• merci Monsieur

    je regarde le paysage défiler.... il paraît qu'ils mettent les moutons au bord des voies, pour donner une image touristique à la région.... le mec qui est assis devant moi n'arrête pas de manger des chips.... ça me rappelle que j'ai faim, mais.... j'ai plus un sou en poche, et de toutes façons même si j'en avais, je n'aurais pas le courage d'avaler quoique ce soit....
    le train fait un boucan d'enfer, parce que la fenêtre à l'autre bout du wagon est restée entrouverte, parce que personne ne la referme.... tant mieux.... il fait une chaleur étouffante, de toutes façons....
     
    j'ai hâte d'arriver, et j'espère que mon Maître ne va pas oublier de venir me chercher.... je vais avoir du mal à lui sourire.... je vais avoir du mal à faire semblant.... mais je le ferai. pour lui.
     
    quand j'avais pris ce train, dans l'autre sens, les 900€ étaient tombés de ma poche, et s'étaient éparpillés sur le quai désert....  
    je sais qu'il ne supporte pas que je ramène de l'argent à ma famille.... il dit que ça n'est pas normal.... que je travaille autant, pour essayer de les aider, alors "qu'ils ne se bougent pas pour sortir de leur propre merde".... ce sont ses mots.... il a sûrement raison, mon Maître, mais.... je n'arrive pas à leur en vouloir d'être moins dynamiques que lui et moi.... je n'y arrive pas....
     
    je m'attendais à une remontrance, peut être même à une gifle, étant donné qu'il n'y avait personne autour de nous.... je me suis mise à trembler, j'ai plissé les yeux... mais.... rien.... il a déposé un baiser sur ma joue, et m'a aidé à ramasser les billets.... il les a glissé dans la poche de mon sac, m'a serrée contre lui, et m'a poussée doucement vers le train, qui commençait déjà à fermer une à une ses portes....
     
    ce que je l'ai aimé, mon Maître ,à ce moment là.... qu'est ce que j'aurais donné pour avoir quelques minutes de plus à passer dans ses bras.... peut-être même pour ne pas monter dans ce train....
     
    mais.... il faut que j'y aille.... je sens tout au fond de mon ventre qu'Abuela n'en a plus pour très longtemps.... et j'ai envie de l'entendre encore une fois raconter toutes ses histoires, que je connais par cœur.... j'aimerais tellement avoir des réponses, aussi.... je voudrais tellement....
     
    Abuela est une vieille dame , aujourd'hui.... elle a de longs cheveux blancs qui pendent sans vie le long de son visage.... un regard comme éteint.... une silhouette fine.... non.... maigre. et...son teint mat semble avoir pâli....  
     
    mais.... dans mon esprit, elle reste la vieille dame énergique, un peu boulotte, au fort accent espagnol, et aux cheveux remontés au dessus de son regard noir, la vieille femme qui a pris le temps de nous engueuler, de nous encourager, de nous donner du courage, de nous pousser en avant, pendant presque toute notre enfance....
     
    le train m'a menée loin de mon Maître, et j'ai écouté Abuela raconter une fois encore sa jeunesse, me parler de choses que j'ai oubliées, aussi.... je l'ai écoutée, sans vraiment l'entendre.... les questions fusaient dans mon esprit.... j'ai essayé de lui dire, du regard, parce que j'étais incapable de les formuler.... mais.... Abuela est une femme simple, et elle n'a pas compris.... j'ai dormi une nuit à ses côtés, à peu près persuadée que cette fois-ci c'était la dernière fois, et je suis repartie, toujours aussi lourde de questions, toujours aussi vide de réponses....
     
    j'ai glissé entre ses mains rugueuses les billets, gagnés sur la durée, lentement.... pour qu'elle paye l'hôpital.... pour qu'elle aide mon père qui.... s'est perdu.... il y a longtemps.... et se perd de plus en plus chaque jour.... mon père que je ne trouve pas le courage de regarder dans les yeux .... mon père qui s'est perdu, à cause de moi.
    pour qu'elle veille à ce que le petit continue à aller à l'école, et.... qu'il puisse jouer de la guitare tous les soirs, au lieu d'aller travailler pour ces saletés de paysans, qui n'ont aucun respect pour lui.  
     
    au moment de repartir.... je suis passée devant la porte de mon père.... isolée des autres.... dans un coin, à l'extrémité du terrain.... j'ai posé mes doigts sur la poignet.... et j'ai eu peur....  
    j'ai embrassé le petit, qui d'ailleurs n'est plus vraiment un enfant, aujourd'hui, et j'ai filé....  
     
    j'ai pris le train dans l'autre sens... et j'ai laissé le vide qui s'était installé en moi s'évader par la fenêtre bruyante que personne ne referme....
     
    quand le train s'immobilise, enfin, je ne réalise pas tout de suite que je suis arrivée.... il y a eu beaucoup d'arrêts, dans tous les petits villages, sur le voyage.  
    dès que je réalise, je glisse mon sac sur mon épaule et me dirige vers la sortie. les gens sont pressés, ils se bousculent....
     
    je traverse le quai, cherchant mon Maître du regard.... il n'est pas là.... il doit simplement être en retard.... les gens s'éparpillent à travers la gare, puis finissent par s'éparpiller à l'extérieur de la gare....  
     
    je vais aller sur le parking, il m'attend peut être là-bas, je ne me souviens plus où il m'avait dit de l'attendre....
     
    Dans le couloir, le bruit de mes pas résonne.... je relève les yeux vers les tags colorés qui égayent toute sa longueur.... et.... au milieu des couleurs.... une silhouette.... que je connais trop bien pour ne pas la reconnaître tout de suite....
     
    je ne peux pas m'empêcher de courir vers lui, et je me laisse couler entre ses bras.... s'il savait ce qu'il m'a manqué.... s'il savait à quel point il est en train de me rendre mon oxygène....  
     
    il me repousse tout doucement....
     
    " doucement nina. tu vas m'étouffer. "
     
    je fais mine de faire la tête.... mais... la vérité c'est que j'ai envie de sourire.... de Lui sourire....  
     
    il rigole devant ma mine boudeuse
     
    " au moins tu fais plaisir à voir. "
     
    j'ai un peu honte de sourire, de laisser battre mon cœur aussi vite, de joie.... je revois encore la porte de mon père, que j'ai laissée close.... et le visage d'Abuela, que j'ai sûrement vu pour la dernière fois.... mais.... malgré tout, Le retrouver me fait toujours cet effet là, toujours.
     
    il récupère mon sac, et me pousse doucement devant lui....  
     
    "ça a été?"
     
    je n'ai pas envie de lui répondre.... d'ailleurs, je ne sais pas si "ça a été" ou non.... je n'en sais vraiment rien.... j'ai été heureuse qu'Abuela ne soit pas "partie" avant que j'arrive, heureuse de savoir que le petit a de bonnes notes mais.... est ce que je peux dire que "ça a été" ?
     
    je reste silencieuse....
     
    il se rapproche de moi, et me fait signe de m'arrêter.
     
    il murmure " tu lui as dit au revoir? "
     
    je n'ai pas envie de l'entendre.... je n'ai pas envie d'entendre ça.... pourtant, je crois bien que c'est ce que je viens de faire.... mais.... non.... je ne lui ai pas dit.... je n'ai rien dit du tout....  
     
    les larmes me montent aux yeux.... je fais oui avec la tête....  
    même si je crève d'envie de répondre "non".
     
    il me fixe toujours, s'attendant sûrement à ce que j'ai eu le courage de poser "les" questions....
    mais.... je ne l'ai pas eu, Monsieur....  
    je m'impatiente, mon cœur bat trop vite, mais ce n'est plus de joie.... il m'énerve, à me scruter.... je suis sûre qu'il me juge.... il n'a pas le droit de me juger.... il n'a pas le droit.
     
    je fixe mon regard dans le sien.... "bon, on y va?"
     
    il hésite un instant.... "oui, on y va nina...."
     
    le trajet en voiture est vite fait, il n'y a personne sur la route.... il caresse ma cuisse, remontant toujours un peu plus haut.... mais.... j'y arrive pas.... je voudrais être un petit peu toute seule.... comment lui dire, pour qu'il comprenne?
     
    à peine arrivés, je me dépêche de ranger mes affaires, et de quitter notre chambre. il me sourit.... bien sur qu'il en a envie, c'est normal...
     
    je sais ce que je vais faire. je vais prendre une bonne douche, et après, j'aurai envie aussi, j'en suis sûre....
     
    je lui fais signe d'être patient.... il hoche la tête.... c'est vraiment un Prince, mon Maître....
     
    je laisse l'eau tiède couler longtemps sur ma peau nue.... comme pour effacer les jours qui viennent de passer.... ou.... juste comme pour n'en garder que le meilleur...
     
    je fixe mon reflet dans la glace... ce regard.... je détourne les yeux.... je n'ai pas envie de le voir.... je démêle mes cheveux, et les laisse onduler dans mon dos.... je tends mes doigts vers ma nuisette.... mais.... non....
     
    je souris à nouveau.... les sensations sont en train de renaître dans mon ventre.... toute cette féminité.... cette félinité qu'il a créé en moi....
    je me souviens de la petite coupe courte que j'avais en arrivant ici.... et de ma salopette en jean.... et .... des réflexions moqueuses de mon tonton.... "nina , c'est not' p'tit garçon manqué préféré! "
     
    je fixe à nouveau mon reflet.... et je me souris....  
     
    la porte, derrière moi, s'entrouvre.... il s'impatiente.... et moi j'ai envie de lui.... envie de plus en plus de seconde en seconde....
     
    je me dirige, nue, vers l'entrebâillement de la porte... et, le regard baissé, je m'agenoue aux pieds de mon Maître, et croise mes doigts derrière ma nuque, pour lui offrir chaque parcelle de ma peau, comme il me l'a appris...
     
    je me sens totalement offerte.... à Lui... et plus libre que jamais....  
     
    sans rien dire, je saisis sa braguette entre mes dents mais....  
     
    ses doigts se glissent dans mes cheveux, et secouent violemment mon visage.... "qui t'a dit de faire ça, nina?"
     
    son ton me rend folle de désir.... il secoue plus fort mon visage " réponds moi ! "
     
    je reste silencieuse.... j'ai envie de faire monter la pression d'un cran.... j'ai envie qu'il soit mon Maître... plus durement.... plus véritablement que jamais.... qu'il me fasse sienne plus fort encore que d'habitude....
     
    la première gifle tombe.... c'est si dur de lui résister.... tout mon corps oscille entre la crainte de le décevoir et le besoin qu'il me fasse mal....
     
    je murmure " personne Monsieur."
     
    "alors pourquoi tu fais ça?"
     
    je relève un regard prudent vers lui.... "parce que je suis plus chienne que soumise, Monsieur...."
     
    il a l'air surpris.... il n'a pas l'habitude.... pourtant, c'est vraiment ce que je ressens.... j'ai besoin qu'il me fasse mal.... besoin qu'il me donne du plaisir.... tellement besoin....
     
    j'ai peur qu'il soit déçu.... je rajoute " mais je compte sur vous pour me rappeler que je suis votre, avant tout."
     
    il sourit.... "alors commence par baisser les yeux, petite chienne, et tu paraîtras déjà plus soumise."
     
    son sourire me fait tellement de bien.... la dernière chose que je souhaite, c'est bien de le décevoir....
    je baisse les yeux....  
     
    pourquoi est ce qu'il hésite? je ne comprends pas....
    il passe deux doigts sous mon menton, et il me fixe: "tu es sûr que c'est ce que tu veux, nina?"
     
    je fais oui avec la tête....
     
    il rajoute " ce soir?" il doit avoir peur que ces derniers jours m'aient affaibli.... et il a raison.... je me sens faible.... plus faible et seule que jamais.... mais c'est lui qui va me rendre ma force, Ce soir.
     
    "oui, Monsieur. s'il vous plaît...." je me fais suppliante, craignant qu'il ne change d'avis....
     
    "Bien. " son ton est redevenu celui de mon Maître, et tout mon corps frémit de plaisir....
     
    "lève toi."  
     
    j'obéis et le suis du regard.....
     
    il ouvre la petite porte arrière.... je souris.... il y a si longtemps qu'il ne m'a pas conduite dans notre jardin, pour me punir.
     
    il surprend mon sourire  
     
    "tu souriras moins dans quelques minutes nina."
     
    je déglutis avec peine....  
     
    "allez."
     
    sans rien dire, je passe devant lui, et, de moi même, me place contre le tronc sombre de l'unique arbre de notre jardin, dont l'écorce est zébrée par endroits de mystérieuses ( pour les autres, du moins.....) traces parallèles....  
     
    il glisse mes poignets dans les liens, et tire sur les cordes.... mon corps se soulève, s'égratinant contre l'écorce rugueuse de l'arbre.... premières douleurs.... premiers palpitements de mon clitoris.... et éveil de mes seins....
    étrangement, au lieu de laisser mon corps dans le vide, il glisse sous mes genoux une petite caissette, qui sert en hiver à stocker un peu de bois....
    je me laisse aller sur le plastique de l'objet, ce qui me permet de me détendre....  
     
    "combien de fois est ce que tu m'as reproché de te laisser seule, pour aller travailler, la semaine dernière, nina?"
     
    je réfléchis.... je n'en sais rien....  
    un coup s'abat sur mes fesses.... net.... précis.... je gémis....
    "je ne veux pas t'entendre. le seul son que je tolérerai, c'est ta réponse à ma question, c'est clair?"
     
    un autre coup, plus cinglant que le premier, libère ma voix. " oui Monsieur, c'est très clair."
     
    "bien. alors réponds moi maintenant."
     
    je réfléchis.... je ne sais pas combien de fois.... très honnêtement, je ne sais pas.... je sais que chaque fois j'essaie de me faire taire, et que chaque fois, je n'y arrive pas....
     
    je murmure " je ne sais pas Monsieur."
     
    "tu ne sais pas? "
     
    je fais non avec la tête....
     
    "5 fois nina."
    je reste silencieuse.... 5 fois, en une semaine..... pourquoi j'ai fait ça?
     
    "ça t'amuse de vivre avec quelqu'un qui fait le travail que je fais, ça te valorise peut être, c'est ça nina? c'est ça?"
     
    je ne répons pas....
     
    "ça t'amuse, tant que ça ne touche en rien à ton confort; mais dès qu'il faut en payer un petit peu le prix, mademoiselle fait des reproches, mademoiselle se refuse à moi.... hein?"
     
    je reste silencieuse....
     
    un coup sur mes reins me fait crier de surprise.
     
    "réponds moi!"
     
    il a raison.... le pire, c'est qu'il a raison.... je ne sais même pas comment il fait pour me supporter.... je voudrais tellement être une Vraie soumise..... ou au moins être une vraie femme.... au lieu de ça, je suis une Chieuse, dans toute sa splendeur.... la seule chose que je n'avais pas réalisé, c'est que ça l'exaspère à ce point....
     
    "je sais Monsieur.... pardon...."
     
    il reste immobile.... il en attend plus? sûrement.....
     
    " je ne recommencerai pas.... je vous le promets...."  
     
    "oui. sur ce point, on est d'accord nina, tu ne recommenceras pas. ça, j'en suis sûr."
     
     
    "5 fois. 50 coups."
     
    je frémis.... est ce que je vais supporter ça? je n'en suis pas sûre....
     
    " ça te paraît mérité, ou non, nina?"
     
    j'ai peur, d'un seul coup, mon corps se crispe déjà de la douleur à venir.... mais.... pourtant.... oui, c'est mérité.
     
    je murmure " oui Monsieur."
    "je n'ai rien entendu."
     
    j'essaie de débloquer ma voix, qui est restée dans ma gorge, juste derrière un sanglot d'angoisse.
     
    "oui Monsieur, c'est mérité."
     
    "Bien."
     
    j'entends qu'il retire sa ceinture.... passant après passant.... prenant tout son temps.... ça doit bien faire six mois qu'il n'a pas utilisé la ceinture.... il l'utilisait au tout début, pour nos premières séances....
     
    malgré moi, mon corps se tend.... j'ai besoin de cette douleur, qui va venir....
     
    je sens qu'il enroule ses doigts autour de mes chevilles, qui sont reposées souplement sur la caissette, et qu'il les maintient fermement.... je ne comprends pas vraiment pourquoi....
     
    lorsque le premier coup tombe, sur la plante de mes pieds, je pousse un long gémissement de douleur, autant que de surprise.
     
    "je ne veux pas t'entendre nina. chaque fois que tu gémiras, je doublerai le coup qui t'a fait désobéir. compris?"
     
    je fais oui avec la tête, incapable de sortir le moindre mot.... je ne savais pas que le dessous de mes pieds pouvait être aussi sensible.... la douleur semble m'avoir figée ....
     
    j'essaie de compter les coups.... 10, je crois.... et il s'arrête.... il me semble sentir de fines gouttelettes de sang perler sur la peau de mes pieds.... j'ai fermé les yeux, et me suis concentrée, pour n'émettre aucun son.
     
    il passe doucement ses doigts dans mes cheveux.....  
     
    "c'est bien nina. "
     
    il relâche mes chevilles, mes jambes tremblent, me portent à peine..... je me force à respirer....
     
    il se place sur le côté de mon corps, je tends mes fesses..... soulagée de ressentir à nouveau la douleur à laquelle je suis habituée, et qui me fait tellement frémir....
     
    10 coups, réguliers, et non retenus, zèbrent la peau tendre de mes fesses.... je n'ai pas émit un son..... et j'ai terriblement envie de jouir....
     
    il marque un temps d'arrêt.... j'ai tellement envie.... lorsque les coups reprennent, je ne peux m'empêcher de me recroqueviller un peu sur moi même.... il a retourné la ceinture, de sorte que sa boucle meurtrisse sans pitié le haut de mes cuisses....
     
    un claquement de langue désapprobateur, il attend que je reprenne la position.... je me tends à nouveau.... 10 fois la boucle bleuit ma peau, de plus en plus fort....
     
    tout mon corps tremble.....
     
    j'entends la ceinture qui tombe au sol.... les coups suivants me sont administrés du plat de la main.... j'ai l'impression de régresser.... il y a longtemps qu'il ne pas sanctionnée à la main, il sait bien que je suis capable de supporter davantage, maintenant....  
    pourtant, le contact de ses doigts, qui claquent mes fesses tendues est délicieux.... et.... je l'avais presque oublié....
     
    ma tête me tourne de plaisir, j'ai terriblement envie de jouir.... il faut que j'attende sa permission....
     
    lorsque les coups cessent, je m'en aperçois à peine, tellement je me sens bien....
     
    "on en est à combien nina?"
     
    très bonne question.... 40.... ou 50? je n'en sais rien..... est ce que c'est terminé?  
     
    je murmure " je ne sais pas Monsieur "
     
    j'entends qu'il rigole.... répétant, l'air moqueur: "tu ne sais pas?"
     
    j'essaie, à tout hasard: " 50 ? "
     
    "non nina, on n'en est pas à 50."
     
    il me contourne, et prend mon visage entre ses mains.... je fixe mon regard dans le sien....
     
    "j'ai tellement envie de vous, Monsieur...."
     
    il me sourit.... "je sais...."
     
    sans un mot, il me détache.... je me relève mais.... je trébuche.... le contact du sol sous mes pieds est insupportable... ils sont trop douloureux....
     
    à peine au sol, je sens mon Maître qui agrippe ma taille et la tire vers la caissette.... il relève un peu le bas de mon corps... je me laisse faire....
     
    il saisit entre ses doigts la petite badine.... et, d'un petit coup bref sur l'intérieur de ma cuisse, me fait comprendre que les derniers coups sont destinés au centre de mon plaisir....
     
    j'écarte les cuisses.... à chaque coup, la douleur me fait malgré moi resserrer mes jambes, à chaque coup il attend patiemment que les écarte à nouveau, de moi-même, car si la douleur est inacceptable, le besoin que j'en ai l'est aussi....
     
    il retient le dernier coup au dernier moment, à quelques millimètres de mon intimité rouge de douleur....  je lui jette un regard interrogateur....
     
    je vois qu'il ouvre sa braguette, je lui souris.
     
    un geste de la main, et deux mots: "viens là."
     
    je suis déçue.... j'avais tellement envie qu'il me prenne.... l'envie est si présente dans mon ventre....
     
    "dépêche toi nina. c'est bien ce que tu voulais, non?"
     
    je suis bien obligée d'admettre qu'il est contraint de me punir, pour mes gestes de tout à l'heure.... sans rien dire, je prends son sexe dans ma bouche et le suce....  
     
    la conviction n'y est pas.... j'ai trop besoin qu'il me prenne....
    je suis surprise qu'il ne glisse pas ses doigts dans mes cheveux pour me donner le rythme, comme il le fait d'habitude....
     
    je sens bien que je n'arrive pas à lui donner de plaisir, et cela malgré mon application.... le cœur n'y est pas....  
     
    il me repousse doucement.... "et maintenant nina? est ce que tu te sens toujours plus chienne que soumise?"
     
    je lui souris.... non.... bien sûr que non.... il a gagné, comme d'habitude.... je suis à lui, et rien qu'à lui.... je ne suis qu'un jouet entre ses mains, et lui seul peut décider à quel moment il me libérera de ce besoin de lui que j'ai au fond de moi....  
     
    il repousse la cassette, plaque mon dos à l'arbre, et enroule à nouveau les liens autour de mes poignets.... il ne serre même pas....  
     
    c'est bien plus symbolique qu'autre chose.... dès qu'il s'approche, j'enroule en douceur mes jambes autour de sa taille....
     
    lorsque je sens son sexe prendre possession de mon ventre, je ne peux pas empêcher le sanglot que j'ai trop longtemps retenu de s'exprimer.... les larmes d'angoisse , de déception, et surtout d'incompréhension que j'ai tellement retenues s'expriment enfin.... mais sous la forme de joie.... la joie d'être à lui.... le plaisir de recevoir tout ce qu'il peut me donner, et de lui donner tout ce que je peux lui offrir....
     
    Mon Maître est un magicien, puisqu'il est capable de transformer mes larmes de peine en larmes de bonheur....
     
    je voudrais être capable de le remercier pour tout ce qu'il a su me donner.... je voudrais pouvoir lui rendre ne serait-ce que le quart de ce qu'il a pris le temps de m'offrir....
     
    alors qu'il va et vient au creux de mon ventre.... je murmure un merci qu'il entend à peine, mais que je voudrais pouvoir crier au delà des montagnes, au delà des mers, et au delà du passé.....
     
    merci Monsieur de transformer, jour après jour, mes faiblesses en forces, et mes larmes en sourire. Merci.




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