• j'ai fait semblant de dormir, juste pour qu'il s'endorme.... quand j'ai entendu sa respiration calme et sereine, j'ai ouvert les yeux, persuadée que je ne dormirai plus de la nuit, que je garderai les yeux grand ouverts toute la nuit, simplement pour le regarder dormir... pour regarder ce presque sourire qui s'invite sur son visage endormi pendant son sommeil.... ce presque sourire , comme s'il était le détenteur d'un secret que lui seul connaissait... et qu'il se moquait gentiment des autres, qui ne le connaissent pas... j'ai fixé longtemps son visage, blottie à ma place, au pied de son lit... mais la nuit a eu raison de ma volonté... et mes yeux ont fini par se fermer...
     
    maintenant, sur son visage pâle, le soleil flirte avec les fines mèches de cheveux sombres qui se sont égarées au travers de ses yeux...  je n'ai pas bougé de la nuit, comme si, dans mon sommeil, j'avais pris la décision que la première chose que je verrai en ouvrant les yeux, ce serait lui.  
    cela doit faire une demie heure que la lumière du jour m'a éveillée... une demie heure que je le regarde... sans penser à rien d'autre qu'à lui... à ses sourires... à sa force... à ses faiblesses...  
     
    à présent, mes membres engourdis me sortent de ma rêverie... je me relève, sans faire de bruit... je détache discrètement le petit anneau de mon collier... ma chaînette cliquette contre le mur... je la retiens, en silence... je m'approche tout doucement de lui, et, sans le réveiller, dépose un baiser sur ses lèvres...  
     
    je quitte la pièce, m'emmitoufle dans une de ses chemises , qui a son odeur, et, il me semble aussi, un reste de sa chaleur, et la resserre autour de mon corps...  
    j'ouvre la petite porte arrière... un courant d'air frais chatouille mes jambes nues... je pose un pied nu sur le gravier... le soleil déjà tiède caresse ma peau... je m'accroupis sur le seuil... je dis bonjour en silence au ciel, aux nuages, au bruissement de l'air dans les branches de notre petit arbre... et je souris...  
    contre le mur, il reste encore quelques-un des bulbes de lys.  
    depuis que j'ai vu qu'ils en vendaient dans le tout petit bouiboui à côté duquel je passe pour rentrer, je ne peux plus m'empêcher, chaque fois que je passe devant, d'en acheter. c'est plus fort que moi... j'ai beau me dire que ça ne sert à rien... que de toutes façons il n'y a plus de place dans notre jardin pour les y enterrer, en attendant qu'ils vivent, je ne peux pas m'en empêcher... le vendeur sourit, un peu moqueur, comme devinant à l'avance ce qu'il y aura entre mes doigts quand je sortirai du rayon...alors je lui souris aussi...
     
    je me souviens... un matin d'hiver... il faisait froid... nous, les p'tits, on était emmitouflés sous 4 ou 5 épaisseurs de vêtements, et on se moquait bien du froid... on riait... on se battait un peu, pour se taquiner... ma mère nous réprimandait, craignant que l'on se fasse mal...  
    sur le bord du chemin en terre, au milieu des champs... au milieu du vent... elle a ouvert un petit sachet de toile... on était pressés , si pressés de découvrir « la surprise ».... entre ses doigts fins... juste quelques bulbes... quelques bulbes de lys... je lui ai souri... j'aurais bien dû m'en douter.... on a creusé, avec nos doigts, maladroitement... et, avec sa douceur de chaque jour, ma mère a déposé dans la terre les bulbes... comme des trésors... je me souviens de ses mots.... comme si c'était hier... les visages des gosses braqués sur elle... buvant ses paroles... « on a peut être pas de véritables racines, comme les autres, mais on a des racines partout... vous réalisez que chaque fois, nina et moi, on a mis les bulbes en terre ? chaque fois qu'on a changé de terrain ! » tous les gosses m'ont regardé... comme avec envie... l'air de dire... nina, c'est la plus petite, mais c'est elle qui a déjà le plus de racines... une bouffée de fierté m'a envahie... je me suis sentie si.... grande... si.... riche....
    le patron est passé... il a dit à ma mère «  n'importe quoi !  ça poussera jamais ! il fait trop froid ! c'est pas la saison ! t'es bizarre comme fille Linda ! »
    mais ma mère a répondu « ça va forcément pousser... ça va même fleurir... de grandes fleurs blanches !!!!  parce que les gosses et moi on a rendez-vous avec ces lys là, un jour... ce jour là, on se souviendra qu'on avait aussi des racines.... »
    elle avait l'air si fière ma mère... ses cheveux virevoltaient dans le vent... longs, sombres.... un peu emmêlés.... et son air de défi sur le visage....
    le patron, il s'en foutait, il a haussé les épaules, et est reparti avec son tracteur...  
    les gosses ont recommencé à courir... moi, j'étais encore trop petite, et mes jambes n'arrivaient plus à suivre... elle m'a pris dans ses bras, et m'a ramenée...  
    est ce qu'elle savait que c'était la dernière fois qu'elle me prenait dans ses bras ? j'ai mis longtemps à me persuader que non. qu'elle ne savait pas.
     
    mes doigts sont noirs de terre... je suis accroupie sur le bord du jardin... je souris, soulagée d'avoir enterré les bulbes... qui sait ... peut être, un jour, elle passera... dans la petite rue de derrière... les fleurs blanches lui sauteront au regard...
    elle se souviendra....  
     
    deux bras puissants se serrent autour de ma taille... je me laisse aller en arrière, contre sa poitrine... il glisse son visage dans ma nuque...  
    « tu sais nina que si tu continues on pourra même plus marcher sans écraser les feuilles ? »
    je souris... il rigole, se moquant gentiment de moi.... je ne lui réponds pas... il ne sait pas.... et je ne lui en veux pas de ne pas savoir....
    je joins mon rire au sien....  
    il me pousse doucement vers la maison... un dernier regard en arrière, aux petits coins de terre retournés , un peu partout, et je le suis joyeusement... je me lave les mains sous le robinet de l'évier... il se colle contre moi, embrassant ma nuque, mes joues... mes lèvres... il retire la chemise dans laquelle je m'étais lovée et embrasse mes seins...  
    à petits pas, entre deux baisers, il me repousse vers notre lit.... je ris sous ses caresses, soupire de plaisir sous ses baisers... me laisse aller sur notre couette... je ferme les yeux quand il écarte mes cuisses, et fixe son regard pendant qu'il entre en moi... ses gestes se font pressés, presque brutaux.... de moi-même, je ramène mes mains au dessus de mon visage, et il entoure ses doigts autour de mes poignets... les maintenant à leur place.... ses va et vient se font de plus en plus rapides, de plus en plus profonds... j'entoure mes cuisses autour de ses hanches, pour qu'il entre au plus profond de mon ventre... je ne peux retenir un gémissement de plaisir chaque fois qu'il se retire, pour m'assaillir plus profondément encore...  
    enfin, lorsqu'il se calme en moi, et laisse aller son corps bouillant sur le mien, je pousse un long soupir de bonheur, à peine audible...  
    pendant de longues minutes, son sexe reste en moi, paisible.... il reprend son souffle, caressant mes cheveux.... et mon visage.... je ferme les yeux de plaisir.... immobile sous son corps haletant...  
    lorsque j'ouvre à nouveau les yeux, il a sur moi un regard que je connais trop bien... je lui souris... oui.... bien sûr... que j'ai envie...  à peine encouragé par mon sourire, il se relève, en appui sur ses avants bras, au dessus de moi.  
    « tu n'étais pas à ta place ce matin nina quand je me suis réveillé. »
    son ton se fait dur, menaçant.... malgré moi, je tremble un petit peu, et je perds mon sourire... mais... pourtant j'ai envie plus que jamais d'être à lui , comme ça, ce matin.
    je fais non avec la tête... je murmure «  je sais Monsieur. »
    il se relève, me laissant seule sur le lit... revient quelques minutes plus tard avec nos liens entre les doigts.... je lui souris, discrètement, et joins mes mains entre elles au dessus de mon visage... il serre fort les liens autour de mes poignets... lorsqu'il noue le dernier morceau de corde fine, je sens mon intimité monter de plusieurs degrés, et s'humidifier d'un seul coup...  
    il soulève mon visage, et noue un morceau de foulard sombre autour de mes yeux... la pression vient de monter d'un cran... je tremble un peu... j'ai autant envie de tout arrêter que de tout précipiter...  
    il écarte doucement mes cuisses , et glisse quelque chose en moi... j'ai un petit mouvement de recul, un peu de crainte, peut-être, et , aux petits chocs en moi, je comprends que ce sont les boules de geisha...  
    j'entends qu'il fait quelques pas.... se rapproche à nouveau... une odeur.... que je connais... est en train d'envahir la pièce.... elle est un peu anisée.... presque sucrée.... c'est l'odeur de l'encens.... elle me prend à la gorge....  
    il va attendre que les bâtonnets commencent à se consumer... j'ai un peu de répit, je crois, pour reprendre mes esprits... je rassemble mon courage... je gonfle mes poumons de cet air anisé et sucré, me force à respirer lentement.... quand, tout d'un coup, je sens le matelas subir une pression, et son poids maintenir ma taille entre ses cuisses... il s'est assis au dessus de mon corps, pour que je reste immobile....
    avant que je n'ai eu le temps de réaliser, ses ongles s'enfoncent dans la chair tendre de mes tétons.... je sursaute.... il commence à les pincer, à les tordre, je gémis, malgré moi je tente de me débattre, mais il me tient fermement avec ses cuisses.... il commence à faire tourner la pointe de mes seins entre ses doigts... simultanément... puis ensemble... de plus en plus fort... tout mon corps tremble de douleur.... chacun de mes muscles est contracté... lorsque, enfin, il lâche la pointe de mes seins, je reprends mon souffle, mais la douleur semble toujours aussi présente...il relâche un peu la pression de ses cuisses autour de ma taille, je me retire légèrement.... les boules de geisha s'entrechoquent dans mon ventre, un spasme de plaisir envahit mon corps, je m'immobilise aussitôt....
    à nouveau, il resserre ses jambes autour de mon corps... comme je pouvais m'en douter, ça n'est pas terminé.... je me tends à lui, pas par défit, mais simplement par envie...
    je sens une brûlure lancinante envahir la peau de mon sein droit... je retiens un cri, qui reste bloqué au fond de ma gorge... tout en douceur, il caresse mon visage.... sa douceur s'accentue à mesure que la douleur s'estompe... c'est l'extrémité incandescente du bâton d'encens qui est venue finir sa vie sur mon sein pâle....  
    son jumeau n'est pas privé non plus, et mon corps s'arque à nouveau, sous la puissance de mon Maître, réveillant les boules de geisha qui s'affolent en moi... je gémis à la fois d'envie, de plaisir, de douleur.... je ne sais plus....
    je sens qu'il se laisse glisser plus bas sur mon corps... je coupe ma respiration, sachant très bien ce qu'il va faire... mais.... pourtant.... non.... l'odorant morceau d'encens , comme pour me narguer, tombe sur mon ventre, et roule jusque dans mon nombril.... mon Maître maintient mon corps, appuyant fort sur ma poitrine, pour que je ne me dérobe pas à la douleur.... je gigote comme je peux, sans pour autant atténuer la brûlure sur ma peau, mais renforçant encore les vibrations des boules dans mon ventre....  
    alors que je ne pense qu'à la douleur au creux de mon nombril , alors que je ne songe même plus au feu d'artifice final de ma sanction, le dernier morceau d'encens s'échoue à la base de mes lèvres intimes, sur mon clitoris palpitant d'envie.... un cri aigu s'échappe de mes lèvres, j'essaie de me dégager, mais mon Maître me tient fermement, un sanglot de douleur se bloque dans ma gorge, la brûlure s'accentue chaque seconde et, lorsque, enfin, il me relâche, je me recroqueville sur moi même, sanglotant de douleur.... le petit morceau de brasier roule le long de mes lèvres, et se meurt dans une humidité bouillante....  
    je reste quelques minutes, tremblante, silencieuse, recroquevillée sur moi même, ne réalisant même pas que mon Maître adoré a défait mes liens...
    tout doucement, il saisit mes cuisses, et les écarte.... je ne résiste pas.... je sens les boules de geisha sortir de mon ventre, vibrant et s'entrechoquant , comme voulant célébrer la bouffée de plaisir qui envahit tout mon corps.... je reste haletante, immobile, ivre de plaisir et de douleur.... mon Maître retire le foulard de mes yeux, et je lui souris.... sans bruit, je viens me blottir contre lui, et, alors qu'il resserre ses bras autour de moi, le soleil danse une dernière fois sur nos corps avant de quitter notre chambre pour aller tiédir la terre de notre jardin...


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  • Je descends du bus, avec mes sachets de courses entre les doigts. Dedans, un pack de yaourts aux fruits, un paquet de biscuits à la noix de coco, des kiwis, des clémentines, du riz, une baguette aux 3 céréales, du taboulé à réhydrater, une bouteille de cidre, et  un pack de jus d'ananas.  
    Un au revoir et un sourire au chauffeur, et je descends la longue rue qui mène à notre chez nous. Mes ballerines marron clair claquettent sur le béton, et la peau de mon visage rosit au soleil déjà chaud pour un 1er mars.  
    Presque arrivée à notre porte, un pincement de plaisir me coupe le souffle... la silhouette sombre de sa voiture est là... garée sur le trottoir, parallèle à notre mur... j'accélère le pas, les fines mèches de mes cheveux qui se sont sauvées de la barrette claire qui les retient virevoltent gaiement autour de mon visage... je glisse la clé dans la serrure... ça n'est pas fermé... il m'attendait...  
    Je pose les courses sur le rebord de l'évier dans la cuisine, entre dans la grande pièce... il est là, son regard se pose sur moi... je lui souris...  
    Mais... il est absent... ses dossiers sont repoussés en vrac à côté de lui sur le canapé... et, entre ses doigts, un discret nuage d'évasion se fait voir... pas besoin qu'il ne m'explique pour que je comprenne qu'il a dû prendre des décisions difficiles au travail, qui lui ont retourné le ventre et l'esprit... l'odeur à peine perceptible dans la pièce a su me faire comprendre...  
    Je viens doucement me blottir contre lui, sans savoir s'il ne vaudrait pas mieux que je m'éclipse, le temps qu'il aille mieux... le temps qu'il revienne...  
    Il ne me repousse pas.... Je reste. Sans bruit, je rassemble les dossiers éparpillés sur le tissu dans leurs pochettes, et les pose sur l'accoudoir... combien de minutes pour que la pâle fumée s'éclipse ?... je ne sais pas... autant de minutes pendant lesquelles je reste contre lui, m'enivrant du rythme de sa respiration, et du bonheur de son retour, malgré tout.  
    Une semaine, ça n'est pourtant pas si long... mais une semaine loin de sa chaleur, c'est comme dix années passées dans la glace.  
    Les minutes s'égrènent , longues et rapides à la fois... il ne dit rien...  
    Ca n'est qu'au bout d'un long, très long moment, alors que la lumière du jour s'enfuit, déjà, que je réalise qu'il s'est endormi... Mon Maître... celui qui me fait sienne, jour après jour.... Celui qui me fait Reine, jour après jour... sa prestance et son autorité se sont enfuis dans le calme de son souffle, et il paraît si vulnérable, à cet instant...
    Alors que je me dégage doucement de son bras, ses yeux s'entrouvrent, et il me sourit... c'est un sourire que je connais trop bien pour ignorer ce qu'il veut dire... ce qu'il demande... ce qu'il ordonne sans me brusquer, à la force de sa douceur. C'est bien lui, je le reconnais, ça n'est plus l'ombre de son âme absente, mise en veille par la fumée qui me le vole, parfois, mais qui le sauve, aussi.  
     
    Doucement, je descends le long de son torse, de son ventre... son sourire s'accentue... j'ouvre lentement sa braguette... il y a une semaine, il m'a dit : « nine, interdit de te toucher , même pas du bout des doigts, avant que je revienne, et que je te t'autorise, compris ? » bien sûr, j'ai fait oui avec la tête, bien sûr, je lui ai obéi, bien sûr j'ai eu envie, quand je pensais à lui, quand il me manquait...  Ca n'est que son regard ancré dans mon esprit qui m'a retenue... alors... à mon tour de le faire languir... rien que quelques minutes... rien qu'un petit peu...  
    Mais, très vite, ses doigts impatients s'enfoncent rapidement dans mes cheveux... guident mon visage vers son sexe déjà tendu vers moi, comme une invitation... mon intimité, déjà, s'humidifie... du bonheur qu'il soit là... de l'envie qu'il me prenne... sans résister une seconde de plus, je tette son sexe ferme du bout de mes lèvres... il en veut plus... plus vite... et maintenant. Ses doigts pressent l'arrière de mon visage, et son sexe s'enfonce loin dans ma gorge... il se fait pressé, presque brutal... mon petit clito palpite de plaisir et d'envie...  
    Je suce son sexe mieux que jamais, avec toute la fougue d'une semaine d'attente... ses doigts guident mon visage à sa volonté, à son rythme... je le laisse se défouler loin dans ma gorge, réprimant les toussotements et le manque d'air qui essaient de m'assiéger... il y a longtemps que je ne l'ai pas senti aussi excité, sortant de son autorité toujours égale à elle même... son sexe est si ferme que la commissure de mes lèvres est douloureuse au contact de ses va et viens effrénés... lorsque je résiste un petit peu, pour reprendre mon souffle, il se retire, tirant mes cheveux fort entre ses doigts, m'assène deux gifles sur la joue, et s'enfonce à nouveau si loin dans ma gorge que mon nez vient s'écraser dans sa toison brune... sa brutalité m'excite, mon intimité est trempée, j'ai tellement envie de glisser une main discrète entre mes cuisses... mais... il ne m'a pas encore donné l'autorisation...  
    Enfin, je sens tout son corps s'immobiliser, il se retire, et une puissante giclée inonde mon visage suivie aussitôt d'une seconde, qui s'égare sur mes lèvres et ma nuque... à genoux sur le sol, entre ses cuisses tremblantes de plaisir, je garde le regard baissé, et je reprends mon souffle... le palpitement de mon clito se calme tout doucement...
    Son index se glisse sous mon menton, je relève les yeux , me perds un instant dans son regard... il se penche vers moi, et dépose un baiser sur la base de mon nez...  
    Je lui souris... je suis tellement sienne...  
    Ses doigts descendent doucement le long de mon ventre, et à travers le tissu de mes vêtements, pressent légèrement la base de mes lèvres... je gémis... j'ai tellement envie qu'il continue... mais ses doigts sont juste assez précis pour me faire trembler d'envie, pas plus. je lui jette un regard suppliant... il sourit, et fait non avec la tête.  
    «  allez nine, tu files. »
    je sais bien que je devrais me retirer mais... c'est comme si j'étais figée au sol, entre ses cuisses... je lui ai obéi, une semaine durant, ça a été si long... je viens de lui donner tout le plaisir qu'il mérite... j'en veux aussi... rien qu'un peu... un dernier regard vers son visage... son expression est en train de se durcir... je crois que si je reste là, je vais recevoir une sacrée correction... à contre cœur, je me relève, le ventre encore palpitant d'envie...
    en traînant les pieds, je vais à la cuisine, je nettoie mon visage sous l'eau tiède, passe une éponge sur l'évier, et range les courses que j'ai ramenées... mes lèvres sont encore douloureuses de la pression de son sexe, ma gorge comme en feu, ma joue semble encore rosie des gifles que son excitation lui a fait me donner... j'avais tellement envie...
    je jette un coup d'œil sur la porte vitrée qui sépare la cuisine... il s'est remis dans ses dossiers... c'est pas juste... c'est vraiment pas juste... d'habitude, quand je lui obéis, il me récompense... c'est quoi cet égoïsme, ce soir ?  
    j'ai pas le droit de penser ça... c'est mon Maître, et je dois le respecter, quoiqu'il en soit... mais... je sais pas... c'est peut être juste l'envie, et... cette frustration qu'il fait naître dans mon bas-ventre, qui me font perdre la raison...  
    je vais réessayer... il suffit peut être de demander, et il va dire oui... on ne sait jamais... tout doucement, j'entre dans la pièce... il a l'air agacé... je me glisse derrière lui, et pose un baiser sur sa joue. il me repousse.  
    « nine, combien de fois je t'ai dit que quand je travaille je veux pas t'avoir dans les pattes ? »
    sa voix se fait lasse...  
    je ne réponds pas... mais... je ne pars pas, non plus. il faudrait que je file, tout de suite, sinon je risque de récolter la colère que je vais semer.
    il se retourne.  
    « dis, tu m'entends au moins ? » l'expression boudeuse sur mon visage a l'air de l'agacer encore plus... j'aimerais tellement qu'il me fasse l'amour, là, maintenant.  
    « allez, va à ta place ! » son ton s'est durci...je ne bouge pas... ça doit faire si longtemps que je ne lui ai pas désobéi, comme ça, en le regardant dans les yeux... d'ailleurs, est ce que je l'ai déjà fait ?
    il se lève, d'un seul coup :
    « nine, méfie toi, je te jure que si tu me fais répéter tu vas le regretter. »  
    je croyais être plus courageuse que ça, mais le simple fait qu'il hausse le ton a suffi à anéantir ma volonté...  
    je baisse le regard, et je tourne les talons. il m'a dit d'aller à ma place... pffff... de toutes façons il va sûrement passer des coups de fil toute la soirée.  
    il ne le verrait même pas si je sautais par la fenêtre... d'ailleurs, j'suis sûre qu'avec ma chance, je me casserais rien... j'en ai assez... il m'a tellement manqué, et ce soir qu'il est enfin là, il me manque encore...
    je me décide finalement à obéir, on ne sait jamais... je m'assieds sagement sur le sol, à côté du petit anneau qui est fixé au mur... je replie mes jambes contre moi, et niche mon menton entre mes genoux... je promène mes doigts le long de mon collier... le signe de mon appartenance...  
    quelle serait ma vie, aujourd'hui, si je n'avais pas croisé son chemin ?  
     
    machinalement, ma main se glisse entre mes cuisses... à peine une petite pression sur mon clitoris, et mon intimité s'humidifie... je mords ma lèvre inférieure... il ne faut pas que ça se voit... je n'ai pas l'autorisation... mais... c'est plus fort que moi...
    je ferme les yeux de plaisir... combien de temps ? j'en sais rien... quelques minutes, peut être.  j'ai tellement attendu... c'est sa faute, à lui, si je désobéis... j'avais obéi toute la semaine, et il me laisse encore seule... tant pis pour lui si je lui mens, d'ailleurs je m'en voudrai même pas !
    les pensées sont parties comme un boulet de canon à travers mon esprit mais... la vérité c'est que je m'en veux déjà.  
     je retire rapidement mes doigts et ressers mes jambes plus fort contre moi... ... j'ouvre les yeux. mais... je ne suis plus seule.  
    son regard est pointé sur moi ; immédiatement, mon corps se met à trembler... peut être qu'il n'a rien vu... si !!!! il a vu ! ses yeux parlent pour lui...
    « lève toi. »
    je reste immobile, j'ai peur, je n'arrive plus à bouger.... pourquoi il est arrivé juste à ce moment... ça fait une semaine que je tiens... pourquoi ?  
    il saisit mon bras, et me tire sans douceur à lui. je résiste un peu, j'ai trop peur...  
    « suis moi. » j'obéis, mon cœur bat la chamade... pourquoi je n'ai pas patienté ? je suis sure que s'il m'a suivie, c'était pour s'occuper de moi, pour me donner enfin son approbation...  
    les larmes envahissent mes yeux... bien sûr, il monte l'escalier... celui qui mène à Notre pièce...  
    « déshabille toi. » j'obéis, l'esprit embué dans un nuage d'angoisse... nue devant lui, je jette un regard derrière moi, les liens sont étranges... je ne comprends pas...
    « c'est bien ce que tu voulais, non ? que je m'occupe de toi ? » je reste silencieuse, le regard baissé...  
    « nina c'est à toi que je parle réponds moi. »  
    je murmure « j'ai obéi, Monsieur... toute la semaine... » c'est nul de dire ça, ça ne sert à rien.  
    il écarte violemment mes cuisses, et passe un doigt inquisiteur sur mon intimité... bien sûr, son doigt luit de la lumière de mon plaisir... « la preuve que non ! » son ton est cassant, je voudrais tellement disparaître... une gifle atterrit au travers de mon visage, elle suffit à transformer mes larmes en sanglots silencieux... « ton impatience va être satisfaite. »
    il glisse dans mon intimité quelque chose de froid... je me laisse faire...
    d'un regard, il m'ordonne de me rapprocher des liens, j'obéis. la corde est placée d'une manière que je ne comprends pas... sans un mot, il écarte mes fesses, et place la corde entre mes fesses, puis il écarte mes lèvres, et glisse la corde entre ces dernières... c'est une corde plutôt fine et surtout... très rêche... elle emprisonne l'objet froid au creux de mon ventre... il la passe dans les anneaux... puis lie mes poignets... il tire doucement... je sens mon corps se soulever mais... il n'est pas soutenu par mes poignets...  
    il tire un peu la deuxième corde... par réflexe, je m'accroche aux liens qui lient mes poignets, avec mes doigts, pour soulager mon intimité... il me sourit... je commence à comprendre le stratagème... quand je n'aurai plus assez de force pour me tenir à la force des bras, la première corde me maintiendra par là où j'ai désobéi...  
    il tire sur les lèvres de mon intimité, et clippe un poids sur chacune d'elles. les poids semblent être les plus sévères , ceux qu'il utilise d'habitude pour la pointe de mes seins... la corde, ainsi, restera bien ancrée entre mes lèvres... celles-ci semblent étendues vers le sol, comme triplées... la douleur augmente graduellement...  
    il s'approche à nouveau, avec entre les doigts deux pinces... cette fois-ci, les sanglots s'échappent, moins discrètement... je murmure « pardon Monsieur. »  
    « tais toi. » il clippe les deux pinces sur la pointe de mes seins, je ne peux pas m'empêcher de gémir.  
    « j'ai dit TAIS TOI !!! n'empire pas ton cas nina. »
    je mords ma lèvre pour me faire taire. enfin, il fixe la lourde barre d'écartement à mes chevilles, et teste une dernière fois les poids fixés à mes lèvres, pour vérifier qu'ils resteront bien en place.
    tout doucement, il dépose un baiser sur ma nuque... caresse doucement mon visage... je voudrais que ça dure.... mais...
    « passe une bonne soirée ma toute belle. » il me sourit, et referme la porte...  
    immédiatement, mes larmes s'échappent, violentes et incontrôlables... mes doigts se serrent fort sur la corde qui me maintient par mes poignets... la douleur sur mes seins est précise et intense... peu à peu, je me force à me calmer... il faut absolument que je garde mes forces pour me maintenir avec mes mains, sinon, la première corde va être trop douloureuse... je pense que je devrais y arriver... je m'en sens capable... quand je bouge un peu, les poids fixés à mes lèvres cliquettent l'un contre l'autre... Je ferme les yeux, pour me concentrer... peu à peu, le rythme de ma respiration se calme... la douleur est uniforme dans mon corps... j'ai enfin l'impression de tout contrôler... je crois que je vais tenir. les minutes passent, puis les demies heures... l'épuisement me gagne... parfois, je relâche un peu la pression, et me laisse aller sur la première corde... mais pas plus de quelques secondes, car sa texture est telle, qu'avec le poids de mon corps et l'étirement de mes lèvres, elle semble vouloir me scier en deux par le milieu... chaque fois que je cède quelques secondes, la douleur est plus forte que la fois précédente, peut être simplement parce que mon intimité est chaque fois un peu plus irritée et sensible...
    les pinces sur mes seins semblent avoir anesthésié de douleur toute ma poitrine... mais... je tiens.  j'ai perdu toute notion du temps...
    soudain, sans que je m'y attende, une onde remonte le long de mon ventre... c'est l'objet froid qu'il a glissé en moi... qui est chaud, d'ailleurs, maintenant... bien sûr, j'aurais bien dû m'en douter ... c'est l'œuf vibrant ! je gémis doucement... malgré la douleur, une onde d'envie est en train de monter en moi... pour me soulager, je me laisse aller un peu sur la première corde... mais... son contact m'apporte une part plus importante de douleur que de soulagement... l'œuf s'affole un peu en moi... puis s'immobilise... je reprends doucement mon souffle... le courage commence à me manquer... les muscles de mes bras sont trop endoloris, je relâche un peu la corde... bien sûr, la texture rêche de la deuxième corde s'enfonce entre mes lèvres ... lorsque j'essaie de saisir à nouveau les liens de mes poignets, je n'y arrive plus... il ne me reste plus assez de force... j'essaie, plusieurs fois, mais chaque fois cela ne fait qu'empirer ma situation... au plus je gigote, au plus la première corde se tend et cisaille l'intérieur de mes lèvres, la peau fine de mon clitoris, et, à force de se tendre, même mon anus... je ferme les yeux... je n'ai pas le choix, je suis bien obligée de supporter ma sanction telle qu'il l'a prévue... je pense à lui... comment je peux, toujours, le décevoir, comme ça ? comment je fais ? pour faire toujours ce qu'il ne faut pas ? est ce que, un jour, je serai exactement telle qu'il en rêve ? il le mérite tellement. est ce que nous serons plus heureux, ce jour là ? peut être que l'on s'ennuiera... peut être même que l'on se lassera l'un de l'autre...
    alors que je suis perdue dans mes pensées, qui s'emmêlent à cause de la douleur, l'onde remonte encore dans mon ventre... tout mon corps se contracte... les vibrations s'accentuent, de plus en plus fort... presque trop fort... je n'ai plus envie... j'ai eu tellement envie, mais là, j'ai trop mal... il a gagné, une fois de plus. il gagne toujours. c'est peut être pour ça qu'il est mon obsession.  lorsque les vibrations cessent enfin, je recommence à gigoter... impossible de trouver assez de force pour saisir à nouveau les liens entre mes doigts... je suis sure que mon intimité est en sang... j'ai tellement mal... j'ai envie que ça s'arrête, je n'en peux plus... il a dit « bonne soirée ». la soirée est peut être bientôt terminée, non ?  
    j'ai envie de me laisser aller contre lui, je n'en peux plus de ce cisaillement entre mes cuisses...
    enfin, comme si mes pensées étaient arrivées jusqu'à lui, la porte s'ouvre...  je ravale vite mes sanglots, pour faire semblant que j'ai été courageuse...  
    il me sourit... je suis tellement soulagée de le voir... tout doucement, il retire les pinces de mes tétons... je ne peux pas m'empêcher de gémir... je voudrais pouvoir m'accrocher fort à lui...  
    il retire les poids de mes lèvres, mais la corde reste , comme faisant partie de moi... lorsqu'il défait enfin la corde , tout le poids de mon corps se reporte sur mes poignets, mais je suis incapable de me tenir, et je me laisse aller à la douleur des liens autour d'eux... il retire la corde d'entre mes lèvres, la douleur est cuisante... je sens qu'il tire l'œuf hors de mon ventre.... il caresse doucement mes cheveux...  je soupire de soulagement... soulagement de courte durée... il saisit la cravache... sa voix se fait dure : «  pour m'avoir dérangé pendant mon travail : 5 . »
    tout mon corps tremble... je ne suis pas certaine de pouvoir en supporter davantage, maintenant......
     « tu es prête ? » je fais non avec la tête... le premier coup tombe quand même , au travers de mes fesses... je retiens mon gémissement... il est suivi par les 4 autres, énergiques et rapides... la cravache siffle dans l'air, faisant monter une onde de crainte, chaque fois plus présente dans mon ventre...  
    il s'éloigne, et reviens, il tient le martinet entre ses doigts.
    sa voix s'élève à nouveau :
    «  pour avoir gémi quand je demandais le silence : 7. »
    les lanières s'abattent rudement sur mes fesses, descendant à chaque coup plus bas, et finissant par lécher mon intimité du bout de leur cruauté, la douleur est si cuisante que je recommence à sangloter...  
    il pose le martinet à côté de lui.  
     «  pour avoir essayé de te soustraire à ta sanction : 9. »  
    il se place devant moi, mon intimité est toujours offerte par la barre d'écartement... les claques tombent sur mon clitoris déjà palpitant de douleur, régulières, à la main... malgré la douleur cuisante, cela a tendance à m'exciter... mais pas assez pour atténuer les mots qu'il prononce à peine les claques administrées :
     «  pour t'être caressée avant mon autorisation : 10. »
    cette fois ci, c'est la badine qu'il expose devant moi... tout mon corps se contracte...  les 5 premiers coups tombent au travers de mes seins... je gémis... les 5 autres sont destinés à mes fesses...
    il s'arrête un instant, et me regarde, détaillant chaque parcelle de mon corps... je tremble de douleur, mon souffle est entrecoupé de sanglots...il me sourit...  
     
    il s'approche de mon visage, promène ses doigts sur mon corps et murmure : «  parce que ça devrait t'être interdit de m'avoir manqué autant pendant cette semaine  : 15. »
    tout mon corps tremble... je ne suis pas certaine de pouvoir en supporter davantage, maintenant...... mais... je souris... je lui ai manqué... et, maintenant, il est là. la douceur de ses doigts encore palpable sur ma peau...
    les 15 coups sont plus doux que les précédents... le martinet semble danser sur mon corps... comme célébrant son retour... la douleur atteint des limites que je ne peux plus supporter... pourtant, je les supporte... mon corps s'offre... mon intimité se libère, s'humidifiant d'un seul coup... je gémis à peine... d'ailleurs, lorsqu'il défait mes liens, je le remarque à peine... il me prend dans ses bras, et descend l'escalier...je murmure « pardon Monsieur. » il me pose sur son lit...  
    je ne le lâche pas du regard... tout doucement, il saisit mes poignets douloureux entre ses doigts, et les maintient l'un contre l'autre au dessus de mon visage... je lui souris... de moi même, j'écarte mes cuisses, et m'agrippe à ses reins avec mes jambes... tout doucement, il s'enfonce en moi.... la douleur se réveille, mais est masquée par mon plaisir...  
    une décharge de plaisir traverse tout mon corps.... je m'effondre d'épuisement à côté de lui ... mes lèvres articulent « merci », mais pas un son ne parvient à sortir. Mon corps est secoué d'un dernier spasme, à la fois de plaisir et de douleur... il caresse mon visage...  
    alors que je m'endors, d'épuisement, ses mots parviennent à mon esprit... mais je ne les comprends pas...
    « tu sais nine, si un jour tu ne t'en veux plus, et que tu choisis de partir, tu me manqueras. »


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  • ce soir là, j'étais toute seule, pour le énième soir... où il est ? mon Maître ? qu'est ce qu'il fait ? il va me faire son sourire habituel, et je ne vais rien demander, comme d'habitude... je suis fatiguée... lorsque le portable a sonné, j'ai répondu, pensant que c'était lui... ça n'était pas lui... c'était mon passé...  
    le « bébé, c'est toi ? », au téléphone, je l'ai reconnu tout de suite...  pas un ex jaloux ou collant... non... rien de tout ça... simplement ma famille d'adoption... 5 ou 6 voix qui parlent trop vite, qui mélangent français et espagnol... ça parle des saintes maries ... que je peux quand même pas leur faire ça... que je peux pas rester loin d'eux... qu'ils partent à l'avance, pour éviter le monde... j'arrive pas... à les entendre... je raccroche... et je pleure...
    entre mes bras, je sers un sweat noir que j'étais en train de repasser... il a son odeur, il me semble, malgré la lessive...
    je réfléchis... à toute vitesse... le téléphone sonne à nouveau. « alors, tu viens ou pas ? ste plait bébé viens... » je dis oui.
     
    et les règles ? et notre petit jeu, qui est devenu notre vie ? et lui ? et moi ? j'attends... il ne rentre pas... je fais un petit sac, que je cache sous le lit... j'attends... il n'est toujours pas là...  
     
    je file, sur la pointe des pieds, comme si c'était moins grave si ça ne faisait pas de bruit... je suis partie à pied, puis en bus... j'ai souri de voir leurs sourires... j'ai vibré au rythme de la route, comme avant, et, pendant que les vieux priaient leur sainte Marie Sara la Kali je sais pas quoi, j'ai bu, j'ai dansé, à en perdre le souffle, à en perdre la raison, à en perdre.... mon Maître.  
     
    je suis redevenue cette ado pétillante et colorée qui rie tout le temps pour cacher ses larmes... j'ai dit merci 10 fois,  avant de rentrer... je me suis perdue un instant dans les yeux du petit.... qui n'est plus petit aujourd'hui... dans les yeux de mon frère... qui n'était même pas mon frère.... et j'ai su que c'était suffisant. car, si je restais plus, j'allais à nouveau passer mon temps à rire à boire et à danser pour m'éviter de demander pardon pour ce que j'ai fait..
     
    j'ai pris le bus, dans l'autre sens, j'ai marché... mon sac en désordre sur mon épaule...  
     
    alors que j'arrive presque à la porte, l'ampleur de ce que je viens de faire m'apparaît... quatre jours... je suis partie quatre jours, sans donner signe de vie...  est ce qu'il s'est inquiété ? est ce qu'il va ouvrir la porte ? s'il n'ouvre pas, qu'est ce que je ferai ? où j'irai ? est ce qu'il me remplacera ? est ce que je survivrai ? alors que j'ai les doigts à deux millimètres de la sonnette , et que je suis incapable d'appuyer dessus, le verrou se défait... une boule dans mon ventre vient de s'envoler... il a du me voir, par la fenêtre... j'ai peur... peur de sa réaction... peur de ce que j'ai fait... la porte s'entrouvre... je croise son regard... je baisse le mien... je suis incapable de le regarder....
    « allez, entre... ». sa voix.... ni l'alcool, ni la musique ne l'ont enlevée de mon esprit... j'entre, et, immédiatement, me place à genoux devant lui... pour qu'il sache... que je reste à lui... encore... pour qu'il ne me laisse pas... j'ai si peur...  
    il reste un long moment à me regarder... mon sac posé le sol à côté de moi... je tremble... je m'en veux... pourquoi j'ai pas au moins laissé un mot ?  
    « tu étais où ? » je reste un moment silencieuse... j'ai pas envie de lui mentir...
    « aux Saintes Maries , Monsieur . »  
    il hoche la tête.... il n'a même pas l'air surpris...  je regrette, déjà....  
    « Tu veux rentrer, c'est ça ? » je réfléchis... non... je ne veux pas... tout ce que je veux, c'est rester ici,  avec lui, c'est tout.
    je fais non avec la tête.  
    une gifle s'abat sur ma joue... celle là, je ne l'ai pas volée... elle respire le souci qu'il a pu se faire, pendant ces 4 jours... je ne moufte pas...  
    il fait les cent pas... je redoute une décision... que je refuse d'entendre... mon cœur bat trop vite, mais pourtant j'ai l'air immobile et sereine...  
    « pourquoi tu n'as pas demandé, avant de partir comme une sale chienne ? »  
    ses mots résonnent dans mon esprit... jamais il ne m'a parlé comme ça... malgré tout ce que j'ai pu faire de travers... jamais...  je retiens de force mes larmes... je n'arrive pas à lui répondre...
    « le pire, c'est que je t'aurai dit oui, mais toi t'es qu'une petite salope qui pense qu'à toi. » je relève un regard noir vers lui, un regard lourd de haine, lourd de reproches...  
    une autre gifle me fait baisser les yeux... je sers les poings...  
    pourtant, je lui suis reconnaissante... si j'avais été moins stupide, il m'aurait dit oui, je serais partie, et , à mon retour, il m'aurait comblée de caresses... je ne peux m'en prendre qu'à moi... c'est pour ses insultes que le maudis... que je le défis... je n'ai pas l'habitude... ce ne sont pas ses méthodes... il les a prises à qui, ces méthodes ? à son ami, chez qui il m'emmène, parfois ? sur Internet ? à qui ? ça n'est pas lui, en tout cas...
    « lève toi. »
    j'obéis instantanément... l'habitude ...  
    « encore une fois, je te le demande : tu veux t'en aller ? » je fixe mon regard dans le sien... j'y mets toute ma confiance, toute ma docilité, toute ma douceur, acquise patiemment au fil des mois...  
    « non Monsieur, je ne veux pas partir. pardonnez moi, s'il vous plaît... »
    il soupire, il a l'air agacé...
    « tu crois que tu peux tout régler en demandant pardon ? »
    je reste silencieuse... je ne vois pas ce que je peux dire d'autre...  
    « nina, regarde moi. » je fixe mon regard dans le sien, soulagée de retrouver dans sa voix un peu de sa douceur habituelle... mes yeux retiennent leurs larmes, à grande peine.
    il passe une main sur ma joue... là où, quelques minutes avant , la douleur a rosi ma peau...  
    « la prochaine fois, tu demandes, d'accord ? » je fais oui avec la tête...  
    il rajoute, presque en murmurant « au moins pour que je ne m'inquiète pas. » je lui souris... qu'est ce que je serais sans lui ?
    « allez, monte, maintenant. » je suis presque soulagée... la sanction va tomber, sûrement dure, comme d'habitude mais... il ne va pas me laisser. j'ai envie de sourire... j'ai envie de danser... j'ai envie de célébrer chaque nuée de douleur qui va me traverser quand je serai en haut comme un océan de couleurs...  
    je monte, me déshabille, me place à genoux sur le sol, et je l'attends... quand il arrive, j'ai terriblement envie de lui sourire... à ses yeux, il m'a déjà pardonnée, c'est plus pour la forme que nous sommes ici... c'est rare que ça soit le cas mais.... ce sont les sanctions que je préfère... quand le pardon est accordé par avance... elles dansent sur ma peau, comme un arc en ciel de soulagement...  
    il noue mes poignets l'un à l'autre, et me hisse, tout doucement... me voilà suspendue dans le vide... je n'ai pas peur... j'ai une confiance aveugle en lui... il pourrait bien me tuer, il m'aurait tuée d'amour, et je mourrais heureuse...  
    il redescend... j'attends... patiemment... lorsqu'il revient, il tient entre ses doigts des petites bougies, toutes fines... je lui souris... je sais d'avance ce qu'il va faire... j'ai peur, bien sûr... peur de la douleur... et alors ? c'est une peur qui me fait vibrer, au rythme de mon cœur...  
    les premières coulées de cire bouillante s'oublient sur mes seins... je gémis... tout doucement... je sers les poings très fort pour m'empêcher de crier...  
    aujourd'hui, je suis capable d'endurer les sanctions avec un peu du courage qu'il m'a tant réclamé... enfin pas toujours... mais j'essaie.
    les autres coulées dessinent de petites cascades sur mon ventre, puis sur mes fesses... je tremble de douleur... je ne moufte pas... je suis si fière, d'y arriver...  
    il laisse la cire et ma peau se calmer, tout doucement... en caressant mes cheveux... puis il récupère le martinet, et, consciencieusement, retire les traces de cire de ma peau, en les frappant de pleine volée...les coups s'enchaînent, vite, trop vite.... j'en perds le souffle, je gémis chaque fois un peu plus... il me laisse le temps de me calmer, tout doucement, sans dire un mot...
    puis, du bout des doigts, il caresse mon clitoris... la réaction est immédiate... je me tends vers lui... heureuse que la sanction soit déjà achevée, et fière de l'avoir supportée dignement... lorsqu'il cesse d'un seul coup de m'accorder ce répit, et prend à nouveau une bougie, je suis déçue, mais ne lui montre pas... au contraire, je me tends vers la douleur à venir... il l'a mérité... il s'est inquiété... il ne m'a pas laissée... la cire coule le long de mon ventre, puis de mon clitoris... je ne peux retenir un petit cri aigu de douleur... il récupère une autre bougie... 4 fois de suite, la cire brûle la base de mes lèvres... 4 fois pour 4 jours... chaque fois, je le remercie du regard... le martinet efface ensuite longuement la sanction... je crie doucement... juste pour me calmer... ma petite chatte est vite en feu... presque en sang... je le supplie du regard... il s'arrête...
    lorsqu'il ouvre sa braguette, j'ai peur d'avoir trop mal, après le traitement reçu... mais, il me contourne, tout doucement, il soulève mes cuisses entre ses doigts, les maintient, et présente son sexe contre mon anus... je gémis doucement... il sait comme je suis douillette pour ça... comme s'il avait compris, du bout de son sexe, il récupère l'humidité que la sanction a fait naître entre mes lèvres... puis, il s'enfonce entre mes fesses... je sers de toutes mes forces les cordes de mes liens... pour étouffer un sanglot de douleur... et un gémissement de plaisir...  
    il pilonne longuement mon anus, alternant sa douceur que je chéris, et sa fougue, que j'adore... parfois, il se retire entièrement, puis s'enfonce à nouveau... je ne peux m'empêcher de crier...  mon clitoris palpite de plaisir... plaisir de l'avoir retrouvé... plaisir d'avoir choisi de rentrer...  
    lorsque, enfin, je sens son sexe s'immobiliser en moi et sa chaleur m'envahir, 4 petites gifles assiègent mon clitoris, et un baiser bouillant s'empare de ma nuque...
    plaisir d'être à lui...
     


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  • le balai à franges virevolte sur le carrelage, glisse comme s'il dansait.... une couleur brillante s'évade du sol... mes pensées aussi dansent... virevoltent... s'évadent.... je me souviens... le premier jour où il a poussé cette porte.... la maison sentait le vide.... la poussière... l'inexistant.... le premier jour où il m'a laissée seule.... son sourire, sur son visage, quand il est rentré, le soir.... comme tout avait déjà changé... cette première journée seule.... j'ai retiré mes chaussures.... et j'ai posé mes pieds nus sur le carreau... je ne connaissais pas cette sensation.... bien sûr, déjà, j'avais dormi chez des collègues, passé la soirée, passé des journées même mais.... jamais je n'avais essayé la texture du carreau.... ce premier jour, j'ai fait mes premiers pas dans une vie différente.... je m'amusais à traverser la pièce de long en large... large comme le sourire qui naissait de minute en minute sur mon visage.... qui ne s'est pas encore éteint depuis...
     
    aujourd'hui, la pièce et le carreau brillent.... et moi je me souviens.... je me souviens de ces tous premiers « amours »... même pas des amours..... juste des copains.... de notre envie commune de nous amuser.... des gamelles en fer, qu'on trimballait entre nos doigts pour amener le repas du midi aux « vieux » comme on disait.... on attendait qu'il n'y ait pas de voiture, et on quittait le chemin .... les champs résonnaient de nos rires discrets.... on faisait l'amour sans s'aimer.... et c'était bien.... je redisciplinais mes cheveux, avant de reprendre le chemin, faisais taire mon rire, et arrivais devant les vieux avec l'air le plus sage du monde....  l'air de la petite fille qu'ils avaient vu grandir.... et les autres aussi paraissaient irréprochables, quand on apprenait le français, le soir, sous le regard si fier des vieux.... s'ils avaient seulement imaginé....
     
    et puis.... cette fois là.... la première fois... nos deux corps au soleil... je riais, ne prenant rien au sérieux, comme j'en avais pris l'habitude... et.... il a posé « ce » regard sur moi.... j'ai cessé de rire.... et.... j'ai compris que je venais de faire l'amour pour la première fois....
     
    les pensées envahissent mon esprit... je suis immobile au milieu de ce carrelage humide.... je ne savais pas, cette fois là, qu'il serait mon Maître.... je savais juste qu'il était le premier avec qui j'avais fait l'amour.... pour du vrai... pas pour rire...
     
    nos petits jeux, depuis ce jour là, me traversent l'esprit... comme si je les revivais... les efforts que j'ai pu faire, pour être sa soumise.... les déceptions que j'ai dû lui apporter , souvent, par mes rebellions, ou mon incompréhension..... la volonté toujours présente au fond de mon ventre de lui apporter ce bonheur là.... d'être plus cette image là chaque jour.... et.... tout doucement.... le plaisir d'y arriver qui s'installe comme une certitude... le plaisir de le vivre, enfin, qui s'ancre en moi.... parce que c'est Lui.... parce qu'il est comme Ca.... parce qu'il est le premier.... toujours.... et, enfin, l'envie d'aller toujours plus loin, jour après jour....  
     
    je suis restée longtemps absente, à ressasser ces mois passés....il commence à faire froid.... j'ai oublié la fenêtre entr'ouverte derrière moi, pour que le sol sèche....  
    je vais passer un dernier coup sur les marches, et j'ai fini... une par une, je nettoie les marches...  
     
    ce sont... les marches qui mènent à... Notre pièce... je souris, en imaginant tout ce qui s'est déjà passé derrière cette porte... j'ai une terrible envie de l'ouvrir... mais je n'ai pas le droit... il me l'a interdit... j'arrive à la dernière marche... le verrou n'est pas poussé....  
    tout ce qui s'est passé de l'autre côté... à quelques centimètres de ma main... ma main qui se pose sur la poignée.... je n'ai pas le droit.... je me suis juré, juré, de ne jamais lui désobéir.... mais.... la curiosité fait bourdonner mon esprit.... la plupart du temps, un bandeau sur mes yeux, ou simplement la douleur.... me rend aveugle... je ne vois rien.... rien d'autre que lui.... mais aujourd'hui, j'ai l'occasion de tout voir.... j'ai l'occasion de pousser cette porte, et de voir l'envers du décor.... sans être aveugle.... mon ventre se tord d'envie.... mon esprit retient ma main.... mais.... inexorablement, tout doucement, la poignée grince.... descend.... je vais, dans quelques secondes, me retrouver dans les coulisses de notre relation.... dans les coulisses de Son esprit....
     
    un discret rayon de soleil éclaire la pièce.... mes liens, suspendus, semblent me narguer.... j'ai l'impression de voir pour la première fois.... de voir sous un angle différent.... pour une fois, je me moque d'avoir désobéi.... je suis même heureuse de ne pas avoir respecté les ordres.... comme si j'avais trouvé un trésor, je détaille chaque partie de la pièce du regard.... notre cravache est posée sur la malle.... la malle !! c'est de là qu'il sort tous ces instruments qui m'effraient.... me font vibrer.... me rappellent, jour après jour, que je suis à lui.... je suis un automate.... je voudrais faire demi tour, mais je ne peux pas.... la malle m'appelle.... je m'approche... m'accroupis devant la malle... mes gestes sont confus.... presque frénétiquement, je défais la petite fermeture.... la malle s'ouvre.... mon cœur bat la chamade.... je détaille tous ces objets... de petites pinces... un martinet... une badine.... ils ont presque l'air ridicules... ils ont presque l'air de jouets... alors que, quand je suis entre ses mains, ici, ils font de moi tout ce qu'il veut... absolument tout....
     
    « Qu'est ce que tu fais ? »
     
    mon cœur s'est arrêté net.... c'est sa voix, derrière moi.... je ne l'ai même pas entendu rentrer... je me retourne d'un seul coup, le couvercle de la malle qui s'est refermée a claqué bruyamment... la surprise me fait tomber sur le sol, sur mes fesses.... j'essaie de me relever, mais la peur me cloue sur place... son regard me transperce....
    je tremble comme une feuille, et mon cœur bat plus vite que jamais... sa voix se fait plus dure « nina, qu'est ce que tu fais ? » ... une excuse !!!! vite !!!! qu'est ce que je pourrais dire ? mes lèvres s'entrouvrent, pour répondre, mais pas un mot ne s'échappe... le silence se fait lourd.... il faudrait que je baisse les yeux, mais je n'arrive pas à me détacher de son expression déçue... je reste immobile sur le sol, incapable de réagir... pourquoi j'ai fait ça ? pourquoi ?  
     
    son visage se ferme, il me méprise, ça se voit... je m'en veux tellement... je voudrais qu'il me frappe, maintenant, qu'il soit sans pitié, qu'il déverse sa colère sur mon corps.... ce corps qui lui appartient.... mais.... il tourne les talons.... il fait demi tour.... un sanglot se bloque dans ma gorge.... je murmure « monsieur... » mais il fait semblant de ne pas m'entendre.... sans même un dernier regard vers moi, il claque la porte, et tourne la clé dans la serrure....  
    je suis incapable de me relever... je m'étais juré.... juré d'être parfaite.... juré de le rendre fier... juré de combler toutes ses attentes, d'être la soumise dont il rêve.... et... au lieu de ça... je le trahis... je désobéis , dès qu'il a le dos tourné...je suis faible.... pire : je suis une traître.
    le sanglot qui s'était bloqué dans ma gorge quand il m'a laissée explose... en silence... les larmes roulent sur mes joues...
    je ramène mes jambes vers moi, niche mon visage entre mes genoux et laisse aller ma déception... dire que j'attendais tellement son retour....  
    j'ai bien dû pleurer une heure.... à présent, j'ai envie qu'il revienne.... qu'il me punisse.... l'attente est trop longue.... je suis adossée à cette malle.... cette maudite malle !!! celle à cause de laquelle je l'ai déçu !!!! si je n'avais pas peur d'aggraver  mon cas, je mettrais un coup de pied dans cette malle... mais... je sais bien que mon Maître ne supporterait pas qu'en plus d'être désobéissante, je sois colérique... je me relève enfin, et vais m'appuyer contre le mur à l'autre bout de la pièce, le plus loin possible de la malle.... je me moque bien, à présent, de savoir ce qu'il y a dedans.... je me moque bien de l'allure de cette pièce.... je me moque bien de tout ça.... je veux mon Maître, c'est tout... pourquoi il ne revient pas ? qu'est ce qu'il attend ? est ce qu'il est en train de réfléchir à ma punition ? est ce qu'il va me laisser ? rien qu'à cette idée, mon ventre se tord.... non.... non !
    le temps s'égraine trop lentement... la pièce est en train de s'assombrir.... c'est le jour qui tombe.... j'ai froid.... tellement froid.... j'épie chaque bruit... j'entends qu'il mange.... j'entends qu'il va se coucher.... sans moi ! j'ai envie d'appeler.... je n'ose pas... j'ai froid.... la nuit est interminable.... je m'endors, je me réveille, je m'endors à nouveau.... enfin, le jour se lève.... je guette.... rien.... j'entends ses clefs.... la porte.... il est parti travailler.... j'ai faim, à présent.... mais je m'en moque.... de toutes façons, je ne pourrai rien avaler tant qu'il ne m'aura pas dit quelque chose.... juste un mot... qu'il me pardonne.... qu'il me punisse... n'importe quoi mais quelque chose !  
    la journée est interminable... je tourne en rond.... je fais la pièce de long en large.... je ne vois même plus tout ce que j'avais envie de voir.... j'ai peur et..... je suis aveugle, à nouveau...
    enfin, je finis par me calmer, je me blottis contre le mur, et je reste immobile.... j'ai besoin de faire pipi.... mon ventre se tord de faim.... mes mains tremblent de soif.... je m'en moque.... je veux mon Maître....  
    lorsque le soir arrive enfin, et que j'entends sa clé dans la porte d'entrée, mon cœur fait un bond dans ma poitrine.... je me relève, je piétine en silence.... pourvu qu'il vienne.... pourvu qu'il vienne... il prend son temps, je l'entends ranger ses affaires.... je n'en peux plus.... s'il ne pousse pas cette porte maintenant, je vais devenir folle.... pourtant, il ne vient pas.... j'entends son portable qui sonne.... il répond... il parle longtemps.... c'est sûrement pour son travail... je n'entends pas ce qu'il dit , mais sa voix est calme... ça me rassure un peu... je me calme doucement.... je me laisse bercer par sa voix.... je n'ai pas entendu qu'il avait arrêté de parler, et, lorsque la porte s'ouvre, je sursaute... je reste quelques secondes immobile, debout devant lui, de surprise...  
    puis m'agenoue précipitamment sur le sol, et baisse les yeux.... je sens son regard sur moi, qui m'observe.... je me force à ne pas trembler... à rester digne sous son regard ... il s'approche de moi.... mon cœur s'affole....  
    « déshabille toi. »
    maladroitement, je retire mes vêtements, sans oser lever les yeux  vers lui.... je sens sa colère perler , palpable... c'est à peine si je me souviens pourquoi il va me punir maintenant... j'ai trop peur pour penser....  
    « va t'appuyer sur la table. » je me dirige vers la petite table dans le coin de la pièce. je ne sais pas si c'est la faim ou la peur qui fait tourner ma tête aussi vite.... je ne vois plus devant moi.... je ne vois plus rien.... je m'appuie le ventre et les seins contre le bois de la table.... il noue mes chevilles, écartées l'une de l'autre, aux pieds de la table. je lui tends mes poignets, mais il ne les saisit pas. alors, je choisis de replier mes bras sous mon corps, pour être sure de rester immobile...
    je l'entends ouvrir la malle.... Maudite malle !!!! je m'en veux tellement... fouiller calmement dedans.... comme s'il prenait son temps pour choisir comment il va me punir.... la tension monte.... mon ventre se serre de peur....  
    enfin, il s'approche à nouveau de moi.... il pose une main puissante sur mes reins, comme pour s'assurer que je ne bougerai pas.... bien sur que non, que je ne bougerai pas !!!!  
     
    « je ne veux pas t'entendre, sinon.... »  
     
    il sait bien qu'il n'a pas besoin de finir sa phrase... il a assez d'emprise sur moi pour que de simples menaces me figent d'angoisse.... le premier coup tombe, au milieu de mes fesses.... je reconnais le martinet... j'étouffe mon gémissement dans ma gorge .... il prend tout son temps.... il espace les coups.... je serre les poings, je contracte tous mes muscles.... il s'amuse parfois à faire siffler le martinet, sans me toucher.... mais je frémis tellement que c'est comme si le coup était tombé.... j'oublie de respirer....  
     
    « tends toi »  
     
    je réalise que je me suis repliée sur moi même.... je monopolise toute ma volonté pour offrir à nouveau mes fesses à la morsure du martinet.... les coups tombent à nouveau.... moins appuyés.... plus réguliers....  
    enfin, la douleur cesse.... je suis fière d'avoir réussi à rester quasiment silencieuse.... il passe une main dans mes cheveux.... la pression accumulée s'enfuit tout doucement de mon corps....
    j'entends qu'il retourne vers la malle.... je m'en moque... la caresse que j'ai reçue signifie que je suis pardonnée.... d'ailleurs, je tends ma croupe vers la morsure à venir, je me sens gonflée de courage....  
    sur ma peau déjà rougie, la badine vient terminer de dessiner de fines morsures parallèles sur toute la surface de ma croupe.... n'épargnant aucun cm².... les derniers coups, administrés avec plus de force, sur le haut de mes cuisses, m'arrachent de petits gémissements que j'essaie avec peine de retenir.... je danse d'un pied sur l'autre, avec la faible possibilité de mouvement que mes liens me laissent, pour essayer de calmer le feu de la douleur....
     
    « tu peux crier maintenant nina. »
     
     les derniers coups de badine cinglent l'intérieur de mes cuisses, n'épargnant pas mon intimité.... chaque fois que la badine lèche mon intimité, je pousse un petit cri aigu.... et chaque fois, je sens un feu grandir dans mon ventre.... à présent, la douleur, de plus en plus précise, fait grandir en moi le plaisir.... je ne peux plus penser.... c'est terminé.... comme d'habitude, il a gagné, et je suis brûlante de désir sous sa puissance.... dans l'attente de la moindre caresse.... il se concentre à présent sur mon intimité, frappant de plus en plus fort, de plus en plus vite.... j'ai l'impression que je vais m'ouvrir en deux, tant la douleur est cuisante.... un long gémissement s'échappe de ma gorge, et la douleur cesse...
     
    lorsque, enfin, il s'enfonce brutalement en moi, je sens les blessures provoquées par la badine sur mes lèvres s'ouvrir et saigner....  la douleur se décuple, et ses va et viens se font  de plus en plus rapides dans mon ventre, et de plus en plus profonds, entraînant tout mon corps dans Sa danse.  
    toutes mes pensées se brouillent lorsqu'il s'immobilise en moi, et qu'une vague de plaisir vient aveugler mon corps et mon esprit, comme un électrochoc.... je ne me souviens que d'une seule chose :  je ne suis pas en train de jouer, je fais l'amour, et ce sera toujours le cas tant que je resterai Sienne.




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  • sur la plateforme, la journée a été la plus longue et la pire de toutes celles que j'ai passées depuis que je travaille dans cette boîte de chacals !!!!  
    Lulu, ma p'tite voisine de bureau, qui a commencé ici à une semaine d'intervalle de mon arrivée a failli pleurer... je sais pas ce qu'elles avaient dans les fesses, aujourd'hui, toutes ces morues, toutes ces vieilles chouettes !!!! je les déteste !!!!  
    le soir, c'était nous deux qui avions fait les pires quotas... 3 RDV pour moi, et 4 pour Lulu... comme si la journée avait pas été assez longue, la chef nous a fait un sermon d'une demie heure dans son bureau...avant qu'on puisse partir... être soumise à la maison, avec mon Maître adoré, c'est une chose, mais me faire pourrir pendant une demie heure par cette girafe au long cou , moche comme un poux, qui a rien dans la cervelle, c'en est une autre... quand on est sorties du bureau, mes mains tremblaient d'énervement, et Lulu avait les larmes aux yeux.  
    y'a pas plus gentille que la p'tite Lulu sur tout le centre d'appel... la Haine de la voir comme ça... la Vraie Haine !!!!!! tout au fond du ventre....celle qui s'accroche là...  tout ça pour 8,33 de l'heure... j'en peux plus que tout soit dur....  
    sur le parking, trois étages plus bas, Lulu craque et lâche toutes les larmes... dire que c'est moi qui l'ai aiguillée à la boîte d'intérim pour qu'elle travaille ici... j'essaie de trouver les mots, pour relativiser... pour lui dire de se calmer... je sais pas gérer le chagrin, moi ! j'ai pas appris ! d'ailleurs, c'est même pas du chagrin, juste les nerfs qui lâchent...  
    je sais plus quoi lui dire pour qu'elle se calme... on rêve toutes tellement de trouver un autre travail, sur la plateforme, on est toutes pareil...    
    alors que j'essaie de lui dire d'arrêter de pleurer, mon portable vibre dans la poche de mon jean... c'est Lui... mon Maître... je m'éloigne un petit peu, et je décroche.  
    « tu as trois quarts d'heure de retard, nina, tu sais que j'aime pas que tu sois en retard. »  
     il a la voix joyeuse... ce petit air coquin qui promet la sanction... ça fait tellement du bien de l'entendre... mais... ses paroles sont si loin de cette journée toute pourrie... et la haine n'a pas quitté mon ventre... elle ne le quittera que quand Lucie aura sorti toutes ses larmes...  
    je ne réponds pas....  
    « tu m'entends au moins, dis ? »  
    Lulu pleure de plus belle, j'ai pas envie de lui répondre... je raccroche...  
     
    Lulu me demande si je peux la ramener chez elle, si ça me dérange pas... bien sûr que non, ça me dérange pas. je la ramène....  
    j'essaie de prendre le temps de me calmer avant de rentrer et, lorsque, enfin, je me gare devant notre porte, ça n'est pas trois quarts d'heure, mais 1 heure et quart de retard, que j'ai.  
     
    je tape doucement à la porte, il a laissé sa clef dans la serrure. il m'ouvre... je dépose un bisou sur sa joue, et me faufile sous son bras... j'ai pas envie de m'excuser... j'ai pas envie de jouer, non plus.  
     
    je file dans la salle de bain, me déshabille... ouf ! ma douche ! j'en ai rêvé ! au moment où je vais me glisser sous l'eau tiède, je sens la porte derrière moi s'ouvrir doucement, et quelque chose effleurer mes fesses... je connais trop bien pour ne pas le reconnaître... c'est le bout de notre cravache... d'habitude, ça m'aurait excité mais... je suis fatiguée... le visage en pleurs de mon amie n'a pas quitté mon esprit... le regard vidé d'humanité de la « girafe-poux » non plus... et... je suis toujours aussi stressée et énervée que lorsque j'ai laissée Lulu chez elle.  
     
    sans réfléchir, je me retourne, je lui prends la cravache des mains , et la jette sur le sol .  
    geste aussitôt regretté.... je croise son regard... il a l'air plus surpris qu'en colère... il ne comprend pas... comment il pourrait comprendre ? il ne m'a rien fait, lui... au contraire, il est toujours là pour moi... toujours... et c'est contre lui que je défoule mon stress. je suis vraiment nulle de faire ça.  
    comme je pouvais le prévoir, la surprise vire très vite à la colère... son regard sur moi se fait dur... je regrette tellement... pourquoi j'ai eu ce geste ?  
     c'est si différent le monde de dehors, et le monde à ses côtés... c'est si difficile, parfois, de passer de l'un à l'autre... je suis pas schizophrène, moi !!!! et, souvent, lorsque dans ma tête je passe de la petite guerrière qui enchaîne les boulots foireux ,  qui doit être convaincante, qui doit assurer , jour après jour, à Sa soumise, qui doit se donner... la transition est difficile... mais... on a pas le choix... bien sûr, je préférerais être à lui 24/24H, bien sûr je serais comblée, heureuse, épanouie... mais...l'argent ne tombe pas du ciel... et la vie nous fout suffisamment la pression pour qu'on en ait terriblement besoin...  
    je peux pas lui dire tout ça... comme c'est dur de conjuguer les deux... il ne comprendrait pas... et, d'ailleurs, je me moque que ce soit difficile. c'est mon choix, c'est notre fantasme, et je veux le vivre, un point c'est tout.  
     
    en tout cas, j'aurais pas dû avoir ce geste... des mois d'éducation, pour en arriver là... j'ai tellement honte... les pensées s'emmêlent dans mon esprit... je prends peur...  
    je devrais ramasser la cravache, et la lui tendre... je sais bien que c'est ça qu'il attend que je fasse... j'ai les larmes aux yeux... je n'y arrive pas... ce soir, j'en veux à tout, et à tout le monde... ce soir, je suis fatiguée. il finit par la ramasser lui-même, lentement... je tremble de tout mon corps, devant lui... il la lève au dessus de moi... je suis à lui... rien qu'à lui... rien d'autre qu'à lui... c'est ce que je me répète dans ma tête, pour rester immobile.  
    mais... alors que la cravache va s'abattre sur moi, je me soustrais à elle...  
     son regard se fait noir... qu'est ce qui m'arrive ? comment le stress peut me faire me soustraire à mon Maître, comme ça ? je tremble comme une feuille...  
    je murmure... « lâche moi. »  
    sa voix se fait dure :« qu'est ce que tu as dit, là ? »  
    certains utilisent un « safe word » , comme ils disent... un mot qui leur permet de tout arrêter, quand ils ont trop mal, qu'ils sentent qu'ils risquent de mourir, ou qu'ils manquent de courage... nous, nous n'avons pas de safe word. simplement, il m'a toujours dit : « si un jour tu craques pendant une séance et que je ne m'en rends pas compte assez vite, tu me tutoies, et je comprendrai. »  
    jamais je n'ai utilisé notre « safe word »...toujours, un regard a suffi, pour qu'il comprenne... ce soir, je n'ai aucune raison de l'utiliser... aucune excuse... rien... est ce que je deviens folle ou quoi ? il m'interroge du regard... il ne comprend pas...  
    moi non plus, je ne comprends pas ce qui me prend, j'hausse un petit peu la voix : « sors, laisse moi ! »  
    il reste immobile... je murmure « s'il te plait, laisse moi. »  
    il sort...sans poser de question... je ne mérite pas un Maître comme lui... je pousse le verrou de la porte derrière lui, m'effondre sur le carrelage, et je fonds en larmes... juste des larmes de stress que je retiens depuis trop longtemps... des larmes que j'ai retenues, pendant que Lucie laissait sortir les siennes... comme une éponge, j'ai absorbé son chagrin... pourquoi est ce que je suis comme ça ? comme une éponge ? pourquoi les sentiments de ceux qui m'entourent m'assiègent, comme ça , et me font mal ? pourquoi ? je pleure pendant une bonne demie heure, en silence... une fois que toutes mes larmes sont sorties, je réalise l'ampleur de ce que je viens de faire... j'ai pris la marque de l'autorité de mon Maître entre ses doigts, notre cravache, et l'ai jetée sur le sol... j'ai utilisé le safe word comme ça, pour rien, sans raison... je lui ai dit « sors ! » , comme si je ne le respectais plus...  
    qu'est ce qu'il va penser ? je commence à prendre réellement peur... je ne veux pas le perdre... des marques d'insoumission , j'en ai déjà eu envers lui, des petits coups de rébellion, des petites erreurs... mais là... est ce que je n'ai pas été trop loin ? je tremble... je voudrais pousser cette porte, et me jeter à ses pieds pour lui demander pardon. je reste plusieurs longues minutes debout derrière la porte, incapable de l'ouvrir... je ne sais pas comment demander pardon... je ne sais pas comment lui expliquer tout ce qui m'est passé par la tête, en quelques minutes... je regrette tellement... d'être aussi impulsive... d'agir sans réfléchir...  
    lorsque, enfin, je pousse la porte, il se lève... je n'ose pas croiser son regard... je ne peux pas... je m'agenoue devant lui... je tremble... je ne sais pas quoi dire... pourtant, il attend que je dise quelque chose, il faut que je me bouge, là... les secondes passent, comme autant de poussière dans le sablier qui risque de me séparer de lui...  
     
    « pardon Monsieur. »  
     
    il ne dit rien, ne bouge pas...  
    « je regrette tellement... » les mots qui fusent dans mon esprit n'arrivent pas à passer la barrière de mes lèvres...  
    j'aperçois, sur le sol, à côté de moi, notre cravache... il l'a sûrement jetée là quand je lui ai dit de sortir... comment je peux être aussi nulle ? comment...  
    du bout des doigts, je la saisis, et, toujours le regard baissé, je la lui tends, comme il m'a appris, il y a longtemps... je reste plusieurs minutes, les minutes les plus longues que je n'ai jamais vécues, à genoux sur le sol, à lui tendre cette cravache... mon courage s'amenuise à mesure que les minutes passent... pourtant, il me semble que ce geste traduit tous les mots qui ne veulent pas sortir de ma gorge... je tremble... lorsque, enfin, je sens ses doigts frôler les miens et la cravache quitter la paume de mes mains, mon cœur bat plus vite qu'un feu d'artifice dans ma poitrine... je voudrais sauter de joie, crier merci... merci à dieu, même si j'y crois pas, merci à.... j'en sais rien... merci à lui, simplement à Lui !!!!! mais... je reste immobile et silencieuse à ses pieds... offerte...  
    ses doigts passent sous mon menton et relève à lui mon visage... je croise son regard... j'y trouve la bienveillance, la sévérité, la justesse et la pureté qui m'ont offerte tout naturellement à lui... mes yeux clignent, encore embués et rougis de larmes... il me sourit... passe ses doigts sur mes paupières pour sécher mes larmes...  
    « je crois qu'il va falloir une punition exemplaire, pour un comportement tel que celui là. tu ne crois pas nina ? »  
    je fais oui avec la tête, et je lui souris... je suis tellement heureuse... je me moque bien de la punition à venir...  
     
    sagement, je me relève, et prends la direction de l'escalier qui mène à « notre pièce ». une boule d'angoisse vient de s'envoler de mon ventre... tout va bien...  
    alors que je pose le pied sur la première marche, sa main se pose sur mon épaule : « non, pas ce soir nina. demain. »  
    je lui souris, tellement contente qu'il reste ici, avec moi, demain. normalement, il devait partir...  
    « je te déposerai chez Patrick avant de partir. »  
    je lui jette un regard.... quoi ? qu'est ce qu'il vient de dire ? comment ça, chez Patrick ? mon souffle vient de se couper... de quoi il parle ?  
    devant mon air affolé, il sourit, l'air amusé : « on a bien dit une punition exemplaire, non ? »  
    je ne sais pas quoi penser... pourquoi il ne peut pas me punir lui même, comme d'habitude ? il sait bien que cet homme me fait peur... il ne m'a jamais laissée seule chez lui, sans rester à mes côtés... j'ai peur... j'ouvre la bouche, pour protester, mais il ne m'en laisse pas le temps.  
    « tu le mérites nina, non ? » je fais non avec la tête... mais, la vérité, c'est qu'il a raison, ce soir, j'ai été trop loin, je le sais.  
    son ton se durcit, et son regard sur moi est sans appel :  
    « ton comportement, je ne l'accepte pas. tu le trouves acceptable, toi ? »  
    j'hésite... non... bien sûr que non, qu'il ne peut pas l'accepter... il a raison, et je le sais bien... je murmure « non Monsieur. »  
    « bien. tu n'as pas envie que ça se reproduise alors, n'est ce pas ? »  
    je reste silencieuse... non... je n'ai pas envie... moi tout ce que je veux c'est le rendre fier de moi, être la meilleure soumise de toutes les soumises de la terre entière.... même si... j'en suis encore loin...  
    je baisse les yeux.... « non Monsieur. »  
    « bien. tu vois qu'on est sur la même longueur d'onde. »  
    le silence envahit la pièce... je ne trouve rien à rajouter... tout est dit... mais... pourtant j'ai toujours aussi peur...  
    tout doucement, il me prend contre lui...je me laisse aller... la peur ne me quitte pas mais... j'ai confiance...  
    sa voix se radoucit... enfin...  
    « tu vas voir ma petite nine, Patrick va prendre le temps de te remettre sur les rails, et, demain soir, je serai fier de toi... »  
    je souris... je m'en remets à lui... on verra bien... tant pis... j'obéirai à Patrick, je serai ce qu'il veut que je sois, et, demain soir, tout sera oublié, ma bêtise, mon impulsivité , tout.  
     
    le soir, alors que je me dirige vers ma place, sur le sol, au coin de la chambre, il m'autorise d'un regard à venir près de lui... un sourire de bonheur s'affiche sur mon visage, je me love entre ses bras... sa chaleur m'envahit, et, alors que sa respiration s'est endormie depuis plusieurs quarts d'heure, moi, je suis toujours éveillée... silencieuse et immobile contre lui... pensant à demain... une boule de peur ne me quittant plus... finalement, la fatigue de la journée finit par avoir raison de moi, et mes yeux se ferment, effaçant mon angoisse dans la chaleur de son corps...  
     
    c'est un rayon de soleil encore timide posé sur mes yeux qui me fait émerger... les rideaux sont ouverts, et je suis seule, blottie nue entre nos draps...  Je jette un coup d'œil au réveil... il est 7H05. j'entends des bruits de vaisselle dans la pièce... je me décide à sortir du cocon de chaleur où je suis emmitouflée... j'enfile une nuisette, et je pousse la porte... mes cheveux sont en désordre, et mes yeux encore engourdis de sommeil... je lui souris...  
    il s'approche de moi, et dépose un baiser sur mon front... je me serre un instant contre lui... il me repousse, doucement...  
    « allez, va vite manger un morceau , il te faut des forces pour aujourd'hui ma toute belle. on part à 8heures moins le quart »  
    je jette un coup d'œil à la table... je coupe un morceau de pain, et le glisse dans ma bouche... je crois que rien d'autre ne passera... j'ai bien trop peur...  
    je file à la salle de bain, prends une douche rapide, démêle mes cheveux... un coup de maquillage, tout léger... je reste quelques minutes à regarder mon reflet dans le miroir... pensive... craintive, surtout...  
    la porte s'entrouvre : « allez nina, dépêche toi ! » bien malgré moi, je lui jette un regard de reproche... j'ai pas envie qu'il me brusque... j'ai déjà assez peur comme ça...  
    j'enfile des chaussures simples, et le rejoins rapidement.  
    il a l'air agacé, sûrement qu'il ne veut pas être en retard pour les RDV du boulot.  
    « allez ! quel chamalo c'est pas possible ! » il me pousse doucement dehors, et ferme la porte à clef derrière nous...  
     
    la voiture démarre... la peur commence à m'envahir pour du bon, à brouiller mes pensées... j'ai peur de cette journée, peur de cet homme, peur de ce qui va se passer...  
    j'ai envie de dire toute ma peur à mon Maître, peut être même d'essayer de gagner son pardon, encore une fois, en désespoir de cause... je m'en veux tellement d'avoir été aussi stupide hier soir... je voudrais pouvoir remonter le temps, et tout effacer... je le regarde discrètement, tentant de rassembler mon courage, pour demander pardon, encore une fois... peut être que je pourrai échapper à ma sanction, si je demande pardon, une fois de plus.  
    il appuie sur le bouton de l'autoradio... et allume une cigarette... il accélère un peu... comme pressé de se débarrasser de moi pour aller vaquer à ses occupations... j'ai peur...    
    la campagne défile sous mes yeux... mais je ne vois plus rien...  
    lorsque le bruit du gravier envahit la voiture, je sors de mes pensées... une peur panique commence à m'envahir... mon cœur bat beaucoup trop vite, comme s'il allait s'arrêter d'une seconde à l'autre... la voiture s'immobilise.  
    « allez ma nine, descends. » je reste un moment immobile, comme paralysée par la peur.  
    il hausse un peu le ton : « allez, dépêche toi. » comme un automate, j'obéis...  
     
    je le suis jusqu'au petit porche en bois... le mistral est glacé, comme s'il voulait se venger de l'hiver que nous n'avons pas eu...  
    « attends moi là deux minutes. » la porte s'ouvre, il entre... moi, je reste dehors... le temps me paraît durer des heures... je jette un regard distrait autour de moi... des champs... des champs... et des champs... des toutes petites plantations de cannabis, par ci, par là, une pelouse jaunie, une voiture grise, abîmée sur le côté, deux immenses saules pleureurs... une route mal goudronnée, au loin, sur laquelle aucune voiture ne passe... et un pneu noir, accroché à la branche d'un arbre mort, comme si des enfants avaient un jour joué ici...  
    le vent est gelé, je resserre ma veste autour de moi... je m'éloigne juste de quelques pas... le bois grince sous mes pieds... le ciel est encore rosi par le soleil qui se lève... de longues traînées roses de nuages, qui le traverse jusqu'à l'horizon... je commence à trembler... c'est le froid, ou la peur ? je pense que c'est le froid, car je commence à me calmer, tout doucement...  
     
    enfin, la porte s'ouvre à nouveau... c'est Lui.... je lui souris, essayant de paraître forte...  
    je le rejoins, j'entre , les jambes tremblantes sous moi... Patrick est au milieu de la pièce... une expression sévère sur le visage... les larmes me montent aux yeux... je ne suis pas sure d'être assez forte... je jette un dernier regard à mon Maître, espérant trouver sur son visage un indice, qui me laisserait penser qu'il va peut être changer d'avis... mais... rien...  
    il passe une main dans mes cheveux... sa douceur à elle seule suffit à laisser échapper les larmes que je retenais...  
    ma voix tremble, je murmure «  pardon Monsieur. » il pose un baiser sur mes lèvres... fixe ses yeux dans les miens :  
    «  ce soir, tout sera oublié nine. »  
    je fais oui avec la tête, et le regarde s'éloigner... la porte se referme derrière lui... un sanglot se bloque dans ma gorge.  
    derrière moi, je sens la présence de Patrick... je me retourne. son regard est dur, sur moi. je voudrais partir tout de suite.  
    « déshabille toi. »  
    je reste un instant immobile... puis, un par un, je retire mes vêtements ... il me fixe, ne me lâchant pas du regard... j'ai honte... tellement honte... en présence de mon Maître, tout était différent, mais là... je suis tellement seule... mon corps nu devant lui, je garde les yeux baissés, et les bras le long du corps...  
    « suis moi. » j'obéis... la peur m'assiège par vague... il me conduit jusqu'à une petite pièce, au bout de laquelle il y a un bac à douche... il me pousse, sur la porcelaine froide... il allume l'eau.... qui est glacée...  sans plus de précautions, il dirige le jet puissant sur ma peau... très vite, je suis gelée... le jet agresse chaque centimètre de ma peau, n'épargnant aucun endroit... il insiste tout particulièrement sur mes seins, qui pointent à cause du froid, sur mon visage et sur mon intimité... graduellement, l'homme augmente la pression de l'eau. A présent , il me semble que ce sont de petits couteaux glacés qui envahissent mon corps... je me laisse faire, restant aussi immobile que possible... je tremble des pieds à la tête...  
    lorsque, enfin, il coupe l'eau, mon cœur bat trop vite, et ma respiration s'est affolée... je me calme tout doucement... il ne me laisse pas plus de quelques secondes.  
    « tourne toi. » j'obéis. je ferme les yeux... j'ai froid, et j'ai peur... je n'arrive plus à penser... lorsqu'il passe ses doigts entre mes fesses, je sursaute, et me retourne, le fixant d'un regard insolent... personne à part mon Maître n'a le droit de me toucher... je ne peux pas... je ne veux pas... une gifle me fait baisser le regard... puis une deuxième, qui s'abat au travers de mon visage...  
    « j'ai dit tourne toi. » sa voix est si dure que je prends peur, et obéis. il écarte violemment mes fesses l'une de l'autre, et glisse sans douceur quelque chose de glacé dans mon petit trou... soudain, l'eau gelée envahit mon ventre... j'essaie de me dégager, il me retient par mes cheveux... je ne bouge plus... l'eau s'écoule à une vitesse incroyable à l'intérieur de mon ventre... J'ai l'impression que celui ci s'arrondit de seconde en seconde...  
    lorsque, enfin, il retire le jet, j'ai terriblement besoin de me vider... d'ailleurs, l'eau commence à s'évader d'elle même. j'ai si honte... sans ménagement, il tire mes cheveux vers le bas, et me force à m'accroupir... mon ventre est si douloureux que je me vide instantanément...  
    il a l'air satisfait, une expression cruelle et victorieuse sur le visage... à peine l'eau évacuée, il me relève, enfonce à nouveau le jet dans mon ventre, et relance la pression. mon ventre se durcit à nouveau... je respire si vite que j'ai l'impression que je vais étouffer... il semble vouloir faire durer le supplice plus longtemps que la première fois, ou peut être que c'est moi qui le supporte moins bien... je gémis... il m'ignore, et augmente encore la pression de l'eau. lorsque mon ventre est si douloureux que je cesse de respirer, il retire le tuyau, et me force une fois encore à m'accroupir... mes forces semblent s'évader en même temps que l'eau... il me relève, et s'apprête à renouveler une troisième fois l'opération... j'essaie de me débattre, je n'en peux plus . il claque violemment mes fesses, et enfonce de force le tuyau en moi, pour la troisième fois... pendant qu'il me remplit, longuement, en prenant tout son temps, il presse sur mon ventre avec sa main, pour que la douleur se diffuse par vagues jusque dans mes reins... je gémis...  
    «  ta gueule. je veux pas t'entendre. » pour me punir, il augmente la pression de l'eau...  
    au moment où il me force encore à m'accroupir pour que je me vide, mes forces me quittent, et je tombe à genoux sur la porcelaine froide, laissant l'eau s'enfuir sur mes jambes... je sanglote de douleur, à genoux à ses pieds...  
    « tu fais moins la fière hein maintenant, sale chienne ? »  
    il lâche enfin mes cheveux, je m'effondre sur le sol... il me jette une serviette.  
    « sèche toi, et sors » il claque la porte derrière lui.  je reste quelques minutes sur le sol, j'essaie de me calmer... puis, je me sèche, frictionnant ma peau pour essayer de me réchauffer... lorsque je pousse la porte, pour sortir, il est là, debout , à m'attendre.  
    il m'ordonne de le suivre...  
    dans la pièce où il m'a conduite, il y a une simple table, avec deux petits anneaux d'un côté. sans ménagement, il me pousse vers le bord de la table, me force à me pencher sur la table, les jambes à moitié dans le vide, et noue mes poignets aux anneaux... dans cette position , mes fesses ressortent insolemment, et je suis à sa merci... il s'approche de mon visage, je plisse les yeux, pour me protéger, craignant une gifle, mais il place ses doigts de chaque côté de ma bouche, pour me la faire ouvrir, et y enfonce un énorme bâillon boule. ma bouche est grande ouverte, je ne peux plus émettre un son...  
    je tremble de peur, craignant ce qu'il va faire... il se place derrière moi, écarte d'une main mes fesses, et joue avec mon petit trou, rendu déjà terriblement sensible, à cause des violents lavements qu'il m'a fait subir... tout mon corps se contracte... mon Maître sait bien à quel point je suis douillette, de ce côté là, il s'y prend toujours avec douceur, mais lui, il ne sait pas...  
    « t'as intérêt à te détendre ptite salope, parce que je te jure que je vais pas y aller par 4 chemins. »  
    j'ai envie de supplier, mais ce sont juste de stupides petits gémissements qui s'échappent de ma gorge, à cause du bâillon boule.  
    il me contourne, et place devant mes yeux quelque chose qui ressemble à un gode mais... qui est en bois... rigide, et rugueux... et... trop gros pour être un gode...  
    il promène lentement l'objet sur mon visage.  
    « je te promets que quand tu vas sortir d'ici tu te chieras tellement dessus de revenir que tu vas filer droit sale chienne. »  
    il presse fort sur mes reins, pour que je reste immobile... je sens quelque chose essayer de forcer mon petit trou... je gémis... je reconnais l'objet... des larmes de peur s'échappent de mes yeux... il claque violemment mes fesses  
    « détends toi ! de toutes façons ça rentrera. à toi de décider si ça doit te défoncer ou pas... »  
    je me force à respirer calmement, à essayer de me détendre... d'un seul coup, je sens l'objet forcer l'entrée... la douleur me scie en deux... il s'enfonce, centimètres par centimètres... l'homme semble pousser de toutes ses forces... j'ai si mal que j'ai cessé de respirer... l'homme pousse, toujours plus loin, comme s'il voulait m'ouvrir en deux... je serre fort les poings...  
    enfin, je sens la progression s'arrêter... on dirait que l'objet est entré au plus profond de mon ventre... la douleur me paralyse, je suis incapable du moindre geste...  
    l'homme me relâche... je reste immobile, haletante... je sens qu'il place sur mes lèvres intimes deux pinces... mais la douleur précédente est si présente que je les sens à peine... j'ai eu si mal que, à cause, du bâillon, je me suis mise à baver... je me sens sale et méprisable... je regrette tellement...  
    il me contourne à nouveau, se place face à moi.  
    «  Je suis persuadé qu'en rentrant chez ton Maître, tu vas être la plus douce et la plus exemplaire des soumise, n'est-ce pas ? »  
    je lui jette un regard noir... ça semble l'amuser, il s'éloigne, et claque la porte derrière lui, me plongeant dans une obscurité totale...  
    je reprends doucement mon souffle... j'essaie de respirer du mieux que je peux par le nez, je me force à arrêter de pleurer, car , si je pleure trop, j'ai peur qu'avec le bâillon, je ne m'étouffe...  
    l'objet reste bien tanqué en moi, sûrement à cause de sa texture... je commence à percevoir très nettement la douleur des pinces... la position est inconfortable, je ne peux pas me reposer sur mes pieds, qui sont juste à quelques centimètres du sol...  
    le noir devient vite mon ami, et j'arrive à distinguer quelques formes autour de moi... ça me rassure, et je reprends doucement mes esprits... je voudrais tellement que mon maître soit là...  
    j'imagine à quel point j'ai dû le décevoir pour qu'il décide que ce serait cet homme qui allait me punir... aussi sauvagement... je ne me savais pas capable de supporter tout ça... j'aurais voulu vivre ça avec lui, avec mon Maître adoré... je me sens frustrée... et tout ça, c'est ma faute... l'homme me laisse longtemps, seule, dans la pièce sombre... plusieurs heures, je pense... les crampes envahissent tout mon corps... ma bouche , surtout, avec le bâillon... la douleur en devient insupportable... il fait ça exprès... sûrement pour que je cogite... et bien il a gagné... je cogite... je pense uniquement à mon Maître... au bonheur de le retrouver, ce soir, quand cette journée sera passée... à son air déçu, hier, devant ma stupidité inexpliquée...  
     
    lorsque, enfin, au bout d'une éternité, l'homme revient, je le supplie du regard, pour qu'il fasse cesser mon calvaire.... je me moque de ma fierté, je veux juste que tout s'arrête... mais... il tient entre ses mains un martinet... court... aux lanières fines... je soupire... l'homme retire doucement mon bâillon... je gémis... la douleur assiège toute ma mâchoire... je ne dis rien, ne proteste pas... cette sanction, je l'ai méritée... il me contourne, et je sens une douleur irradier tout mon ventre... il est en train de retirer l'énorme gode de bois de mon ventre... je serre fort les dents, pour m'empêcher de crier... tout tourne autour de moi... la douleur me rend folle...  
    lorsque l'objet m'a quittée, j'ai l'impression d'être ouverte en deux, comme si l'air pouvait entrer dans mon corps...il retire les pinces...  
    je respire trop vite... il caresse doucement mes fesses... il pose un bandeau sur mes yeux... l'obscurité m'envahit à nouveau... j'ai peur...  
    « je suis sûr que ton Maître est fier de toi... »  
    c'est comme si le temps s'était figé, à cette simple phrase... l'homme que je considérais comme mon bourreau devient mon allié... lorsque le premier coup de martinet claque sur mes fesses , un cri aigu de surprise et de douleur s'échappe de mes lèvres...  
    « imagine qu'il est là... qu'il te voit... qu'il te regarde... »  
    j'imagine... mon intimité s'humidifie... un nouveau coup claque mes fesses... je crie, mais c'est un cri à la limite de la douleur et du plaisir...  
    « imagine que c'est lui qui colore ta peau... imagine, petite soumise... »  
    derrière le bandeau, à travers les kilomètres qui nous séparent, le visage de mon Maître m'apparaît... les coups s'enchaînent, de plus en plus appuyés, de plus en plus cinglants... léchant mon anus encore béant...  
    « qu'est ce que tu voudrais lui dire, à ton Maître, nina ? qu'est ce que tu voudrais lui dire ? »  
    les sanglots de douleur montent dans ma poitrine...  les coups se déchaînent sur mes fesses, zébrant chaque centimètre de ma peau... j'essaie d'articuler... ma mâchoire est encore douloureuse... je n'y arrive pas...  
    lorsque, d'un seul coup, les coups cessent, les mots sortent de moi comme toute la douleur accumulée, entrecoupés par mes sanglots, haletants...  
    « il est tout ce que j'ai, le seul pour qui je vis... le seul qui me reste... il est ma lumière...... ». très vite, mes mots se noient dans mes larmes, comme trop réels, comme sortis de trop loin, comme s'ils sonnaient trop comme une vérité purifiée par la douleur...  
    j'entends les pas de l'homme, qui s'éloigne... d'une douceur incroyable, des doigts retirent mon bandeau... et, avant que j'ai eu le temps de réaliser... Ses lèvres se posent sur les miennes... je lui souris... il est là... mon Maître... nous sommes déjà le soir ? tout a été si vite...  
    sans bruit, il me contourne, et, tout souplement, enfonce son sexe dans mon anus encore palpitant de douleur... la douleur a tout anesthésié, je le sens à peine aller et venir en moi... je le sens à peine déverser sa semence bouillante dans mon ventre...  
    il me détache, je me relève, je tiens à peine sur mes jambes...je sens qu'il passe un onguent apaisant sur la peau rougie de mes fesses... je me laisse faire, détaillant chacun de ses gestes de mon regard...  il m'enveloppe dans une couverture fine, douce, et chaude... me soulève ... je ferme les yeux, me laisse aller dans ses bras...  
    il m'emmène... chez nous... je niche mon visage dans sa nuque... dans sa douceur...dans sa chaleur... dans son odeur... il est ma lumière...  
     

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