire tous mes doutes, toute mon appréhension, toute ma peur.... toute mon envie, aussi.  
     
    « je suis sûr que tu y arriveras. »
     
    il me sourit.... il est le plus bel être que la terre porte....
     
    « bien. mets toi en appui sur tes mains.... là.... comme ça..... » il corrige ma position, avec ses doigts.... « tu baisses le haut de ton corps vers le sol, c'est bien nine. offre tes fesses.... comme ça.... c'est bien ma puce.... »  son ton se fait rassurant.... me voilà seins contre terre, le visage entre mes doigts..... «  ça te permettra de laisser tes mains où elles sont » il corrige la position de mes hanches.... j'ai l'impression d'être un instrument entre ses doigts.... « cambre toi plus que ça.... là.... laisse ressortir tes fesses.... voilà, c'est parfait.... maintenant, fais en sorte que je sois fier de toi nina. »
     
    il s'éloigne.... je reste parfaitement immobile sur le sol.... quand il s'approche à nouveau, je jette un regard discret vers lui.... il tient entre ses mains.... un martinet.... mon cœur bat la chamade.... je lutte avec moi-même pour rester immobile, pour tendre mes fesses vers la morsure à venir....  
    je sens les lanières frôler ma peau.... danser tout doucement le long de mon dos.... il caresse mon dos, mes reins et mes fesses, avec les lanières souples et fines du martinet.... faisant monter la tension.... par paliers... je ne connais pas encore la douleur à venir mais.... je me sens plus femelle que jamais.... à mesure que les caresses des lanières durent sur mon corps , je me tends de plus en plus....  bien malgré moi, mon clito palpite comme un fou.... mon inimité peine à retenir la marée qui est en train de l'envahir.... la honte m'envahit un petit peu, lorsque je sens l'humidité de mon vagin s'écouler le long de mes cuisses, par petites traînées de désir, impossibles à retenir.... je me sens plus chienne que jamais, jamais je n'ai été comme ça.... sans cesser de faire danser le martinet sur toute la surface de mon corps, sans pour autant me frapper, il glisse ses doigts entre mes cuisses..... sans un mot, l'extrémité de ses doigts se rapproche de mon clitoris.... j'ai la plus grande peine du monde à rester immobile.... je me tends vers ses doigts, suppliant presque la caresse.... jamais je n'ai été dans cet état là.... ses doigts tournent autour de mon bouton de plaisir, l'effleurent à peine, décuplant mon envie mais.... sans jamais la satisfaire.... je finis par craquer, et, discrètement, me cambre vers ses doigts, pour que le plaisir arrive. ses doigts se retirent aussitôt, la caresse du martinet cesse, et les lanières sifflent dans l'air, avant de s'abattre au travers de mes fesses.... je me replie sur moi-même et un petit cri de surprise s'échappe de mes lèvres, aussitôt regretté.  
    j'entends un petit claquement de langue réprobateur derrière moi, je mobilise toute ma volonté pour reprendre ma position.  
    il caresse ma peau, à l'endroit où elle a été endolorie.... je sens qu'il se place, je comprends que je vais payer le prix de ma désobéissance.... j'ai tout aussi peur qu'envie....
    les coups arrivent, réguliers..... supportables.... je me force à ne pas bouger, ne m'accordant qu'un léger report du poids de mon corps sur l'un puis l'autre genou, pour que la douleur soit acceptable. c'est la première fois..... la toute première fois..... j'ai l'impression d'avoir passé une étape.... brisé un tabou.... d'être entrée dans ma vie..... dans ma vraie vie..... pour la première fois..... je supporte les coups..... qui ne sont d'ailleurs pas très douloureux.... et je me sens fière..... si fière d'être à lui.... si fière d'être passée à cette étape là de notre vie....tout doucement, l'intensité des coups augmente mais..... je suis persuadée qu'il les retient.  
    arrive un moment où tout mon corps tremble, à force de se concentrer pour rester immobile.... mon souffle s'est coupé, pour faire taire les petits cris qui ont tellement besoin de se libérer de ma gorge.... il s'en rend compte.... et les coups cessent.
     
    « c'est bien ma nine. tu peux crier maintenant »
     
    le coup suivant fait ressembler les premiers à des caresses, un gémissement puissant et aigu s'échappe de ma gorge.... trois coups sonores, et cinglants, achèvent de rougir mes fesses....
    je réalise que l'insoutenable envie qui tenaillait mon ventre s'est calmée un petit peu, avec les coups.... pourtant.... dès qu'il pose le martinet sur le sol, à côté de moi, et pose son index sur mon clitoris, me revoilà dans l'attente de la moindre caresse....  
    sans bruit, il se glisse en moi, plonge ses doigts dans mes cheveux, et s'enfonce au plus profond de mon ventre.... alors que ses va et viens en moi se font plus profonds et puissants que jamais, deux vagues de plaisir quasi à la suite secouent mon corps....  
    au moment où mon ventre se remplit de son plaisir, et qu'il se retire, je m'effondre sur le sol, vaincue par la douleur et le plaisir....  
     
    tout doucement, il passe ses bras sous mon corps, et me soulève...
    « je suis fier de toi nine »
     il me conduit jusque dans notre chambre... en passant devant le petit miroir de l'entrée, je vois le reflet de mon corps.... de mes fesses.... zébrées de rouge.... une dernière vague de plaisir secoue mon corps.... est ce qu'il s'en est rendu compte ? je ne sais pas..... je pense que oui.... je sens le fruit de son plaisir se libérer de moi, tout doucement, le long de mes jambes nues....  
     
    je serre mes bras autour de lui....  
     
    voilà comment tout finit.... voilà comment tout commence...


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  • vendredi soir à auchan.... faut vraiment en avoir envie.... trop de monde, trop de bruit.... enfin bon, il n'y a rien à faire, le frigo résonne, lançons nous !  
    lorsque enfin nous ressortons, c'est presque la fermeture, déjà....  nous traversons l'allée centrale de la galerie, je lorgne discrètement sur les p'tites robes dans les magasins....  
    Mon Maître se moque gentiment de moi, j'ai beau savoir que c'est la fin du mois, je suis incorrigible.  
     
    « nina !!!!!! qu'est ce que tu fais là bébé ???? tu vas bien ???? »
     
     je relève la tête..... ce sont..... ceux avec qui j'ai grandi.... les 4 p'tits gars les plus sympas , casse cou, rieurs et .... inséparables de la terre....
    un grand sourire naît sur mon visage.... les bisous pleuvent, rapides, pressés, comme à chaque retrouvaille. mon coeur bat plus vite de bonheur.....  mais.... dès la joie passée.... je réalise..... Le mensonge.... je jette un regard à mon Maître, qui a l'air .... je sais pas.... surpris....  
    une vague d'angoisse me traverse.... qu'est ce que je vais dire ?  
    je lui présente rapidement mes quasi-frères d'enfance..... et..... je reste hésitante.... ils attendent que je dise quelque chose, là, maintenant....
    j'essaie de rester légère, pour qu'ils ne captent pas à quel point je suis mal à l'aise....
    «  c'est ....mon.... c'est mon colocataire ! »  
    le mensonge vient de sortir.... ignoble.... énorme.... ils ne relèvent pas.... avec leur aisance habituelle, ils lui serrent la main....  
    « enchanté ! » leur voix se fait sincère..... « on a pas mal entendu parler de vous hein ! »
    tu parles... qu'est ce que j'ai dit.... il est gentil, vous savez, le loyer est pas cher, j'ai ma chambre à moi, il est discret, et on ne dérange pas les affaires l'un de l'autre..... mon Maître a l'air perplexe.... eux, ne remarquent rien. normal, ils ne le connaissent pas....  après quelques minutes, où ils me racontent, les changements de terrain, les mômes qui ont réussi à avoir le brevet des collèges.....je les écoute à peine..... la peur m'envahit....  
    comme une nuée de moineaux joyeux, il finissent par filer, traversant la galerie marchande en se bousculant gentiment....  
    je reste seule.... avec mon Maître... il est.... silencieux.... je m'en veux tellement....
    sans un mot, il se remet à marcher vers la sortie.... je me sens... tout simplement minuscule, à côté de lui.... je le mérite pas....  
    il claque la portière de la voiture.... comment lui dire ? comment lui expliquer ? il ne comprendrait pas, de toutes façons, il s'imagine que je suis forte.... c'est pas vrai....
    ça n'est pas à cause du regard des autres.... pas du tout.... c'est juste que.... ils n'auraient pas osé me laisser partir, s'ils avaient su que je faisais l'amour avec lui.  
    j'entrouvre les lèvres, pour lui expliquer mais.... rien ne sort.... « mon colocataire ! » quelle horreur.... qu'est ce qu'il pense, en ce moment ? je n'arrive pas à sortir un mot...
    il se gare devant la maison, il ne récupère pas les courses dans le coffre.... je décide de m'en charger, ça me laissera le temps de me calmer, et, surtout, d'arrêter de trembler....
    quand je rentre enfin, il est debout dans la cuisine, un verre entre les doigts.... il ne me regarde pas.... il a l'air.... absent....
    je me rapproche doucement.... jamais je ne me suis sentie aussi nulle.... je n'ose pas parler, je ne sais pas où me mettre....  je voudrais.... j'en sais rien.... qu'on puisse régler ça comme on règle tout.... par une punition.... de Maître à soumise.... ça serait tellement simple....
    je murmure « excusez moi Monsieur. »  
    il se retourne... ce regard.... méprisant.... si seulement je pouvais m'enfoncer dans la terre.... il murmure.... : « Monsieur ? »  il me fixe.....  je ne peux pas soutenir son regard.... un sanglot est en train de naître dans ma gorge....
    « je suis ton Maître à présent ? c'est ça ? il me semblait que j'étais tout autre chose tout à l'heure. »
    je tremble des pieds à la tête.... comment il veut que je dise ça aux autres ? comment ???? c'est impossible !  
    je murmure «  je peux quand même leur dire que... » mes mots se bloquent dans ma gorge....
    il secoue la tête, l'air irrité....  
    « tu ferais peut être mieux de prendre tes affaires et de t'en aller nina. »
    je deviens blême.... mon sang semble s'être arrêté de circuler.... mon cœur s'est arrêté de battre... j'oublie de respirer....
    comment il peut dire ça ? est ce qu'il croit que c'est facile, de mentir à tout le monde ? je le déteste.... je le déteste...  
    « mais.... comment tu veux que je leur dise ???????? comment ???? » j'hausse la voix, à présent, mes nerfs lâchent prise.... j'ai tout abandonné pour lui..... j'ai..... non..... en réalité..... je n'ai rien abandonné du tout.... je n'avais rien..... avec tous ces gens que j'aimais si fort autour de moi, j'étais seule.... si seule.... qu'est ce que je ferai sans lui ? pour qui je vivrai ? est ce que je vais devoir recommencer à faire semblant de sourire ? mes yeux s'embuent de larmes.... je ne veux pas qu'il me laisse.... je ne survivrai pas....
    je murmure « ne me laissez pas Monsieur, s'il vous plaît, ne me laissez pas... » j'essaie de trouver son regard, mais il ne me regarde pas.... sa colère est palpable.... qu'est ce qu'il faut que je fasse ? j'ai besoin d'aide ! je voudrais que quelqu'un appuie sur pause, et me souffle une solution à l'oreille, comme dans les films.... la panique m'envahit....
    soudain, la solution, comme une évidence, m'envahit.... je vais tout briser.... maintenant. je vais perdre tout..... le peu que j'avais avant lui.... je vais le faire pour lui, parce qu'il est tout. sans bruit, je me dirige vers le bar.... il me suit du regard.... je saisis en tremblant le combinet du téléphone entre mes doigts.... je n'arrive plus à penser.... je compose un numéro de portable.... au dernier numéro, il s'approche, et me prend le téléphone des doigts.
    « qu'est ce que tu fais ? »  
    mes larmes s'échappent, mon corps se secoue de spasmes.... « j'appelle ma famille.... je vais leur dire.... que tu n'es pas.... ce que je leur ai fait croire... je vais leur dire, je te promets... » les larmes noient mes paroles...
    il détaille mon visage....  
    « pourquoi tu ne leur as pas dit qu'on était ensemble ? simplement ça. le reste ne regarde que nous. pourquoi tu leur as pas dit au moins ça ? tu fais semblant de me respecter, jour après jour, tu t'agenoue devant moi, tu baisses les yeux.... tu.... tu mens nina ! tu ne me respectes pas. tu as honte de moi. »
    c'est faux.... absolument faux.... mais comment lui faire comprendre ????? qu'il y a un gouffre.... un grand canyon.... entre la mentalité des gens qui sont nés ici, et celle de ceux avec qui je suis arrivée ici.... 25 années séparent mon Maître de moi. 25 années ! comment leur faire comprendre ça, à eux ?????  
    je murmure « non.... j'ai pas honte.... » je n'arrive pas à continuer... tout ça est trop dur pour moi, j'ai l'impression de n'avoir rien choisi, de vivre la vie de quelqu'un d'autre.... je croyais toujours m'en sortir en suivant le « destin », en adoptant le système D, en arrangeant la vérité à ma sauce, en souriant quand j'avais envie de pleurer mais.... me voilà face à ce que j'ai fait..... et.... au final, j'y suis seule, et..... la panique a gagné contre moi.... la peur a eu raison de moi.  
    je raccroche le téléphone, et je m'enfuis.... comme j'ai toujours fait.... quand quelque chose ne va pas.... je ne suis qu'une lâche.... je claque la porte de la chambre derrière moi, je pousse le verrou, et je fonds en larmes.... l'asthme est en train de monter dans mes poumons, et je n'en ai rien à faire.... qu'il me tue ce satané manque d'air.... qu'il en finisse.... je ne veux pas faire face.....  au bout de longues minutes.... j'entends qu'on frappe à la porte....  
    « nina ouvre ! » je ne veux pas entendre.... il a raison.... je vais partir.... loin.... très loin.... je vais recommencer ailleurs à faire semblant.... quelque part où personne ne me connaît.... je vais partir....  
    « nina ! » son ton semble agacé.... ou inquiet.... je n'en sais rien.... je me relève, chancelante.... mes poumons sifflent....je défais le verrou....  
    il me prend contre lui.....  
    j'enfouis mon visage contre sa chaleur...  
    ma voix est à moitié noyée par mes larmes et par le manque d'air...«  tu ne sens pas que je tiens à toi ? comment je pourrais avoir honte de toi ?  comment ? tu es ce à quoi je tiens le plus.... tu es tout.... tes tempes grises ? et alors ? tes petites rides au coin des yeux ? je Veux les voir ! jour après jour..... tous les jours.... tout le temps.... je veux être à toi.... » mon souffle se coupe, il me serre plus fort....
    je murmure «  ça n'est pas parce que eux ne t'accepteraient pas que je suis moins à toi.... je te promets.... je..... je vous promets Monsieur.”
    il me repousse doucement.... et fixe son regard dans le mien. "je te crois nine."
    il essuie mes larmes, du plat de sa main....  
    je lui souris.
     
    il appuie doucement sur mes épaules, et, souplement, je me laisse tomber à ses pieds.... les derniers sanglots font sursauter mes épaules.... il caresse mes cheveux....  
    combien de minutes je suis restée à ses pieds? savourant ses caresses, comme autant d'oxygène revenu dans mes poumons? je ne sais plus....
    au bout d'un temps incalculable, sans un mot, j'ouvre sa braguette, et, dès que j'ai repris mon souffle, je saisis tout doucement son sexe entre mes lèvres, je le suce avec plus de douceur que je n'y ai jamais mis.... prenant tout mon temps.... progressivement, il enroule les mèches de mes cheveux entre ses doigts, et je finis par me laisser guider, me mariant à son rythme.... il commence à s'enfoncer un peu plus profond dans ma gorge à chaque fois.... je sens que la pression que tout ça a fait s'accumuler en lui est en train de se libérer... mais je ne me dégagerai pas.... au contraire.... qu'il se défoule... qu'il me fasse mal.... qu'il laisse sortir tous ces doutes qui ont essayé de le voler à moi.... c'est de ma faute s'il souffre ce soir, entièrement de ma faute.... peu à peu, son sexe grossit en moi, à présent, il tire mes cheveux, puis pousse fort mon visage.... je ne peux plus respirer.... il se défoule violemment dans ma gorge, méprisant mes gémissements....  
    au moment où je sens son excitation atteindre son paroxysme, il se libère de ma bouche, et sa semence atterrit sur la peau de mon visage..... je relève un regard vers lui.... une gifle atterrit sur ma joue.... j'en veux plus.... je veux qu'il me fasse si mal que j'en perde pied, je veux être à lui plus que tout..... je relève à nouveau les yeux.... encore une gifle, plus forte.... je m'obstine.... la troisième gifle me laisse pantelante.... je murmure "encore...."
    "encore? tu en veux encore? c'est ça, petite chienne?"
    ma chatte s'humidifie.... oui... c'est ça.... vous avez raison Monsieur.... c'est ce que je suis.... vous avez raison Monsieur...
    il m'attrape par les cheveux, et me traîne à travers la pièce, puis dans l'escalier....  
    je peine à rester sur mes jambes.... une fois dans notre pièce, il attrape violemment mes poignets, et les noue à la va vite aux liens qui me suspendent en quelques secondes devant lui....  
    "tu en veux encore?"
    je fais oui avec la tête, le suppliant du regard.
    "alors demande le! demande ce que tu veux!"
    je reste un instant silencieuse, tout mon corps réclamant cette douleur à venir....  
    "faîtes moi votre Monsieur.... marquez moi..... plus fort que jamais.... "  
    il ne bronche pas....  
    "s'il vous plaît Monsieur.... s'il vous plaît.... marquez tout mon corps , faîtes moi hurler et me tordre de douleur.... s'il vous plaît....."
    il sourit, avec ce petit air victorieux que j'aime tellement.... il ouvre la malle et en sort.... quelque chose qu'il n'a jamais utilisé... un fouet court, à une seule lanière.... fine et coupante.... cinglante.... mon corps se tend.... je n'ai plus peur de rien.... je ne me reconnais pas... moi si peureuse, d'habitude.... la peur vient de s'envoler....
    le premier coup tombe, au milieu de mon dos.... je ne gémis même pas.... je veux qu'il frappe plus fort.....
    les coups s'enchaînent, de plus en plus cinglants.... je me retiens de crier.... pour qu'il continue.... pour qu'il ne s'arrête pas....
    "c'est ça que tu veux? hein nina? c'est ça? dis le!"
    il marque une pause.... je veux que la douleur ne cesse plus.... j'en veux encore....
    ma voix se fait faible, comme un gémissement  
    "encore !" il suffisait de le demander.... les coups pleuvent à nouveau.... le fouet s'enroule autour de mon corps.... s'acharne sur mes fesses.... sur mes seins .... sur mon ventre.... je me tends vers la douleur comme jamais.... par dépit, parce que presque tout mon corps est déjà marqué, mon Maître cingle mes cuisses, et mes genoux.... de plus en plus fort.... à présent, je ne peux plus retenir mes cris.... mon corps s'affole de douleur, mes larmes jaillissent, très vite transformées en sanglots.... lorsque les coups cessent, je me calme enfin.... j'halète comme un animal.... je ne peux plus penser.... je vois mon Maître ranger le fouet, et se saisir de la badine.... celle qui marque le plus.... je ferme les yeux.... je suis presque à bout de forces...
     
    je sais pourquoi la badine va continuer à me marquer. elle est là pour me rappeler que ça n'est pas moi qui décide.... que c'est lui. qui décide quand il arrête. qui peut tout sur moi. alors, je jette un regard protecteur vers cette petite tige de bois.... qu'elle danse sur mon corps... qu'elle célèbre mon appartenance, même si je n'en peux plus....
     
    les coups sont destinés à mes fesses, déjà sanglantes , souvenir du fouet....  nets.... précis.... la douleur est sans appel.... les coups sont rapprochés, mon Maître ne les retient pas.... je n'ai plus la force de crier.... lorsque les coups cessent, je ne m'en aperçois pas.... mon corps est tellement endolori, que je ne les sentais plus....
    je sens les doigts de mon Maître se promener sur les marques.... il me sourit.... j'ai tout oublié... il se place sans bruit devant moi, défait un peu les liens pour que mon sexe soit à la portée du sien....j'utilise mes dernières forces pour enrouler mes jambes autour de son bassin, et je le sens s'enfoncer en moi.... je me laisse aller, la corde s'enfonce dans la peau de mes poignets.... je m'en moque.... il est au plus profond de moi.... ses vas et viens sont plus doux que jamais.... il caresse mon dos, s'attardant sur les marques rouges parallèles qu'il y a créé. ses mouvements en moi se font plus précis, plus rapides.... il lime ma petite chatte avec patience et empressement à la fois.... au moment où je sens son plaisir qui arrive, je croise son regard.... ma tête tourne.... mon corps se secoue d'une onde de plaisir que je ne maîtrise pas.... je sens tout s'enfuir autour de moi.... je m'effondre d'épuisement, les dernières choses dont je me souviens sont le plaisir non retenu de son sexe dans mon ventre, et le cisaillement de mes liens qui se serrent chaque minute plus fort autour de mes poignets..... et autour de mon âme....
     

     

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